personne utilisant iNaturalist

Repérés sur iNaturalist : les observations préférées de nos employés

Saviez-vous qu’avril est le Mois de la science communautaire?

Ce n’est pas un secret que nous sommes de grands adeptes de la science communautaire, surtout grâce à l’utilisation d’une application comme iNaturalist, si facile à naviguer pour les débutants!

Chaque observation contribue à la recherche effectuée dans les parcs et aide à maintenir l’intégrité écologique de nos espaces naturels.

Sans parler des espèces intéressantes et inhabituelles que nous avons repérées en cours de route!

Découvrez quelques-unes des observations préférées de nos employés effectuées à partir de iNaturalist :

Guêpe parasitoïde (Ambloplisus ornatus)

Observé le 14 août 2021 par le directeur adjoint de parc par intérim, Mark Read, au parc provincial de Murphys Point.

Mark a fait une sacrée découverte en août dernier! Voici son histoire :

« Je ne suis pas un expert, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime utiliser iNaturalist.

Et parfois, juste parfois, on voit quelque chose de vraiment excitant comme cette guêpe parasitoïde, Ambloplisus ornatus, à Murphys Point, en 2021.

Sans aucun signalement publié en dehors des états de la Floride, de l’Idaho et de New York, il s’agit apparemment du premier signalement pour le Canada! »

Houblon commun (Humulus lupulus)

Observé le 22 août 2018 par le biologiste Brian Jackson au parc provincial Quetico.

houblon

L’observation iNaturalist la plus mémorable de Brian a eu lieu lors d’une chaude journée d’août 2018, le long de la rivière Wawiag, au parc Quetico; il s’agissait du houblon commun (Humulus lupulus) :

« Le houblon est très rare dans cette partie du monde, et les rives limoneuses le long de la Wawiag sont son seul emplacement connu à Quetico.

Mais la vraie raison pour laquelle cette observation était spéciale, c’est que je me trouvais dans cette région avec trois membres de la Première Nation du Lac La Croix. L’embouchure de la Wawiag était le site d’un ancien village de la Première Nation avant qu’il ne soit déplacé il y a un siècle et que les membres, y compris les membres de la famille des personnes avec qui j’étais, ne soient obligés de déménager.

Le site avait été choisi à l’origine pour la communauté en raison des plantes médicinales rares qu’on y trouvait. C’était la première fois qu’un membre, Jessica, visitait cette zone où ses ancêtres étaient nés et avaient vécu.

Être avec elle et son père alors que nous trouvions ces plantes médicinales uniques a été une expérience spéciale pour nous tous, et j’ai été honoré d’en faire partie. »

Épinette rouge (Picea rubens)

Observé le 29 mars 2022 par le naturaliste de parc Quinten Wiegersma au parc provincial Algonquin.

Quinten a repéré quelque chose en dehors de sa distribution normale :

« Il s’agit d’une observation de l’épinette rouge dans le parc Algonquin, un arbre dont la distribution est principalement appalachienne et maritime, ce qui est assez cryptique et négligé dans cette partie de son aire de distribution.

On l’a souvent appelé « l’arbre mystère du parc Algonquin », car nous ne savons pas grand-chose de ses habitudes dans le parc! Cela est également vrai pour l’ensemble de l’Ontario, car nous avons encore beaucoup à apprendre sur son statut dans la province.

Cette espèce illustre le pouvoir des plateformes scientifiques communautaires comme iNaturalist, car une distribution très intéressante commence à se dessiner sur la carte des observations – et il y a encore beaucoup plus à découvrir!

