Se ressourcer à Parcs Ontario

Le billet d’aujourd’hui provient de Candace Sampson de Life in Pleasantville. L’été dernier, nous avons invité Candace à documenter ses aventures dans quatre parcs provinciaux. Si vous n’avez jamais voyagé en véhicule récréatif et que vous aimeriez vous y mettre cet été, ce billet est pour vous.

Lors de la planification d’un voyage à Parcs Ontario pour découvrir les beaux parcs provinciaux, j’étais mariée, j’avais une autocaravane et quelqu’un pour la conduire.

Lorsque le moment est venu de partir quelques mois plus tard, j’avais perdu mon mari, une autocaravane et un conducteur (le premier et le dernier étant le même individu). Ma vie était pratiquement devenue une chanson de country et je n’étais pas pâmée de la mélodie.

Des choix difficiles

À ce moment-là, j’aurais préféré prendre un rendez-vous pour un traitement de canal que continuer ce voyage. Bref, je ne pensais pas que je pourrais y arriver. Il y a certaines choses dans la vie qui sont plus terrifiantes que le stationnement en parallèle.

Une femme assise sur un quai

C’est une question de perception spatiale, mais quand on met les choses en perspective, il pourrait y avoir de l’espace pour stationner dix voitures et je craindrais toujours d’accrocher quelque chose.

Je devrais maintenant stationner une autocaravane de 21 pieds, entourée d’arbres, de personnes et de petits animaux de la forêt.

La pression était énorme.

J’avais deux choix : annuler le voyage avec Parcs Ontario ou affronter mes peurs par moi-même.

En tant que modèle à suivre pour deux filles adolescentes, annuler le voyage n’était pas vraiment une option.

Annuler aurait donné l’impression que je ne pouvais pas y arriver par moi-même – ou pire, que j’avais besoin d’un homme dans ma vie pour faire preuve d’aventure. Il était hors de question que je fasse preuve d’aucune indépendance devant mes filles. Alors j’ai pris mon courage à deux mains, surmonté mes peurs et loué un VR.

Je suis une femme, entendez mon rugissement

Alors que diminuait le nombre de jours avant notre voyage, mon rugissement ressemblait de plus en plus à un gémissement.

Une femme assise sur le capot d’un VR

Dans quoi m’étais-je embarquée? Il était rendu trop tard pour se faire rembourser l’argent de la location et mes filles adolescentes me rappelaient régulièrement la fois que j’avais accroché le toit de la voiture dans le garage ou l’autre fois que j’étais adroitement sortie d’une place de stationnement en avançant et reculant en 20 essais. Ma confiance en moi était ébranlée, mais je n’allais pas abandonner.

Le jour de notre départ, j’ai passé une heure à examiner le véhicule de plaisance avec le propriétaire. Il fonctionnait principalement comme une voiture automatique, donc cette partie était facile. Il m’a expliqué le fonctionnement du système septique, mais je lui assuré que nous utiliserions les toilettes des terrains de camping. Mon objet était simple : conduire un VR pour me rendre dans quatre parcs provinciaux de l’Ontario sans tuer personne.

Vider un système septique semblait un stress dont je n’avais pas besoin.

Une source de fierté

Notre première destination était le parc provincial Murphys Point, que Google Maps avait indiqué être à une heure et demie de notre porte d’entrée. Cependant, Google Maps n’avait pas pris en compte que je ne conduirais pas plus vite que 80 km à l’heure ou les arrêts fréquents requis pour calmer mon anxiété.

Le temps pour arriver à destination : trois heures et huit minutes.

Une femme se promenant avec son chien sur la plage

Quelque chose d’intéressant s’est passé après que j’ai réussi à me stationner et installé le camp au parc Murphys Point : mon niveau de confiance a été pleinement restauré. J’avais réussi ce que je pensais ne pas pouvoir faire.

Bien que le véhicule de plaisance soit beaucoup plus grand que ma voiture, j’ai conduit lentement, je me suis parlée tout le temps que je conduisais et je me surprise à aimer vraiment cela. Débordant de confiance, j’ai même annoncé que la toilette à bord était ouverte.

Les filles : votre mère est sur une lancée.

Un revirement de situation

Tout s’est bien déroulé jusqu’à ce que nous arrivions au parc provincial Charleston Lake et qu’on me dise que nous n’avions pas un emplacement à sens unique. Notre emplacement exigerait que j’y recule.

Je me suis retournée vers mes filles et j’ai déclaré « Bien, je crois que le moment de retourner à la maison est venu », mi-figue, mi- raisin, et presque entièrement délirante.

Une personne assise sur le toit d’un VR

J’ai conduit vers l’emplacement à 90 % convaincue que quand j’y arriverais, je serais en quête d’un homme sans méfiance qui m’aiderait à me stationner. Mais quelque chose m’en empêchait.  Je m’étais rendue si loin et j’allais y arriver.

Même au risque d’une cuisante humiliation, je ne suis pas une lâche.

Lentement et de manière méthodique, la langue bien enfoncée à l’arrière ma bouche, j’ai reculé le véhicule de plaisance dans sa place désignée sans même toucher un brin d’herbe. Pour de nombreuses personnes, ce serait un accomplissement mineur, mais pour moi, je sentais que j’avais conquis le mont Everest.

Mes filles ont été très impressionnées, et je ne peux pas l’affirmer avec certitude, mais je crois que même le chien était fier de moi.

Nous avons célébré avec des hot dogs et des s’mores (cuits au feu que j’ai allumé moi-même, merci bien).

Les leçons tirées

Comme bien des choses dans la vie, il est important de vous demander ce que vous avez appris après avoir affronté une peur. Voici les trois leçons tirées de cette expérience :

Deux femmes assises sur un quai

1) Tous les emplacements de Parcs Ontario sont tellement beaux, ils valent la peine de vaincre la peur de conduire un VR.

2) Après avoir réussi à conduire un VR et à vider le système septique, je sens que je pourrais être prête à essayer de me stationner en parallèle.

3) Désormais ma vie est plus une chanson de rock and roll – et c’est moi qui en compose les paroles.

Consultez la liste des 10  joyaux de camping à ne pas manquer (en anglais seulement)  de Candace.