Mon parcours pour devenir guide du programme Découverte au parc provincial Rainbow Falls

Dans le cadre de la série « Dans les coulisses », le personnel du programme Découverte à l’échelle de la province donne un aperçu de ce qui se passe en « arrière-scène » de leurs programmes et leurs projets préférés. Le billet d’aujourd’hui provient de Caroline Freitag, guide du programme Découverte au parc provincial de Rainbow Falls.

Quand j’étais très jeune, j’étais fascinée par les feuilles et les roches. En me promenant dans mon quartier, je ramassais la feuille la plus grande et la plus géniale que je pouvais trouver, et je la ramenais à la maison pour la montrer à un membre de la famille qui n’était pas avec moi quand je l’avais trouvée.

Ma méthode préférée pour montrer mon affection aux gens était de leur donner une « roche super géniale » – généralement un morceau de gravier que j’avais trouvé sur le bord du chemin. Mon seul voisin adore raconter l’histoire de la fille timide qui laissait des tas de cailloux près de la porte du jardin!

Des enfants au bord de l’eau avec le massif rocheux Mazinaw en arrière-plan.
Mon frère, mes sœurs et moi au massif rocheux Mazinaw au parc Bon Echo

Quand j’avais neuf ans, ma famille est allée camper au parc provincial Bon Echo. Je ne me rappelle de presque rien de ce séjour, mais j’ai un souvenir très vif. Ma sœur et moi avons participé à un programme Découverte sur les insectes et j’ai tout de suite été obsédée par un fait amusant que le guide du programme Découverte nous avait partagées.

Une image du programme Découverte à l’œuvre
Ma sœur et moi (avec nos chapeaux verts à l’extrême droite) participant à un programme Découverte au parc Bon Echo en 2007

Un moyen simple de différencier les libellules des demoiselles est la façon dont elles tiennent leurs ailes lorsqu’elles sont au repos : les ailes des libellules sont sur le côté et les ailes des demoiselles sont repliées sur le dos. Depuis que j’ai appris cette distinction, je remarque chaque libellule et chaque demoiselle que j’aperçois.

Une libellule à gauche et une demoiselle à droite.
À gauche : Une libellule avec les ailes baissées. À droite : Des demoiselles avec des ailes déployées.

De l’âge de sept ans à onze ans, ma famille a participé à une tradition du quartier appelée « Le camping interdit aux mères ». Chaque fin de semaine de la fête des Pères, les pères et les enfants du quartier allaient camper sur un emplacement de camping collectif du parc provincial Algonquin.

Il s’agissait d’une fin de semaine amusante de baignade, de randonnée, de feux de camp, de musique et de sucreries trop nombreuses. Cependant, la meilleure partie était d’explorer le grand pré adjacent à notre emplacement de camping avec mon amie.

Nous trouvions plein de grenouilles, de papillons et d’insectes! Nous passions des heures à regarder tous les animaux extraordinaires et à chasser les fées dont nous étions convaincues de l’existence, bien que le plus souvent, les ailes que nous apercevions dans notre poursuite étaient de libellules ou de demoiselles (et j’ai toujours su laquelle c’était après le programme au parc Bon Echo).

Quand j’étais à l’école secondaire, j’étais assez certaine de vouloir faire quelque chose qui avait trait à la nature quand je serais grande. J’ai joint le programme de spécialisation en environnement de mon école et j’ai suivi le parcours qui m’a mené là où je suis aujourd’hui.

Nous avons suivi des cours tels que les sciences de l’environnement, l’écologie de terrain et la gestion des ressources. Nous avons fait des excursions dans des sites d’enfouissement, des forêts commerciales, des parcs provinciaux et des observatoires d’oiseaux (où j’ai pu relâcher à la main une paruline flamboyante (Setophaga ruticilla), ce qui a été le moment où mon amour pour les oiseaux est né).

Une photo d’équipe
L’équipe de l’Envirothon de mon école secondaire (je suis le deuxième à partir de la gauche)

Le plus important est peut-être que j’ai eu la chance de participer au concours Envirothon de ma région. L’Envirothon consiste en deux journées complètes d’apprentissage sur cinq sujets différents liés à la nature, puis une journée d’examen et de présentation d’un plan d’action d’atténuation pour une espèce envahissante.

Une photo de la fleur mentionnée
La fleur d’une linaire vulgaire (Linaria vulgaris)

Après une attente stressante, les résultats sont arrivés et mon équipe avait gagné! Notre prix était un guide sur les fleurs sauvages de Newcomb. J’ai ramené ce livre à la maison et j’ai immédiatement commencé à l’étudier. Imaginez ma surprise lorsque j’ai appris que la fleur que j’aimais depuis mon enfance s’appelait en fait « linaire vulgaire » (Linaria vulgaris)!

Au cours des années qui ont suivi, j’ai mis à profit mon esprit curieux et mon besoin de comprendre le monde. J’ai appris tout ce que je pouvais sur les grenouilles, les salamandres, les oiseaux, les serpents, les fleurs sauvages, les mammifères, les arbres, les poissons, les invertébrés macro-benthiques et les espèces envahissantes.

J’ai été engagée par Parcs Ontario comme guide du programme Découverte il y a deux ans, et j’apprends encore tout ce que je peux. Je suis passée de l’écosystème des Grands Lacs et des basses terres du Saint-Laurent à la grande forêt boréale.

Une image montrant la différence du type de forêt
La forêt des Grands Lacs à gauche et la forêt boréale à droite

Cette forêt est sauvage et libre – elle abrite des ours noirs, des pygargues à tête blanche et des lynx. J’ai trouvé des lièvres d’Amérique (et des chouettes rayées qui les mangeaient). Il y a des monotropes uniflores poussant parmi les bleuets et des roches recouvertes de droséras. Ce n’est pas une terre que l’on peut apprivoiser, et je m’y plais.

Une employée et une table du programme Découverte
Le programme Découverte sur les amis à plumes à l’œuvre

Mon travail est vraiment le meilleur au monde. Quand je vois sur le visage d’un enfant le même regard d’enthousiasme pour l’apprentissage que celui dont j’avais quand j’étais jeune, cela me rappelle que même une seule interaction positive avec la nature peut façonner tout l’avenir d’un enfant.

Je pense que nous devrions tous vivre dans un état perpétuel d’émerveillement à propos du monde. Après tout, peu importe que vous ayez commencé à explorer à 2 ans ou à 52 ans, il y aura toujours tant de choses à découvrir!

Explorez l’un des parcs provinciaux de l’Ontario et éveillez une passion pour le plein air que vous continuerez à nourrir. Les guides du programme Découverte seront toujours heureux de vous aider!

Vous souhaitez devenir un guide du programme Découverte? Postulez dès aujourd’hui!