Dans le billet d’aujourd’hui, Scott Gardner, corédacteur d’Outdoor Canada, nous fait partager son amour et son expérience de la pêche en kayak. Toutes les photos ci-dessous sont la propriété exclusive de Scott Gardner.
Lors d’un après-midi d’été, sous un ciel sans nuage, j’ai contourné en kayak une pointe sur le lac Six Mile, glissé mon embarcation à travers un chaos de blocs rocheux, et pénétré dans une longue baie peu profonde. Elle n’avait pas plus de 18 pouces de profondeur et était recouverte de feuilles de nénuphar. C’était un habitat idéal pour l’achigan à grande bouche.
Mieux encore, grâce à la barrière rocheuse, mortelle pour tout genre d’hélice, il était peu probable qu’aucun véritable bateau de pêche se soit jamais aventuré en cet endroit. Alors que mon kayak s’approchait silencieusement du bord des herbes, j’ai lancé mon appât loin au milieu du champ de nénuphars. Je lui ai donné deux saccades à travers la surface, et après un plouf spectaculaire il a été happé par un achigan à grande bouche de la grosseur d’un ballon de football.
Cet achigan a été le plus gros que j’aie pêché au cours de la saison 2016, et le plus gros que j’aie jamais pris. Et cet après-midi montre clairement pourquoi rien ne vaut le kayak pour pêcher dans les parcs de l’Ontario.
En tant que corédacteur de la revue Outdoor Canada, j’ai eu l’occasion de pêcher dans des endroits reculés partout au Canada. Mais lorsque j’ai quelques jours de congé, ce que je préfère encore c’est de pêcher en kayak dans un de mes parcs de l’Ontario préférés.
En fait, l’été passé, j’ai fait 10 excursions de camping et excursions d’un jour dans cinq parcs différents. Voici pourquoi :
1. Les kayaks sont de fantastiques embarcations pour pêcher
Si votre seule expérience avec un kayak, c’est un vieux machin instable au cours d’un camp d’été, vous serez peut-être dubitatif à l’idée de pêcher avec ce type d’embarcation. Mais les kayaks modernes – en particulier les sit-on-top, non pontés, qui ressemblent à une planche de surf avec un siège et un habitacle moulés – sont très stables et sécuritaires. Ils sont également peu dispendieux.
Les kayaks sont également faciles à transporter et à entreposer, ce qui est essentiel pour un passionné de plein air comme moi qui habite un appartement au centre-ville de Toronto.
Je sais que les canots ont aussi certaines de ces particularités, mais au risque de paraître anti-canadien, j’affirme que les kayaks surpassent tout simplement les canots pour la pêche. Moins longs et dotés d’un franc-bord plus bas, les kayaks sont plus maniables et beaucoup plus aisés à manier lorsqu’il vente, ou pour un pagayeur seul.
Et si vous êtes un tout petit peu bricoleur, il est très facile de doter les kayaks d’accessoires comme des supports à canne à pêche, des compartiments pour votre matériel de pêche et même des appareils comme un sonar et un GPS.
Évidemment, on ne peut pas aller aussi vite ni aussi loin avec un kayak qu’avec un bateau à moteur, mais le kayak a comme avantage de pouvoir être mis à l’eau n’importe où, puisque vous n’avez pas besoin d’une rampe de mise à l’eau. Les kayaks peuvent également aller dans des endroits où cela est impossible pour d’autres types d’embarcation, comme la baie que j’ai mentionnée précédemment.
Un mot sur la sécurité…
Comme toutes les embarcations, les kayaks comportent certains risques. Mais si vous prenez des précautions raisonnables, le risque devient négligeable. Même si vous pouvez nager comme un saumon, vous devez toujours porter un VFI. Les kayaks doivent également transporter le matériel de sécurité exigé par les règlements fédéraux sur les embarcations de plaisance, notamment une écope ou une pompe d’assèchement manuelle, un lance-amarre flottant et un dispositif de signalisation sonore comme un sifflet.
Je suggère fortement aux pêcheurs à la ligne qui utilisent un kayak de se munir d’une laisse à pagaie – une corde légère retenant la pagaie à l’embarcation. Il est rare que les kayakistes perdent des objets tombés par-dessus bord, mais lorsqu’on est distrait parce qu’on est en train de se battre contre un poisson et de le ramener, cela peut arriver plus facilement qu’on pense. Et vous n’avez franchement pas envie de vous retrouver au milieu d’un lac sans pagaie.
2. C’est une façon facile de faire une meilleure pêche
Depuis que j’ai commencé à faire du kayak il y a sept ans, j’ai pêché dans au moins une douzaine de parcs de l’Ontario, et dans chacun la pêche a été 10 fois meilleure lorsque j’ai pêché depuis une embarcation que depuis le rivage. C’est tout simplement que les éléments sous-marins qui attirent les poissons (comme les nappes d’herbes immergées et les déclivités profondes)se trouvent rarement dans les endroits où nous vivons, campons ou nous divertissons.
Dans certains de mes parcs préférés, notamment Restoule, Bon Echo et Algonquin – Canisbay Lake, vous pouvez certainement attraper quelques poissons à partir de la plage ou du quai. Mais dans de nombreux endroits, que vous pouvez atteindre en pagayant seulement 5 à 10 minutes, vous en attraperez bien davantage.
Se déplacer sur l’eau permet également de voir de beaux paysages et d’observer la faune. Et pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, les kayaks sont une excellente façon de s’initier à la navigation de plaisance. J’ai mis de purs novices dans un kayak, et au bout de 20 minutes ils pagayaient agréablement et attrapaient des poissons. Pourtant, les kayaks sont tellement polyvalents qu’ils satisfont aux exigences élevées de pêcheurs à la ligne aguerris comme moi.
3. Le réseau des parcs de l’Ontario offre de nombreuses possibilités de pêche pour les amateurs de kayak
Le kayak de loisirs ou pour la pêche typique est idéal pour la pêche sur des lacs petits ou de moyenne grandeur et des rivières où le courant est moins rapide, ou encore pour explorer les coins et recoins des plus grandes nappes d’eau. Et c’est exactement le type d’environnement que vous trouvez dans la plupart des parcs.
Dans *littéralement* tous les parcs que j’ai visité, j’ai attrapé du poisson à peu de distance de mon emplacement de camping, et je n’ai jamais eu besoin de m’aventurer dans des eaux plus risquées. Et cela comprend du touladi, de l’omble de fontaine, du doré jaune et du grand brochet dans les parcs du sud-ouest, du nord proche et de la région d’Algonquin, mais aussi de l’achigan à petite et à grande bouche à peu près partout.
Finalement, si vous ne raffolez pas de pagayer au milieu des embarcations à moteur, les plans d’eaux des parcs qui imposent des restrictions à cet égard sont des paradis pour ceux qui pêchent en kayak. D’une part, les plans d’eau où les embarcations à moteur sont interdits, comme le lac Silent, sont vraiment silencieux, vous permettant véritablement de vous immerger dans le monde naturel. D’autre part, le fait de ne pas avoir à partager l’eau avec les embarcations à moteur, les skieurs et les motomarines ajoute à votre confort et votre sécurité.
Mais voici la véritable raison pour laquelle les pêcheurs à la ligne en kayak devraient rechercher ces endroits particuliers : ces lacs sont en général excellents pour la pêche, et ce parce que l’interdiction des embarcations à moteur éloigne beaucoup d’adeptes purs et durs de la pêche à la ligne, ce qui réduit énormément la pression exercée par la pêche à la ligne et permet de faire une belle pêche.
Mais faites-moi juste une petite faveur, voulez-vous? N’en parlez à personne!
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