Deux chercheurs de Parcs Ontario dans un canot. L’un est assis et rame. L’autre est debout et tient un outil de mesure de recherche à laisser tomber dans l’eau.

Votre achat aide les parcs : revitalisation des écosystèmes aquatiques de Killarney

Avez-vous fait un achat dans notre boutique en ligne des Fêtes l’an dernier? Dans le billet d’aujourd’hui, le personnel de Parcs Ontario parle de certains des travaux de protection essentiels que votre achat a contribué à financer!

Parcs Ontario – dans le cadre d’un effort provincial plus vaste – a travaillé dur pour évaluer et réparer l’intégrité écologique de bon nombre des habitats de ses lacs intérieurs, protégeant ainsi différentes espèces dans le parc Killarney et d’autres parcs provinciaux.

Pourquoi les lacs ont-ils besoin de notre aide?

Pendant une grande partie du XXe siècle, de nombreux lacs de la région de Killarney, Sudbury et Temagami se sont acidifiés. Ce changement a été causé par les dépôts d’acide et de métaux provenant de la fusion du nickel et du cuivre et par le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote et le dioxyde de carbone libérés par les véhicules et les centrales électriques qui brûlent des combustibles fossiles.

L’acidification a rendu ces lacs toxiques pour les poissons et autres organismes. De nombreux lacs de Killarney étaient considérés comme « morts »; ils étaient si acides que les poissons ne pouvaient plus y vivre.

L’acidification des lacs n’a pas touché seulement les poissons cependant; elle a perturbé l’ensemble de l’écosystème de chaque lac.

Un grand oiseau noir nage sur le lac.

Des animaux comme le plongeon huard, qui dépendent du poisson pour se nourrir, ne pouvaient plus se reproduire avec succès. De nombreux couples de huards ont encore tenté de nicher sur les lacs de Killarney, mais leurs oisillons mouraient avant d’atteindre l’âge adulte à cause d’un approvisionnement alimentaire insuffisant.

Aujourd’hui encore, certains lacs de Killarney sont trop acides pour assurer la subsistance des poissons.

Or,  il y a de l’espoir pour les écosystèmes de Killarney!

Grâce aux lois sur la pollution atmosphérique progressivement plus strictes adoptées par le Canada et les États-Unis au cours des 50 dernières années, les humains ont considérablement réduit la prévalence des pluies acides.

De nombreux lacs de Killarney se sont lentement reconstitués au cours des 30 dernières années. Ce rétablissement est un exemple puissant de ce qui peut être réalisé lorsque les communautés et les gouvernements travaillent ensemble pour relever un défi environnemental complexe.

Surveiller le rétablissement

Cette année, grâce au soutien financier supplémentaire de la boutique éphémère des Fêtes 2021 et des Amis du parc Killarney, Parcs Ontario a pu embaucher deux gestionnaires des ressources. Jaden Nesbitt et Jon Menezes ont travaillé en partenariat avec Haley Moskal, chercheuse et étudiante à la maîtrise à l’Université Laurentienne.

Leur mission consistait à visiter 20 des lacs de Killarney et à reproduire des études menées dans les années 1990 afin de réévaluer le degré de rétablissement des écosystèmes aquatiques de Killarney.

Lors de la visite des lacs, l’équipe a étudié la santé de l’écosystème sous plusieurs angles.

Trois chercheurs à genoux sur un pont, étudiant un petit poisson qu’ils ont pêché.

Ils ont d’abord analysé l’eau du lac, notamment son acidité, ses niveaux d’oxygène et sa clarté. Les chercheurs ont ensuite recensé et documenté les espèces présentes dans le lac.

Elles comprenaient des espèces comme les éphémères communes, les écrevisses, les ménés et les gros poissons. Leur travail a également permis d’identifier les organismes qui sont revenus dans les lacs sans intervention humaine.

