Employé regardant un téléphone avec un visiteur

Un jalon d’iNaturalist : 500 000 observations!

Dans le billet d’aujourd’hui, David LeGros, directeur adjoint au parc provincial Algonquin, nous aide à célébrer un important jalon pour les citoyens scientifiques de la province!

Depuis plus de cinq ans maintenant, Parcs Ontario encourage les visiteurs des parcs à soumettre leurs observations de la nature – qu’il s’agisse de plantes, d’animaux et de champignons – dans le cadre de notre projet de science communautaire dans iNaturalist.

Au cours de la fin de semaine de l’Action de grâce, nous avons reçu plus de 500 000 observations de 10 325 espèces par 11 688 observateurs – un magnifique exploit!

Nos visiteurs aiment véritablement soumettre leurs observations.

Je tire mon chapeau « Tilley » à vous tous.

La passion des naturalistes

Les naturalistes sont comme tout le monde : ils cherchent et recherchent, sont obsédés par ce qui est inhabituel et rêvent de ce qui est rare.

Que nous soyons un amateur de sport collectionnant des souvenirs, un amateur de musique assistant à des concerts ou un collectionneur de timbres à la recherche d’illustrations inhabituelles, nous aimons tous voir et trouver des choses rares.

dermatose des russules

Les naturalistes adorent trouver une créature, une plante, une espèce ou une roche rare.

Il n’y a peut-être rien de plus saugrenu qu’un oiseau, poussé par le vent à des milliers de kilomètres de sa destination, loin de chez lui, qui se retrouve ensuite dans votre quartier!

Cela crée un sentiment d’émerveillement et nous rappelle à quel point le monde est petit.

Cependant, est-ce que l’observation d’une rareté nous en dit vraiment long sur notre paysage?

sentier dans une forêt à l’automne

Probablement pas.

Cela ne joue pas un rôle fonctionnel dans l’écosystème; l’oiseau n’est pas dans son habitat naturel et il ne se reproduira pas ici.

Et s’il n’apparaissait plus jamais ici, cela aurait-il une importance?

Pas spectaculaires, mais importantes

Qu’en est-il des espèces communes?

Nous les voyons tout le temps. Nous savons qu’elles vivent dans notre environnement et qu’elles y contribuent. Bien qu’elles ne soient pas rares, elles ont beaucoup à nous enseigner sur l’endroit où nous sommes.

un visiteur photographiant une fougère

J’ai toujours aimé regarder les découvertes de nos visiteurs, parce qu’ils trouvent toujours des choses vraiment géniales!

Aujourd’hui, je voulais vous présenter non pas les espèces rares, mais les cinq espèces les plus communes signalées sur iNaturalist par Parcs Ontario, ce qu’elles peuvent nous apprendre et les raisons pour lesquelles c’est important de continuer à les documenter.

Faisons le compte à rebours des cinq espèces les plus communes!

5. Tortue peinte – 1 975 observations signalées

Tortues peintes sur un tronc d’arbre

Selon mon opinion biaisée, la tortue peinte compte parmi les plus belles créatures qui vivent dans notre province.

Les visiteurs ont soumis des centaines d’observations de cette espèce, et c’est facile de voir pourquoi – elles sont magnifiques et passent beaucoup de temps à se prélasser sur les rochers et les troncs d’arbre.

Si vous vous approchez d’elles sans faire de bruit, vous pouvez prendre de superbes photos.

De nombreuses observations ont également documenté le comportement de nidification des tortues traversant les routes. Certaines observations ont également montré des tortues tuées sur les routes.

Les tortues vivent longtemps et ont un faible taux de reproduction, de sorte que la perte de quelques individus seulement peut faire chuter la population.

Savoir où et quand les tortues traversent nos routes peut aider les écologistes à atténuer certains de ces impacts négatifs.

4. Grenouille verte – 2 120 observations signalées

Grenouille verte

Présentes dans la majeure partie de la province, les grenouilles vertes vivent dans la plupart des zones humides, y compris les lacs et les rivières.

Comme les campeurs passent beaucoup de temps près de ces habitats, il n’est pas surprenant qu’ils aient soumis autant d’observations!

Les amphibiens comme les grenouilles vertes sont sensibles à la pollution et aux maladies, ce qui en fait des indicateurs importants de la santé des environnements.

Même si les grenouilles vertes sont très communes à l’heure actuelle, un déclin de leur population devrait être considéré comme une sonnette d’alarme.

3. Couleuvre rayée – 2 389 observations signalées

couleuvre rayée

Les serpents sont généralement difficiles à trouver, parce qu’ils restent habituellement bien cachés!

Nos citoyens scientifiques sont excellents pour trouver la couleuvre rayée, qui est probablement le serpent le plus abondant de la province.

Elles vivent dans une grande variété d’habitats.

Les observations proviennent de partout dans la province. Malheureusement, bon nombre d’entre elles concernent des serpents morts sur les routes.

Les routes représentent une menace importante pour les animaux sauvages de l’Ontario, particulièrement les petits animaux comme les reptiles et les amphibiens – nous vous demandons donc de mettre la pédale douce!

Bien des gens n’aiment pas beaucoup les serpents, mais les couleuvres rayées sont intéressantes,  inoffensives et charmantes. Un gros merci pour l’enregistrement des observations, amateurs de serpents!

2. Monarque – 2 415 observations signalées

un monarque sur une fleur

L’amour universel pour les monarques et la facilité de les reconnaître (adultes et chenilles) font en sorte que cette espèce est doublement plus facile à trouver.

Les monarques sont célèbres pour leur voyage de 7 000 km de l’Ontario au Mexique.

Bien qu’ils puissent sembler communs ici, leur nombre a considérablement diminué, et ils ont été désignés en Ontario en tant qu’espèce préoccupante et, à l’échelle internationale, en tant qu’espèce en danger.

Vos observations peuvent nous aider à déterminer l’abondance et l’habitat, ainsi qu’à comprendre le calendrier de migration des monarques.

1. Crapaud d’Amérique –  2 570 observations signalées

crapaud d’Amérique

Enfin, nous avons une première place bien méritée pour un amphibien bien-aimé. En tête de notre liste se trouve l’icône, la légende : le crapaud d’Amérique.

Je sais pourquoi cette espèce est la plus souvent signalée; elle est présente partout – depuis le point le plus au sud de l’Ontario, en passant par les forêts caroliniennes, jusqu’à l’extrême nord, en côtoyant les ours polaires.

En plus d’être faciles à trouver et à observer, les crapauds ne sont pas particulièrement rapides, ce qui signifie que tout le monde peut prendre une photo de cette créature. Ils sont aussi plutôt charmants (allez, regardez cette petite face!).

Continuez à nous faire part de vos observations!

Les espèces communes jouent un rôle important dans notre paysage, et nous devrions être heureux qu’elles soient communes!

Les environnements sains peuvent accueillir un grand nombre d’espèces indigènes. Nous devrions faire en sorte qu’elles restent communes.

une personne photographiant la végétation sur un arbre

Merci à tous de soumettre des observations et d’aider à documenter la biodiversité dans les parcs du réseau de Parcs Ontario!

Si vous voulez participer, consultez iNaturalist ou téléchargez l’application pour votre appareil mobile.

Que trouverez-vous?