Femme observant une zone humide

Nouveau en 2022 : zones de protection de la mouche noire à Algonquin

Le billet d’aujourd’hui provient de Roger LaFontaine, naturaliste du parc et défenseur passionné de la mouche noire.

Imaginez-vous au bord d’un beau cours d’eau rocheux ou d’une rivière au parc provincial Algonquin.

L’endroit idyllique pour méditer sur les mystères de la vie, comme « à quoi ressemble l’intérieur de la cache d’un martin-pêcheur? » ou « les champignons bioluminescents brillent-ils aussi en plein jour? »

Alors que vous profitez de moments dignes d’Instagram au bord de l’eau, vous êtes entouré d’un bourdonnement, de vibrations et du chatouillement de petites pattes.

C’est comme si vous étiez une célébrité, un invité d’honneur!

Vous êtes arrivé dans l’une des zones de protection de la mouche noire nouvellement établies d’Algonquin.

Personne assise au bord de l’eau, dégustant un café.

Bientôt, vous êtes assailli par des dizaines, puis des centaines, voire même, si nous avons bien fait notre travail, des milliers de mouches noires!

En effet, elles veulent votre sang, mais ce n’est pas personnel. Les femelles ont besoin de se nourrir de sang pour produire des œufs et assurer la prochaine génération.

Préserver le caractère naturel (avec notre aide)

Les mouches noires sont des connexions importantes dans nos réseaux alimentaires dans le parc même.

Elles entament leur vie en tant que larves aquatiques, se nourrissant par filtration dans les cours d’eau, alors qu’elles sont attachées aux rochers.

Larves de mouches noires dans une rivière
Un passage rapide ou une rivière n’est pas complet sans larves de mouches noires.

Imaginez des centaines de milliers de petits bras qui s’agitent dans le courant pour tenter d’attraper un repas de passage constitué d’une délicieuse friandise parfaitement à point.

En grandissant, les larves finiront par émerger sous forme de mouche, flottant à la surface dans une minuscule bulle. Cette incroyable apparition les amène à la surface du cours d’eau, où elles commencent leur nouvelle vie d’adulte qui vole, et pour les femelles, qui suit un régime de sang doux et sucré.

Zones de protection de la mouche noire (ZPMN) nouvellement établies

Nous protégeons les zones importantes pour les mouches noires afin de nous assurer que cet élément essentiel des milieux naturels continue de soutenir le reste du parc Algonquin.

Les parcs sont censés protéger les habitats naturels ainsi que les plantes et les animaux indigènes qui y vivent, même les plus petits et ceux qui piquent.

Personnel dans la nature
Deux chercheurs en matière de mouches noires discutent de l’évolution de la population de mouches sur le site de protection principal. Ils visitent le site à la fin du mois d’août, afin de ne pas perturber le cycle de reproduction des mouches adultes.

Le personnel est heureux de vous inviter à constater les résultats de ce travail novateur, en visitant l’une des zones de protection de la mouche noire nouvellement établies le long de l’autoroute 60 cette année :

Sentier Whiskey Rapids — Une région connue pour ses magnifiques vues sur la rivière Oxtongue, laquelle constitue un excellent habitat pour les mouches noires.

Terrain de camping Pog Lake — La rivière même est l’occasion pour les campeurs de constater notre travail en action depuis leurs propres emplacements de camping.

Rivière
L’eau vive qui a inspiré la création de la première zone de protection de la mouche noire (ZPMN). Les larves ont besoin d’eau vive et d’un substrat rocheux pour se nourrir et se développer.

L’ensemble du bassin hydrographique de la rivière Madawaska — Dans un exemple d’approche plus holistique de la conservation des mouches noires, nous avons créé la ZPMN du bassin hydrographique de la rivière Madawaska, qui, dans le parc, englobe d’innombrables lacs et routes de canot populaires.