Les recherches et la surveillance de l’équipe ont révélé des résultats intéressants

Le pH (une mesure de l’acidité) de presque tous les lacs étudiés a dépassé le seuil de reproduction de notre espèce de poisson la plus sensible à l’acidité (le touladi). Dans certains lacs, des poissons indigènes comme le crapet à longues oreilles et l’umbre de vase se sont rétablis sans l’aide des gens.

Un tout petit poisson brun et doré tenu dans la paume de la main.
Un umbre pygmée découvert par l’équipe. Photo : Haley Moskal

Grâce à ce partenariat avec l’université, nous avons pu étudier plus de lacs, traiter plus d’échantillons et réaliser plus d’identifications d’espèces que l’un ou l’autre des groupes n’aurait pu faire seul.

Deux chercheuses dans un bateau. L’une est à genoux, l’autre est debout et se penche vers sa collègue avec un sac en plastique ouvert. La chercheuse à genoux tient un spécimen pris dans un piège de recherche.

Le travail n’est pas encore terminé

Haley Moskal a maintenant atteint le stade de l’analyse et de la rédaction de sa thèse de maîtrise, basée sur les collections de ses deux dernières saisons de travail dans le parc. Lorsque sa soutenance de thèse sera terminée, nous serons en mesure de partager encore plus de résultats avec vous.

Cependant, Parcs Ontario a un accès précoce à ses résultats très encourageants!

Trois chercheurs assis à un bureau en forme de L, regardant chacun dans un microscope placé devant eux.

Malgré cela, ces écosystèmes aquatiques auront besoin d’un peu d’aide de notre part pour retrouver leur état naturel.

Les poissons ne peuvent pas voler ou marcher comme les autres espèces animales, et il se peut qu’ils ne soient pas en mesure de migrer à nouveau par les cours d’eau vers les lacs acidifiés. Certaines espèces devront peut-être être réintroduites par les humains; c’est pourquoi Parcs Ontario élabore un plan quinquennal de restauration et d’empoisonnement.

Une image de drone d’un canot au bord d’un grand lac.

Le plan s’appuiera sur les données historiques concernant les espèces de poissons présentes à l’origine dans les lacs acidifiés, ainsi que sur les renseignements recueillis par Haley et les gestionnaires des ressources. Les réintroductions pourraient inclure des truites élevées en écloserie ou des transferts de lac à lac de poissons indigènes provenant du parc. Nous pourrions même envisager de déplacer des invertébrés tels que des écrevisses ou des amphipodes dans l’avenir.

Il y a toutefois un processus à suivre avant que ces réintroductions puissent avoir lieu. L’ébauche du plan fera l’objet d’une évaluation environnementale, qui sera examinée par le ministère des Richesses naturelles et des Forêts et par les communautés autochtones, puis diffusée auprès du public aux fins de commentaires et de révision éventuelle. Des études supplémentaires pourraient être nécessaires pour démontrer que les lacs donneurs potentiels sont suffisamment exempts d’espèces envahissantes ou de pathogènes.

Écologie financée par la communauté

Vous pouvez contribuer aux efforts de surveillance du parc lors de votre prochaine visite!

Le personnel chargé de l’écologie, de la biologie et du programme Découverte à Parcs Ontario utilise les données soumises à iNaturalist pour suivre la santé de nos écosystèmes et des espèces qui ont élu domicile dans le parc. En soumettant vos propres observations à iNaturalist, vous nous aidez à mieux connaître le parc afin que nous puissions mieux le protéger.

Deux employées de Parcs Ontario debout dans une rivière peu profonde avec des enfants, regardant le lit de la rivière.

Ce projet a pu être réalisé grâce aux recettes de la boutique éphémère des Fêtes 2021 de Parcs Ontario et des Amis du parc Killarney.

Nous sommes très fiers de notre travail de restauration de l’intégrité environnementale et de l’habitat, et nous sommes reconnaissants aux partisans de Parcs Ontario dont les achats dans notre boutique en ligne 2021 ont permis de financer ce travail.

Aidez-nous à en faire encore plus en 2023! Mettez la boutique en ligne de Parcs Ontario en haut de votre liste d’achats des Fêtes.