Zone humide couverte de nénuphars.

La vie dans une mare printanière en Ontario

Bonne Journée mondiale des zones humides! Aujourd’hui, nous célébrons les importantes contributions écologiques des zones humides.

Les milieux humides, comme celui illustré ci-dessus, se présentent sous bien des formes, types et tailles. Dans le billet d’aujourd’hui, Mark Read, naturaliste en chef au parc provincial Murphys Point, nous fait découvrir l’une des zones humides que vous pouvez trouver dans nos parcs.

Imaginez la scène. Vous êtes dans votre parc provincial préféré, parcourant l’un des sentiers forestiers.

C’est le printemps et l’air est réchauffé par la lumière du soleil qui filtre à travers une canopée qui verdit de jour en jour.

Un pont le long d’un sentier dans une forêt.

Les oiseaux manifestent leur présence au fur et à mesure que vous avancez, et au loin, vous entendez une cacophonie de grenouilles, principalement le gazouillis des grenouilles faux-grillons, mais peut-être aussi le caquetage nasal sec de certaines grenouilles des bois?

En franchissant une crête du sentier et en commençant à redescendre, une petite mare printanière apparaît devant vous, scintillant dans la lumière filtrée du soleil.

N’étant que temporaires, ces mares printanières s’assèchent à la fin de l’été, mais entre-temps, elles constituent un habitat important pour de nombreuses créatures.

Se promener en zone humide

Alors que vous vous arrêtez pour examiner la mare, vous remarquez que vous êtes plongé dans le silence – où sont passées les grenouilles?

Vous décidez de le découvrir, alors vous vous asseyez au pied d’un vieil érable noueux au bord du bassin, vous vous installez et attendez.

Une mare printanière dans une forêt.
Les mares printanières sont saisonnières, il faut donc s’y rendre plus tôt dans la saison avant qu’elles s’assèchent.

Il faut presque 10 minutes avant que la première grenouille faux-grillon ne recommence à se faire entendre. On dit qu’elle a un cri strident, mais pour vous, c’est plutôt comme si vous passiez votre doigt sur un peigne. C’est sûrement une façon plus facile de s’en souvenir!

Alors que plus de participants se joignent au chœur, le rythme se répercute dans le petit creux de la mare et s’intensifie.

Tout simplement renversant!

Une grenouille brune assise dans l’herbe.
Grenouille des bois (Lithobates sylvaticus)

Et puis, à votre grande surprise, une grenouille des bois émerge du sous-bois, à portée de main, alors peut-être les entendiez-vous après tout.

Cela montre simplement qu’il vaut la peine d’attendre tranquillement près de ces bassins, alors vous vous prenez un sandwich et attendez en prévision de votre prochaine rencontre…

Mares printanières dynamiques

Je suis convaincu que beaucoup d’entre nous ont vécu des expériences similaires; sinon, essayez-le ce printemps.

Vraiment! Asseyez-vous tranquillement quelques minutes dans une zone humide et observez ce qui s’y passe.

Gros plan d’une mare printanière
La patience peut révéler d’autres animaux sauvages, tels que ces salamandres maculées (Ambystoma maculatum)
Un oiseau noir et rouge perché sur une branche.
Carouge à épaulettes (Agelaius phoenieus)

Les mares printanières ne sont qu’un exemple de zone humide, mais, avec les étangs et les lacs permanents plus familiers, elles sont une caractéristique commune à beaucoup de nos parcs et réserves de conservation.

En y retournant les mois suivants, vous constaterez des changements dans le niveau d’eau, la couverture végétale et la faune associée.

Les tortues se prélasseront sur les troncs d’arbres, les demoiselles et les libellules voleront à la surface de l’eau, les jeunes (et vertes) rainettes versicolores s’accrocheront aux quenouilles et les carouges à épaulettes s’affaireront à élever des couvées de jeunes.

Explorez plus en profondeur les zones humides

Si vous souhaitez explorer plus en profondeur les zones humides, bon nombre de nos parcs proposent des programmes pendant l’été.

Il y a peut-être un bioblitz en cours vous permettant de bénéficier des conseils d’un expert, ou une séance d’accueil Découverte où vous et votre famille pouvez explorer à votre propre rythme.

Personnel du parc et un enfant observant une zone humide.

Et bien sûr, il n’y a pas que la faune qui importe! Peut-être aimeriez-vous simplement vous détendre à la plage, faire de la planche à pagaie ou du canot sur le lac.

Quoi qu’il en soit, je vous invite à pleinement prendre conscience de ce que ces zones humides apportent, non seulement aux animaux sauvages (et aux humains) qui les utilisent, mais aussi, à une échelle beaucoup plus large, en tant que service écologique essentiel.

Protégez-les également!

Vous souvenez-vous du silence qui régnait lorsque vous vous êtes approché de cette mare printanière pour la première fois? Faites en sorte que cela ne devienne pas une réalité permanente.

Bien que les parcs provinciaux et les réserves de conservation protègent actuellement 10,6 % de la superficie des lacs et rivières intérieurs de l’Ontario, leur état de protection est qualifié de « passable » depuis 2021, ce qui devrait nous inquiéter.

Pour faire votre part, apprenez à aimer vos zones humides locales, communiquez votre passion pour elles et contribuez, dans la mesure du possible, aux efforts de conservation visant à les préserver.

Transmettez votre amour pour ces zones humides diversifiées et essentielles sur Twitter ou Instagram en utilisant le mot-clic #JournéeMondialeDesZonesHumides!