Nos visiteurs nous confient souvent à quel point ils craignent ou détestent les serpents.
L’ophidiophobie, qui désigne une peur intense des serpents, est assurément un trouble légitime, et nous ne jugeons quiconque en est affecté.
De nombreux membres de notre personnel travaillent à surmonter cette peur. Personne ne choisit d’avoir une phobie. Le plein air devrait être un lieu de relaxation et d’épanouissement, et non de crainte constante d’une rencontre fortuite avec une espèce indigène.
Pour ceux d’entre nous dont les peurs n’atteignent pas le niveau des phobies diagnostiquées, plusieurs forces biologiques et culturelles sont à considérer.
Certains faits indiquent l’existence de mécanismes biologiques, vestiges de l’époque où nos ancêtres vivaient dans des régions où les serpents venimeux étaient nombreux.
De nombreuses peurs sont également acquises.
Les expériences négatives antérieures, les peurs apprises des parents ou d’autres membres de la famille, celles acquises des films et autres médias jouent toutes un rôle dans la mauvaise réputation des serpents.
Mais ces « Danger Noodles » devraient figurer très bas sur votre liste de préoccupations en Ontario.
Passs sssi effrayant!
Il n’y a qu’une seule espèce venimeuse dans la province.
On trouve des crotales massasaugas, ou serpents à sonnettes, dans une zone de répartition limitée, et ils sont très timides. Leur venin sert à capturer des souris, des campagnols et des musaraignes, et ils ne mordent qu’en situation de défense.
Pour être en sécurité :
- Portez un pantalon long et des chaussures de randonnée, pas de sandales, lorsque vous vous trouvez en territoire du crotale massasauga. Si vous marchez accidentellement sur un serpent, vos risques d’être mordu sont extrêmement faibles si vous êtes habillé de manière appropriée.
- N’essayez jamais de saisir ou de ramasser un serpent. La plupart des morsures de serpent se produisent lorsqu’une personne harcèle ou ramasse le serpent.
Si votre maison ou votre parc préféré ne se trouve pas dans le rayon d’action du crotale massasauga, vous avez encore moins de raisons de vous inquiéter.
Bien que certains serpents puissent se donner en spectacle ou mordre avec leurs petites dents pour se défendre si quelqu’un les prend, vous avez moins à craindre d’un serpent que du tamia commun.
Le cycle de la vie
Alors que tous les serpents sont carnivores, leurs proies sont de petite taille.
Les couleuvres à nez plat se spécialisent dans les crapauds, les couleuvres tachetées se nourrissent de rongeurs et les éclatantes couleuvres vertes mangent des insectes et des araignées.
Les couleuvres rayées sont encore moins difficiles et mangent tout ce qui a été susmentionné.
Les serpents sont d’importants régulateurs de leurs populations de proies, et ils sont eux-mêmes la proie d’autres animaux comme les dindons sauvages, les grands hérons, les ratons laveurs et les coyotes.
Ces rôles dans l’écosystème font des serpents des résidents importants des parcs, et nous consacrons beaucoup de temps et d’efforts à leur protection.
C’est malheureusement nécessaire, car le plus grand tueur de serpents est l’être humain.
Nous détruisons leur habitat, et nous supprimons leur couverture protectrice en défrichant et en brûlant les branches mortes et les sous-bois.
Soyez un défenseur de la faune : freinez pour les serpents
Chaque année, les véhicules tuent de nombreux serpents sur les routes des parcs.
Les parcs sont plus populaires que jamais, ce qui signifie plus de véhicules et un risque global accru pour les serpents. La plupart de ces décès de serpents sont accidentels, mais des recherches ont montré que certains conducteurs le font même intentionnellement, en visant les serpents, alors que leur véhicule les aurait manqués autrement.
Les signalisations « Freinez pour les serpents », les écopassages et les dos-d’âne sont tous des outils importants pour sauver la vie des serpents, mais ces derniers ont également besoin de défenseurs.
Voici ce que vous pouvez faire pour aider :
Aidez les serpents à traverser la route. Ne les touchez pas à mains nues, car vous risqueriez de transmettre une maladie. En général, une légère poussée avec un bâton fait l’affaire.
Comme dans le cas des tortues, aidez-les toujours à traverser dans la même direction qu’à l’origine.
Si vous le pouvez, évitez de conduire. Stationnez une fois en arrivant à votre emplacement de camping, puis marchez ou faites du vélo le reste de votre séjour.
Si vous devez conduire, ralentissez dans les espaces naturels, en particulier à proximité des zones humides.
Soyez attentifs aux amis rampants!
Ne forcez jamais une interaction entre un serpent et une personne ayant une phobie ou une vive aversion pour les serpents; mais si vous êtes en présence de quelqu’un qui est disposé à le faire mais qui hésite, abordez la question des serpents.
Apprenez à identifier les serpents que vous rencontrez et signalez vos observations sur iNaturalist.
Laissez les rondins et les branches là où ils se trouvent. Les animaux comme les serpents dépendent de ces éléments de la nature pour se protéger. Sans eux, ils sont des proies faciles pour les oiseaux et les mammifères.
Ne laissez jamais un animal de compagnie libre dans la nature. Non seulement c’est cruel pour votre animal, mais cela peut aussi introduire de nouvelles maladies dans les populations de serpents sauvages.
Ne déplacez jamais un serpent de votre propre maison dans un parc. Cela peut propager des maladies, et les serpents de votre jardin font un travail important de contrôle des insectes et des rongeurs! Aidez-les en leur fournissant des abris tels que des rondins et des pierres.
Neuf des espèces de serpent de l’Ontario, y compris le crotale massasauga, sont des espèces en péril.