J’utilise iNaturalist pour documenter cette espèce dans le cadre de mon travail en trouvant et en cartographiant ses peuplements. Cet arbre particulier fait partie d’un grand peuplement que je viens de trouver, et pour autant que je sache, il n’a pas été officiellement documenté auparavant. »

Épeire à arabesque (Neoscona arabesca)

Observé le 8 août 2017 par la spécialiste du marketing de zone Tanya Berkers au parc provincial Pinery.

araignée

Tanya a trouvé cette malheureuse épeire à arabesque lors d’un sondage sur les plantes :

« Elle se fait manger par un parasitoïde, probablement la larve d’un type de guêpe ichneumonidae. La larve de guêpe se nourrit de son hôte jusqu’à ce qu’il soit temps de se transformer en chrysalide.

Chez certaines espèces, la guêpe manipule l’araignée hôte pour créer une sorte de toile spéciale qui protège la guêpe tout au long de son développement. Malheureusement, l’histoire ne se termine pas bien pour l’araignée. »

Ménomini rond (Prosopium cylindraceum)

Observé le 25 octobre 2018 par Peter Simons, naturaliste en chef de parc, au parc provincial Algonquin.

poisson dans un bateau

Alors qu’il travaillait bénévolement pour le Harkness Fisheries Laboratory (MDNMRNF), Peter a eu la chance de voir une espèce de poisson très intéressante et remarquable qui venait des profondeurs :

« À l’automne, le laboratoire Harkness procède à la chasse au filet de l’indice automnal annuel de la truite grise en frai dans le plus grand lac du parc Algonquin, le lac Opeongo. La chasse au filet est effectuée pour mieux comprendre le comportement de frai et l’écologie générale de la truite grise.

Parfois, lors de la prise de la truite grise, afin de la traiter et de la relâcher pour l’étude, d’autres espèces ou « prises accessoires » sont également capturées. Il n’est pas étonnant de voir des espèces comme la barbotte brune et le grand corégone.

Une prise beaucoup moins courante est le ménomini rond, une espèce que l’on ne trouve que dans un nombre restreint de lacs et de rivières très profonds et froids en Amérique du Nord. Cette espèce est un proche parent du grand corégone, mais sa coloration est dorée et la forme de son corps est ronde.

L’observation de cet individu par une nuit enneigée d’octobre, alors qu’il était ballotté par un petit bateau de type Boston Whaler, a été passionnante, et en soumettant l’information à iNaturalist, j’ai découvert qu’il n’y avait que 15 autres observations faites dans le monde!

Cette espèce et les poissons indigènes des eaux algonquines témoignent à quel point ces environnements d’eau froide sont spéciaux dans un climat qui ne cesse de se réchauffer. »

Argie à front bleu (Argia apicalis)

Observé le 15 août 2021 au parc provincial Pinery par la naturaliste en chef du parc provincial Killarney, Kathleen Chayer.

La façon la plus sûre de tenir une libellule est de saisir délicatement ses ailes, comme indiqué sur l’illustration

L’été dernier, alors que Kathleen était responsable de la gestion des ressources au parc Pinery, les employés se sont lancé un petit défi sur les odonates (demoiselles et libellules) :

« Les employés du programme Découverte au parc Pinery ont essayé de voir combien d’espèces d’odonates nous pouvions trouver et documenter sur iNaturalist.

Cette compétition nous a motivés à essayer de documenter correctement chaque espèce, ce qui peut s’avérer délicat pour une demoiselle, car il faut pouvoir fournir des photos de caractéristiques telles que ses ptérygopodes et les extrémités de ses ailes.

Ce que j’aime par contre dans cette observation, c’est toute l’aide que j’ai reçue d’autres utilisateurs d’iNaturalist – des gens qui ont écrit des guides du randonneur sur les odonates, des collègues d’autres agences en Ontario, et des gens que je n’avais jamais rencontrés auparavant!

Ce sont des gens avec lesquels, même il y a quelques années, je n’aurais peut-être jamais pu entrer en contact pour m’aider lors d’une identification. »

Vous aussi, vous pouvez contribuer à la science communautaire!

Téléchargez iNaturalist dès maintenant et commencez à observer.

Vous avez besoin d’un peu plus de conseils? Consultez notre guide étape par étape pour vous aider à démarrer.