Des pins dans la brume

Pourquoi devrions-nous tous aspirer à être des naturalistes?

Dans le billet d’aujourd’hui, David LeGros du parc provincial Algonquin souhaite à tous une bonne Journée de Darwin!

De nos jours, on semble en connaître tellement sur le monde qui nous entoure : comment il fonctionne, ce qui y vit et ce qui le menace.

Honnêtement, il serait arrogant de penser qu’on sait tout — ce n’est pas le cas.

Découvrir et expliquer le fonctionnement du monde naturel implique beaucoup d’observations, de patience, de prise de notes, de comparaisons et de créativité. Cela signifie passer du temps dans la nature, observer les changements des saisons, observer la façon dont les organismes interagissent entre eux, leurs proies et leurs prédateurs, et leurs habitats respectifs.

Les scientifiques ont documenté une grande partie de la vie sur Terre, mais de nombreuses espèces restent encore à découvrir et à étudier, et beaucoup d’entre elles ne sont que décrites et nommées et nous en savons presque rien d’autre.

Les personnes qui passent du temps dans la nature à essayer de percer certains de ces mystères en faisant des observations sont appelées des naturalistes.

Qu’est-ce qu’un naturaliste?

Une simple définition est « un naturaliste est un expert de l’étudiant de l’histoire naturelle ».

J’aime bien cette définition, mais si avez déjà rencontré un expert sur un sujet, en général, il dit d’emblée qu’il y a beaucoup à apprendre et pourrait se mettre modestement dans la catégorie des étudiants plutôt que celle des experts.

Un lutin des pins dans un récipient de recherche
La nature vaut toujours la peine d’être regardée de plus près. Voici un naturaliste qui observe attentivement les détails précis d’un lutin des pins.

Être un étudiant implique aussi qu’on est toujours en train d’apprendre, et j’ai l’impression que c’est là que les naturalistes aiment être.

Le naturaliste le plus célèbre est probablement Charles Darwin

Un portrait de Charles Darwin
Charles Darwin v. 1881

Darwin a toujours été un étudiant en histoire naturelle, depuis sa jeunesse jusqu’à sa mort en 1882. Parmi ses réalisations les plus remarquables, on peut citer un voyage de cinq ans autour du monde en tant que naturaliste à bord du navire Beagle, menant à la publication de plusieurs ouvrages importants sur la géologie, l’histoire naturelle, la sélection naturelle et l’évolution.

Grâce à ses expériences dans la nature et aux observations (et celles de ses collègues) formulées au cours de sa vie, il a été en mesure de tirer de nouvelles conclusions sur le fonctionnement de la nature.

Darwin a non seulement présenté des observations qui allaient devenir les fondements de sa théorie, mais il a également utilisé la nature comme une sorte de méditation.

Une femme et un canot sur le rivage
L’exploration est toujours une aventure. Partir dans de nouvelles régions pour voir ce qui y vit est passionnant et bénéfique. Ce n’est pas peut-être pas le Beagle, mais c’est tout de même palpitant!

Lorsqu’il était confronté à des difficultés, au stress ou des problèmes intellectuels, Darwin empruntait un chemin près de chez lui pour faire « sa promenade ». C’est en se déplaçant dans la nature qu’il pouvait contempler ses idées et envisager ses solutions. Darwin savait que le temps passé dans la nature était bon pour lui, et on aime penser qu’il aurait été un partisan de « Santé des parcs, santé des populations ».

Bonne Journée de Darwin!

Darwin nous a aidés à comprendre le fonctionnement de la nature, et a souligné la valeur de la curiosité, de la patience, de l’observation, de la prise de notes minutieuses et du travail avec autrui.

Un groupe de naturalistes explorant un rivage
Partagez l’expérience avec vos amis. Plus il y a des yeux qui observent, plus les découvertes sont nombreuses. Vous pouvez également partager vos connaissances et appendre beaucoup les uns des autres. Nous sommes tous des étudiants de la nature.

Le 12 février (la Journée de Darwin!), soit le 213e anniversaire de l’anniversaire de naissance de Darwin, nous célébrons non seulement ses réalisations, et l’ensemble des découvertes scientifiques reposant sur son travail, mais également les travaux d’autres personnes qui contribuent à notre compréhension du fonctionnement de la nature.

Bien que très peu d’entre nous apporterons une contribution aussi monumentale que celle de Darwin, nous pouvons tous apporter une contribution progressive à la science.

Nous pouvons :

Être des citoyens scientifiques

De nos jours, nous pouvons facilement contribuer à des projets de science citoyenne, comme iNaturalist et eBird, afin d’aider à documenter la présence et la répartition des espèces végétales et animales.

Un drap blanc couvert de papillons de nuit
On ne sait jamais ce que l’on trouvera tant que l’on n’a pas cherché. Des centaines d’espèces de papillons de nuit peuvent être trouvées en un seul endroit pendant tout un été.

Ces données sont désormais utilisées par des biologistes et des scientifiques pour aider à la conservation des espèces sauvages et des habitats, à la gestion des espèces envahissantes ou tout simplement pour savoir ce qui y vit. À Parcs Ontario, il y a plus de 185 000 observations du personnel et des visiteurs seulement sur iNaturalist.

Même si vous n’utilisez pas ces plateformes, simplement en visitant les parcs, vous contribuez à soutenir les parcs et à protéger le paysage.

Appuyer les parcs provinciaux

Nos parcs constituent des laboratoires naturels et vivants où les scientifiques peuvent protéger et étudier les espèces et les habitats. Parcs Ontario protègent 9 % de la masse terrestre de l’Ontario, en ciblant les habitants uniques et représentatifs, en les préservant, ainsi que leurs résidents, à perpétuité.

Des centaines de projets de recherche ont lieu chaque année à Parcs Ontario, et ces travaux permettent d’identifier la biodiversité et de mettre à l’essai les pratiques de conservation et les initiatives de restauration des habitats.

Vos frais d’entrée vont directement au soutien des travaux de recherche et de conservation qui se déroulent dans les parcs.

 

Traiter nos parcs avec amour et respect

Les personnes qui travaillent dans nos parcs se soucient de la nature et veulent que vous vous souciiez d’eux aussi.

Nos parcs ne sont pas que des plages et des arrière-plans pour égoportraits. De nombreux  habitats dans les parcs sont rares et sensibles.

Des pins dans la brume
Visiter le même endroit pendant plusieurs saisons peut vous donner de la perspective. Avez-vous votre propre « promenade »?

Si on vous demande de traiter la terre avec respect, faites-le. Vous ne savez peut-être pas ce qui est en danger, mais nous le savons. Dans de nombreux cas, il y a un risque d’extinction.

Dans un monde où l’espace naturel diminue, nous travaillons d’arrache-pied pour préserver ce que nous avons.

Visiter la nature avec un sens de la curiosité

Nous ne ferons peut-être jamais un voyage de cinq ans autour du monde à bord d’un navire, ni n’observerons la flore, la faune et la géologie des différents continents pour nous aider à élaborer une théorie révolutionnaire, mais nous pouvons faire des voyages à vie dans nos endroits préférés pour les apprécier et les comprendre d’une manière ou d’une autre.

Une salamandre
Pour chaque réponse découverte, la nature amène généralement deux questions. Restez curieux!

Lorsque vous êtes dans l’un de nos parcs, discutez avec nos naturalistes, soit les employés du programme Découverte. Ils sont impatients de partager avec vous leurs connaissances et leur passion pour le parc.

En cette Journée de Darwin (et tous les jours), soyez curieux du monde qui vous entoure. C’est le seul que nous ayons, et il est encore plein de mystères.