Lac avec plantes aquatiques au milieu d’une forêt au coucher du soleil

Qu’est-ce qui se cache derrière un nom? Un aperçu historique sur le nom de six parcs du Nord-Ouest de l’Ontario

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se cachait derrière le nom de votre parc préféré?

Parc provincial Sleeping Giant  

Enseigne du parc Sleeping Giant

Le parc Sleeping Giant n’a pas toujours été nommé d’après le relief du parc.

À son ouverture en 1944, le parc se nommait Parc provincial Sibley d’après Alexander Hamilton Sibley. Ce dernier était le président de la Silver Islet Consolidated Mining Company qui a été en exploitation dans la région de 1869 à 1884.

Relief du « géant endormi » au coucher du soleil

En 1988, le nom du parc a été changé à Parc provincial Sleeping Giant. Lorsqu’on l’observe de loin, l’île ressemble à un géant dormant sur le dos.

Deux personnes portant des sacs à dos observant le relief de l’autre côté d’un cours d’eau

Le changement de nom visait à mieux faire connaître le parc et éliminer la croyance commune que le « géant endormi » était une île située au milieu du lac Supérieur.

Le « géant endormi » fait partie de la grande péninsule Sibley située dans le parc. Au fait, elle s’avance dans le lac Supérieure, et elle ressemble à une île lorsqu’on l’observe sous certains angles.

Parc provincial Wabakami

Deux canoteurs au coucher du soleil

Le parc provincial Wabakimi est un parc sauvage situé près de la ville d’Armstrong. Ses voies canotables reculées offrent un réseau varié aux amateurs d’aviron, et c’est l’un des parcs vedettes du concours Découvrez les espaces sauvages du Nord-Ouest.

On dit que le mot Wabakimi vendrait du mot ojibwé « Waubishkaugimi » signifiant « eau vive », qui fait référence aux rapides du parc. Le mot « Wabishkkegin », signifiant « feuille blanche » et évoquant la vision d’un lac calme reflétant le soleil, est une autre origine possible du nom du parc.

Parc provincial Quetico

Homme grimpant un sentier en forêt

Situé à environ deux heures à l’ouest de Thunder Bay et bordant la frontière avec le Minnesota, le parc provincial Quetico est un parc sauvage emblématique renommé pour ses lacs et ruisseaux pittoresques, ses forêts de pins et d’épinettes, et sa riche histoire culturelle.

La Première Nation lac La Croix explique l’origine du nom du parc dans le Plan de gestion du parc provincial Quetico :

« Le nom Quetico vient du mot ojibwé “gwe taa maang”, un mot qui désigne la façon dont nous percevons ces terres sacrées. On retrouve dans le parc un lieu dénommé lac Quetico. C’est un lac sacré, car il est occupé par des esprits vivants depuis des temps immémoriaux.

Aurores boréales au-dessus d’un lac

Nos anciens racontent des histoires d’événements mystérieux qui se déroulent à ce lac, des histoires qu’on ne peut expliquer que par nos principes spirituels. Le Lac est un lieu très important pour notre spiritualité, un lieu sacré. Nous devons faire preuve de respect face aux pouvoirs qu’il renferme. “Gwe taa maang” signifie que nous respectons saintement cette zone pour les esprits qui y vivent. »

Parc provincial Neys

Eau turquoise et forêt de conifères

Situé sur la rive nord du lac Supérieur entre les villes de Marathon et de Terrace Bay, on trouve au parc provincial Neys une superbe plage de sable, un littoral rocheux, et des vues imprenables sur le lac Supérieur.

Le paysage du parc provincial Neys raconte une riche histoire, impliquant notamment des Autochtones, des voyageurs, des prisonniers de guerre, le groupe des sept artistes, des bûcherons, des pêcheurs, des équipages de navires, et des cheminots.

Photo aérienne du littoral avec forêt et lac

Le Chemin de fer Canadien Pacifique longe la frontière nord du parc provincial Neys, où il y a déjà eu une voie d’évitement. Cette dernière permettait aux trains de s’arrêter pour refaire le plein, ramasser de l’eau et permettre à d’autres trains de passer sur la même voie. Comme cette voie d’évitement se nommait Neys, ce nom a été donné au parc lorsqu’une réglementation officielle a été adoptée en 1965.

Pont ferroviaire élevé enjambant une rivière

On dit que la voie d’évitement a été nommée d’après l’un des jeunes travailleurs qui s’afférait à la construction de la voie ferrée dans la région dans les années 1880. Une source indique que Neys est une abréviation du nom Doheyneys, qui aurait été le nom du jeune homme.

Parc provincial Aaron

Plage de sable blanc lors d’une journée partiellement ensoleillée

Situé à 15 minutes seulement de la ville de Dryden, le parc provincial Aaron est un endroit idéal où s’arrêter pour les voyageurs qui traversent le pays. Le parc est situé sur la lac Thunder, qui a été formé par d’anciens glaciers qui couvraient l’Ontario il y a des dizaines de milliers d’années.

Au cours des années 1880, le Chemin de fer Canadien Pacifique a été construit à proximité du parc provincial Aaron actuel, ce qui a permis la colonisation de la région.

Vue de la cime des arbres à partir du tapis forestier

En 1906, la terre du parc provincial Aaron a été vendue à John D. Aaron, de qui le parc tire son nom.

Enseigne du parc provincial Aaron

En 1935, la valeur récréative du site a été reconnue, et le Department of Northern Development en a fait un terrain de camping un terrain de camping en bordure de route pour les voyageurs et les résidents locaux. Le parc a été réglementé en tant que parc provincial en 1958.

Parc provincial Kakabeka Falls

Vue de la chute à travers des branches au coucher du soleil

Ce parc est situé à 32 km à l’ouest de Thunder Bay le long de la rivière Kaministiquia. Les chutes Kakabeka sont l’une des caractéristiques naturelles les mieux connues Nord-Ouest de l’Ontario, et des principaux attraits du parc. Une promenade en bois qui en contourne le surplomb permet des vues imprenables sur la chute de 40 m de haut.

En 1859, Paul Kane, un célèbre peintre canadien, a écrit : « Nous sommes arrivés… au portage de la montagne, dont la beauté pittoresque des chutes surpasse même celle des chutes Niagara… leur hauteur est presque identique et le décor qui les entoure est infiniment plus sauvage et romantique. »

Le pied des chutes

Il a dit que Kakabeka venait d’un mot ojibwé qui signifie « falaise à pic » ou « eaux rugissantes ». Les eaux rugissantes de la deuxième chute en importance de par la hauteur en Ontario et les falaises longeant la rivière sont magnifiques!

Que signifie le nom d’un parc pour vous?

La prochaine fois que vous visitez l’un des parcs provinciaux du Nord-Ouest de l’Ontario, songez à l’origine de son nom.