Portrait de famille dans le parc provincial Bonnechere

Trouver notre place dans la nature

Le billet d’aujourd’hui provient de Heather Greenwood Davis, rédactrice touristique et nouvelle campeuse.

Nous avons oublié la bouilloire. Pour de vrais campeurs, ce ne serait pas un gros problème. Les vrais campeurs sauraient comment faire un feu; de vrais campeurs auraient pensé à apporter un récipient.

Mais je ne suis pas une vraie campeuse et j’adore le café… il pouvait donc y avoir un problème.

Heureusement, je suis suffisamment consciente de mes forces et de mes faiblesses pour m’être arrangée pour vivre cette expérience de camping dans un des hébergements avec toiture du parc provincial Bonnechere. Intermédiaire parfait entre le camping sous la tente et le séjour en chalet, notre cabane en bois offre la tiédeur et la sécurité d’un toit et de quatre murs, mais seulement quelques-unes des commodités modernes auxquelles nous sommes habitués.

Extérieur d’une cabane en bois portant une enseigne.

Bien qu’il n’y ait pas de bouilloire, il y a un four à micro-ondes, un petit réfrigérateur, des lits et une table. Il y a aussi de l’électricité, donc si j’avais été un peu mieux préparée, une bouilloire est quelque chose que nous aurions pu emballer et apporter.

En outre, malgré les grands arbres, la forêt boisée et le chemin de terre qui nous avaient amenés ici, nous n’étions en fait qu’à 30 minutes en voiture d’une quincaillerie à Barry’s Bay.

C’est le genre de constat qui vous pousse à vous asseoir, à siroter votre café préparé au four à micro-ondes et à vous demander ce qui a déclenché toute cette agitation.

Santé des parcs, santé des populations  

Égoportrait de famille au bord de l’eau.
Heather Greenwood Davis et sa famille

Même s’il est vrai que l’hébergement avec toit m’a finalement convaincue, l’occasion d’échapper à la ville pendant quelques jours est ce qui m’a attirée en ces lieux. Surtout après avoir entendu parler du programme Santé des parcs, santé des populations.

Le programme fait partie d’une initiative de Parcs Ontario visant à attirer plus de gens dans la nature. Des recherches très convaincantes appuient les arguments avancés, dont :

  • Les personnes en contact régulier avec la nature courent 30 % moins de risque de cancer du côlon et 50 % moins de risque de crise cardiaque et de diabète.
  • Une promenade de deux heures dans les bois suffit à améliorer la qualité du sommeil et à en atténuer les troubles.
  • Les enfants d’âge scolaire devraient faire au moins 60 minutes d’activité physique par jour.

Ce sont ces trois résultats de la recherche parmi d’autres qui m’ont incitée à emmener mes parents et mon fils Cameron de 13 ans en voyage.

Je fais partie de la génération « sandwich » – cette période de la vie où vous avez deux parents qui sont des aînés et des enfants qui sont adolescents. Et pour la première fois, j’ai constaté que je m’inquiète maintenant des uns et des autres. Je veux protéger à la fois mon passé et mon avenir, et si un voyage dans les bois peut m’y aider, je suis prête à renoncer à quelques commodités pour y arriver.

Heureusement, je n’ai pas eu besoin de les convaincre

Aucun des trois membres de ma famille ne s’inquiétait du confort de notre cabane et tous étaient prêts pour l’aventure. Chaque jour, ils trouvaient quoi faire ensemble… d’abord patauger puis se baigner dans les eaux du lac Round, ensuite échanger des volants de badminton avec leurs raquettes sur la plage. Ensemble, le matin ils brouillaient des œufs et le soir ils retournaient des hamburgers. Ils rivalisaient au Scrabble et claquaient des dominos sur une table de pique-nique en se narguant les uns et les autres à l’occasion d’une victoire.

Dominos et photos Polaroïd.

Nous avons du temps à consacrer les uns aux autres ici et alors que je les observe se créer des souvenirs, je conclus que le camping n’a pas à être limité à une interprétation extérieure.

Ils ont éprouvé une véritable joie à gagner du temps en se défaisant de nos attaches – oui, même une bouilloire.

Mes parents ne se battent pas pour capter l’attention de mon fils, pas plus que pour lui accorder la leur. On a tout le temps pour les autres ici. Et c’est suffisant.