Mouches noires sur la casquette d’un employé

En outre, il y a la zone nommée à tort près du lac Mosquito. Le personnel a envisagé de demander un changement de nom officiel, mais a admis que c’était un excellent exemple de moustiques et de mouches noires vivant en harmonie.

Votre don aide notre faune!

Mouches noires sur les jambes d’une personne en randonnée
Seules quelques mouches noires ont trouvé ce randonneur. Avec l’amélioration des ZPMN, ça pourrait changer. Photo : Basil Conlin

Nous sommes toujours émerveillés par la générosité de nos visiteurs. Beaucoup veulent savoir comment ils peuvent aider nos parcs.

La réponse vous viendra lors d’une randonnée, sur votre emplacement de camping, ou en essayant d’effectuer une tâche qui demande de la concentration, comme monter votre tente ou d’amarrer votre canot : un nuage de mouches noires!

Votre sang, le sang qui donne la vie, aidera à soutenir la prochaine génération de mouches noires.

Ça me fait toujours sourire quand je vois des gens arriver au centre d’accueil, couverts de rougeurs et des mouches noires sortant de leurs cheveux – quel dévouement!

Encore sceptique?

Ces faits peuvent vous faire changer d’avis :

  • dans notre région, les mouches noires ne transmettent pas de maladies aux humains
  • les mâles et les femelles pollinisent certaines fleurs (elles ne sont pas un pollinisateur important des bleuets, comme beaucoup l’ont entendu dire)
  • elles fournissent de la nourriture à d’innombrables autres créatures
  • les grandes hordes de mouches noires ne sont actives et ne piquent que pendant une courte période au printemps et au début de l’été
  • il existe 42 espèces dans le seul parc Algonquin, et la plupart se nourrissent du nectar des fleurs
  • les piqûres de mouches noires sont une forme acceptable d’interaction entre l’homme et la faune, et les piqûres ont l’air vraiment géniales

Soyez un bon invité de nos zones de protection de la mouche noire…

… et suivez ces conseils :

Main tenant un poisson devant un lac.
Un des nombreux avantages dans le paysage. Les écosystèmes aquatiques sains abritent toutes sortes d’espèces sauvages, depuis les algues et les invertébrés, jusqu’à de superbes poissons, comme l’omble de fontaine.
  • ne modifiez pas les cours d’eau de quelque manière que ce soit, par exemple en déplaçant des rochers, ce qui nuit à l’habitat non seulement des mouches noires, mais aussi de nombreuses autres créatures vivant dans les cours d’eau, qu’il s’agisse d’insectes, d’amphibiens ou de poissons comme l’omble de fontaine.
  • portez des vêtements de couleur claire et couvrez-vous; les couleurs claires sont plus difficiles à détecter pour les mouches piqueuses, car il y a peu de contraste entre vous et l’arrière-plan.
  • utilisez un insectifuge si vous en avez besoin; utilisez-le comme indiqué; ne l’appliquez pas dans votre tente.
  • veuillez ne pas écraser les mouches noires lorsqu’elles se posent sur vous; cette habitude est également végétalienne, même si les mouches ne le sont pas.

Une nouvelle zone de protection

Il y a plusieurs dizaines d’années, certains parcs ont choisi de contrôler les mouches piqueuses par divers moyens afin d’accroître le plaisir des visiteurs.

Marécage

Ils voulaient toute la beauté naturelle d’un parc, mais avec moins de caractère sauvage.

Les activités de gestion de ce type ne sont plus compatibles avec la façon dont nous prenons soin des parcs, et nous avons maintenant l’occasion de profiter des résultats.

En fonction du succès et du soutien public que nous recevrons cette année, les ZPMN pourraient être étendues l’année prochaine.

Nous menons ce type de protection renforcée dans le parc Algonquin, mais il existe de nombreux autres parcs où les visiteurs peuvent suggérer de nouvelles ZPMN.

Nommez une nouvelle zone aujourd’hui!

Poisson d’avril!