Le billet d’aujourd’hui a été rédigé par l’auteure Ashley Rae, de SheLovesToFish.com, qui pêche toute l’année toutes sortes de poissons.
Depuis que je me suis installée à Ottawa il y a près de quatre ans, la rivière Rideau est devenue un de mes terrains de jeu préférés, car on peut y pêcher une grande diversité d’espèces. Au fil des ans, j’ai eu le plaisir de cibler l’Achigan à grande bouche, le Doré jaune, le Grand Brochet, le Maskinongé, la Carpe commune et la Marigane noire… pour n’en nommer que quelques-uns!
Prenant naissance dans le lac Rideau supérieur et coulant jusqu’à la rivière des Outaouais, où elle se déverse, la rivière Rideau a près de 150 km de longueur.
Le parc provincial de la Rivière-Rideau se trouve sur les rives de la rivière Rideau, juste en face de la localité de Kemptville. Le parc est ouvert de mai à septembre, offrant près de 200 emplacements de camping ainsi qu’une aire de mise à l’eau permettant d’avoir facilement accès à la rivière.
Au début du printemps, j’aime beaucoup m’installer dans des baies abritées aux fonds sombres, cherchant de l’eau plus chaude où trouver des Mariganes noires. Celles-ci s’empilent sur une assez grande épaisseur avant de frayer, et j’ai passé parmi mes plus belles journées à cibler ces poissons combatifs sur la rivière Rideau.
Le Crapet-soleil et le Crapet arlequin ne sont généralement pas très loin de la marigane et arrivent souvent les premiers dans les frayères. J’ai eu le plus de succès en utilisant du petit matériel tel que des tubes blancs ou de petits leurres sous un flotteur ajustable.
Après que la marigane a commencé à frayer, je les laisse tranquilles et je m’attaque à la bonne vieille Carpe commune. Celle-ci fraie plus tard que la marigane mais peut se nourrir de façon assez énergique également avant le frai. La carpe est généralement ciblée depuis le rivage avec des présentations odorantes reposant au fond telles que du maïs et des bouillettes (une sorte de boule de pâte parfumée).
Vous voudrez certainement vous assurer que votre matériel convient à ces puissants poissons, car ils peuvent être assez gros. Combattez-les énergiquement et déroulez beaucoup de ligne. C’est quelque chose de les ramener : ça peut très bien être un des plus gros poissons que vous aurez jamais l’occasion de pêcher!
*N.B.* La Carpe commune a été introduite dans les eaux ontariennes il y a plus de 100 ans, mais c’est en fait une espèce envahissante (comme sa cousine plus tristement célèbre, la Carpe noire). La Carpe commune peut avoir un impact extrêmement négatif sur les écosystèmes, détruisant les frayères d’autres poissons, amoindrissant la qualité de l’eau et faisant concurrence à des espèces indigènes.
Pour ces raisons, il est extrêmement important que les pêcheurs à la ligne ne permettent pas à la Carpe commune de se répandre dans des eaux nouvelles. Contribuez à la protection de la qualité de notre eau, de nos pêches et des écosystèmes aquatiques en jetant votre seau à appâts à au moins 30 m de l’eau, en nettoyant votre vivier et en ne transportant jamais de poissons vivants.
Le printemps progressant, arrive la saison d’autres espèces, et il est temps de s’occuper des prédateurs. Les poissons ayant des dents sont certainement mes préférés, car ils augmentent mon taux d’adrénaline et l’excitation de la pêche.
Le Doré jaune, le Grand Brochet et le Maskinongé sont tous présents dans ce plan d’eau. On trouve souvent ces espèces prédatrices – ainsi que leur voisin moins dentu, l’Achigan à grande bouche – près de plantes et d’abris, en embuscade pour leur prochain repas. Des herbes vertes saines sont excellentes pour cibler ces espèces, car elles fournissent de l’oxygène et un abri pour la proie. Trouvez des endroits présentant des structures (comme de la végétation, des souches et des quais) et offrant un accès à des eaux plus profondes proches.
Pour le brochet, je vais normalement vers le bord des herbiers et je lance des appâts qui bougent (par exemple, des leurres rotatifs et des poissons nageurs). Ce que je préfère pour cibler les Dorés jaunes sur la rivière, c’est de déchirer des leurres de queue de chevreuil le long des herbiers. Pour l’Achigan à grande bouche, j’aime bien utiliser des leurres lourds en eau peu profonde, dans les fourrés les plus épais, et lancer des leurres-grenouilles de surface.
Il n’y a rien comme l’apparition explosive d’un achigan à la surface! C’est étonnant de les voir traverser même les herbiers les plus épais en quête d’un repas.
Quand on cible un Maskinongé, il est essentiel d’utiliser un matériel plus solide prévu pour ces poissons puissants. Avec le matériel adéquat, le combat est plus bref et le poisson se remettra plus vite lorsqu’il sera relâché. Vous ne craindrez pas non plus que votre matériel ne tienne pas le coup après avoir affronté un monstre.
Vos futurs souvenirs de pêche vous attendent sur la rivière Rideau. Bonne saison de pêche!