bois de greve

Pourquoi le bois de grève est important

Le billet d’aujourd’hui a été rédigé par Laura Myers, ancienne interprète de parc principale dans le parc provincial Neys.

Le bois de grève : on peut en faire un banc extraordinaire pour regarder un coucher de soleil, une poutre d’équilibre pour jouer, ou l’élément parfait pour une photo.

Le bois de grève a un petit quelque chose qui donne aux plages leur beauté sauvage. Le simple fait de marcher sur une plage, d’écouter les vagues et les oiseaux et de regarder du bois de grève peut être merveilleux et détendant.

Est-ce qu’un morceau de bois de grève a jamais attiré votre regard et vous a fait vous demander d’où il venait? Comment il s’était retrouvé sur la plage aussi loin de l’eau? Quelle vague a bien pu réussir à le projeter là? De quelle espèce d’arbre s’agissait-il? Quel était son âge?

Chaque morceau de bois de grève a effectué son propre voyage et a sa propre histoire. Toutefois, une fois le bois sur le rivage, son histoire n’est pas terminée.

Les bienfaits écologiques du bois de grève

A unique piece of driftwood at Neys Provincial Park.
Une pièce exceptionnelle de bois de grève dans le parc provincial Neys.

Sur le plan écologique, le bois de grève est un élément essentiel des écosystèmes de plage. Du squelette d’un arbre entier au morceau de bois de la grosseur d’un galet, chaque morceau de bois de grève joue un rôle positif pour l’écosystème de la plage.

Le bois de grève stabilise l’environnement d’une plage de sable. Avec le vent et les vagues, les plages changent constamment et subissent des perturbations naturelles. Comme les bordures d’un jardin, le bois de grève contribue à maintenir le sable en place et permet aux plantes de prendre racine.

Beach Pea Lathyrus japonicas, grows on sandy Great Lakes beaches.
Le pois de mer Lathyrus japonicus, pousse sur les plages de sable des Grands Lacs.

Le bois de grève conserve également l’humidité, comme le paillis dans un jardin. Il crée de l’ombre et ajoute des nutriments dans un environnement autrement sec et chaud.

Les animaux utilisent-ils le bois de grève?

Notice the footprints in the sand?
Vous voyez les empreintes de pied dans le sable?

La prochaine fois que vous serez sur une plage, retournez avec soin un morceau de bois de grève pour voir qui vit dessous!

Vous découvrirez peut-être des insectes, des arthropodes, des larves, des salamandres et d’autres petites créatures. Le bois de grève est un véritable immeuble à appartements pour différents petits animaux, dont certains sont si petits qu’on ne les voit pas à l’œil nu.

Veillez à remettre doucement le bois de grève en place, comme vous l’avez trouvé.

Les oiseaux de rivage ont besoin du bois de grève pour nidifier, se nourrir et s’abriter. Certains oiseaux de rivage nidifient sur les plages et utilisent le bois de grève pour protéger et camoufler leurs nids. On peut souvent voir des oiseaux de rivage s’emparer, parmi le bois de grève et les plantes le long de la rive, d’insectes et d’autres petits animaux pour un repas rapide.

un oiseau de rivage debout dans le bois flotté qui se brise

Le bois de grève partiellement submergé procure également un habitat à des espèces aquatiques de plantes, d’invertébrés, de poissons et d’autres animaux.

D’où vient tout le bois de grève?

Comme le courant des ruisseaux et des rivières change et que le niveau des lacs monte et baisse, de l’érosion se produit au bord de l’eau. Des arbres peuvent ainsi tomber dans l’eau.

Les castors font leur part pour créer du bois de grève; cherchez les marques de leurs dents sur les extrémités mastiquées des branches et des rondins.

L’exploitation forestière est également à l’origine d’une partie du bois de grève qui se retrouve sur nos plages.

Driftwood scattered along the beach at Neys Provincial Park.
Bois de grève éparpillé le long de la plage, parc provincial Neys.

Le bois de grève est un élément important de l’écosystème général. C’est pour cela que les parcs provinciaux ne l’enlèvent pas de leurs plages.

Dans le but de protéger ces écosystèmes, il n’est pas permis d’enlever ou brûler le bois de grève dans les parcs provinciaux, ou de créer des structures avec celui-ci.

Parfois, des pensées de ce genre nous viennent à l’esprit : « il y a trop de bois de grève et pas assez d’espace pour ma nappe à pique-nique », ou bien « tiens, ce bois de grève serait formidable comme bois à brûler ».

Mais n’oubliez pas que le bois de grève est important pour les espèces qui vivent dans nos parcs.