Trouver ma propre place

Photo d’une femme au bord du lac.

Ce ne fut que lors d’un de nos derniers matins, alors que j’étais assise sur le porche en sirotant un café et en écoutant le sifflement du vent à travers les arbres, que j’admis que le voyage avait été bénéfique pour moi aussi.

Dire que je suis occupée, c’est faire écho au mantra de tous ceux que je connais : nous sommes tous occupés. Tout le temps.

En ce qui me concerne, cela consiste en de longues journées à mon bureau durant lesquelles ce qui ressemble le plus au grand air frais est la marche jusqu’à la boîte aux lettres. Les promenades dans les bois ne font pas partie de ma vie quotidienne et je crains que parmi nous, les citadins, je ne sois pas seule.

Chaque jour, le seul arbre que je vois est celui qui a été planté par le gouvernement dans le jardin avant de ma maison. Mais après seulement quelques jours dans le parc, je pouvais sentir mes énergies changer.

Un matin, je me suis retrouvée évoquant mentalement les raisons de ce changement :

Route boisée avec la lumière filtrant à travers les arbres.

J’aime le calme et c’est l’endroit le plus tranquille où je me sois trouvée depuis un moment. Les bruits les plus forts du matin sont les chants des oiseaux et le bruissement des tamias qui s’approchent de plus en plus chaque jour.

J’aime croiser furtivement les voisins de camping et échanger des salutations matinales à la canadienne, sans trop nous regarder parce que les uns comme les autres, nous savons que ce n’est pas ainsi que nous aimerions que l’on se souvienne de nous.

J’aime la sensation du soleil sur mon front pendant que je me rafraîchis les pieds dans le lac Round.

J’aime l’enthousiasme dans la voix de mon fils lorsque nous cherchons les étoiles dans le ciel nocturne.

J’aime la façon dont les journées paraissent interminables. J’aime que mes parents partagent l’enthousiasme de mon fils.

Et j’aime que le tapis bleu déroulé le long du sable rappelle que même les personnes à mobilité réduite peuvent également vivre l’expérience.

Tapis de plage bleu sur le sable.

Vraiment, ce n’est pas du camping traditionnel.

À la fin de la journée, je peux retourner à notre cabane, allumer un barbecue et profiter de quelques commodités. Toutefois, cet endroit prouve qu’il existe une option de camping pour tout le monde.

Tandis que nous emballons nos affaires avant de partir, je regrette brièvement que nous n’ayons pas pu en faire plus.

Un canot se trouve juste devant notre porte avec des pagaies et des gilets de sauvetage, mais nous avons manqué de temps pour pouvoir en profiter. Les sentiers dans le parc sont bien balisés et il y en a beaucoup d’autres sur  Turner’s Road en route vers le parc provincial Algonquin qui auraient pu nous attirer encore plus loin. Nous étions trop occupés à visiter les expositions au centre d’interprétation sur place et à jouer un match de volleyball le plus triste et le plus lent de tous les temps.

Garçon souriant assis à table dans la cabane.

Si nous avions voulu en faire encore plus, nous aurions pu aller explorer les grottes de Bonnechere ou visiter le Polish Museum à Wilno.

Mais nous ne voulions rien de plus.

Nous avions ce que nous voulions : passer du temps paisible ensemble, jouer aux dominos et aux cartes et déguster de savoureuses collations. Nous voulions des trempettes rapides dans le lac et des promenades lentes … et les uns les autres.

Peut-être ne savons-nous pas comment vivre « à la dure », mais le parc provincial Bonnechere nous a permis d’être également des campeurs.

Prêt à tenter votre propre aventure?

Quai sur une rivière calme.

Voici deux choses à garder à l’esprit :

  • Durant le mois d’août, Parcs Ontario vous invite à relever le Défi 30×30. Engagez-vous à passer 30 minutes dehors pendant 30 jours. Faites part de votre aventure en utilisant le mot-clic #Défi 30×30.
  • Les cabanes et les emplacements de camping peuvent être loués rapidement (et tôt) en Ontario, mais des réservations de dernière minute sont toujours possibles. Vérifiez dans les rapports de disponibilité hebdomadaires les emplacements de camping libres dans la province.

Heather Greenwood Davis a été invitée à séjourner dans le parc provincial Bonnechere par Parcs Ontario. Toutes les opinions exprimées lui appartiennent.