Un petit oiseau gris et blanc à tête jaune se prélasse sur une branche couverte de lichen.

Photographier les oiseaux de la forêt boréale

Le parc provincial Nagagamisis est un endroit très spécial pour les oiseaux — vous n’avez qu’à le confirmer auprès de la campeuse Edith St. Martin.

Pendant son séjour à Nagagamisis cet été, Edith a combiné son amour profond de l’apprentissage et de l’enseignement à celui du canotage et de la photographie. Ses photos fascinantes des oiseaux du parc, et sa volonté de les présenter nous montrent à quel point la faune aviaire y est riche et magnifique.

Un grand arbre à feuilles caduques sur la rive, penché au-dessus d’un lac d’eau claire par une journée ensoleillée.
Vue du lac Nagagamisis, long de 15 km, en direction de l’est. Ses eaux, ses rives et ses forêts sont un havre de paix pour les oiseaux nicheurs et un oasis pour les oiseaux migrateurs qui nichent plus au nord.

Surnommée la crèche pour oiseaux de l’Amérique du Nord, la forêt boréale est un lieu de nidification idéal pour environ 1 à 3 milliards d’oiseaux migrateurs qui remontent vers le nord chaque printemps pour se reproduire.

Une mouette au corps blanc et à la tête noire se tenant sur un rocher devant l’eau
Avec sa tête noire caractéristique, la mouette de Bonaparte fait une entrée remarquée dans la mode. Cette mouette est une véritable résidente de la forêt boréale, nichant dans les conifères en haut de la canopée, au bord de l’eau.

Les photos d’Edith offrent littéralement un aperçu non seulement de la saison de reproduction intense dans la forêt boréale, mais aussi de l’importance d’endroits comme Nagagamisis en tant qu’habitat essentiel pour les oiseaux migrateurs qui ont besoin d’un endroit spécial pour s’arrêter, se reposer et se nourrir au cours de leur long voyage de retour vers le sud à la fin de l’été et à l’automne.

Un oiseau au corps noir et blanc et à la tête jaune chante perché sur une branche couverte de mousse.
Une paruline à gorge noire chante pour défendre son territoire de nidification contre d’autres mâles. Les parulines migrent sur de grandes distances depuis les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud pour nicher dans la forêt boréale. Elles sont confrontées à de nombreux dangers en chemin, car les forêts nordiques offrent beaucoup de nourriture pour élever leurs oisillons.

Edith déclare, « J’ai toujours été curieuse de tout ce qui touche à la nature ». Ayant grandi dans une famille qui voyageait beaucoup, Edith a reçu très jeune un appareil photo Polaroïd et a été encouragée à créer son propre album de voyage selon son point de vue.

Un oiseau moucheté blanc et brun perché sur une branche couverte de mousse
La paruline des ruisseaux, passe presque tout son temps à chercher de la nourriture au bord de l’eau – les lacs, les marais et les tourbières sont ses lieux de prédilection. Elle chasse les chenilles et d’autres insectes dans les feuilles, mais également des invertébrés et des petits poissons dans les eaux peu profondes!

Aujourd’hui, elle utilise un objectif de 800 mm avec un réglage F11 pour la plupart de ses prises de vue, ce qui lui permet d’obtenir des détails incroyables de ses sujets. « Cette année, avec mes appareils photo, c’est tout simplement époustouflant! Les oiseaux sont incroyablement détaillés. Chaque petite plume est apparente. C’est tout simplement phénoménal. »

Un oiseau blanc aux ailes brunes et au bec noir pointu flottant sur l’eau.
Un jeune phalarope à bec étroit patauge en eau peu profonde à la recherche de petits invertébrés. Cet oiseau a probablement été élevé sur les rives de la baie d’Hudson cet été et s’arrête pour manger avant de continuer à hiverner loin dans les océans de l’hémisphère sud.

Pendant son séjour à Nagagamisis, Edith discutait souvent passionnément avec le personnel du parc de ses découvertes de la journée. Son amour profond du parc et de ses habitants naturels est contagieux.

Photos côte à côte de deux oiseaux en vol, un balbuzard pêcheur et un pygargue à tête blanche.
Les balbuzards pêcheurs sont des aigles pêcheurs, connus pour leurs plongeons spectaculaires dans les lacs afin d’attraper les poissons dans leurs serres acérées. Les pygargues à tête blanche aiment également le poisson et volent parfois les poissons capturés par les balbuzards pêcheurs. Tous deux apprécient Nagagamisis pour ses excellentes conditions de pêche!

En regardant chaque photo (elle en a pris près de 32 000 pendant son séjour à Nagagamisis cet été!), Edith déclare, « Cela m’émeut et je sais où j’ai été et ce qui s’est passé ce jour-là »

Un huard adulte et un oisillon dans l’eau. L’oisillon tient de la nourriture dans son bec.
Un plongeon huard nourrit son oisillon avec un poisson fraîchement pêché.

Avec la quantité de photos qu’Edith a accumulées, un ornithologue en herbe pourrait se demander comment elle arrive à trouver tous ces oiseaux. Comme beaucoup de campeurs, c’est dans la nature qu’elle passe le plus de temps à explorer, ce qui l’a aidée dans sa recherche. Edith explique, « On finit par savoir où chercher. Certains oiseaux se nourrissent au sol, tandis que d’autres se nourrissent en haut dans les arbres ».

Un oiseau blanc et brun aux yeux rouges, perché dans un arbre à feuilles persistantes.
Un viréo aux yeux rouges donne à la caméra d’Edith un aperçu de la couleur inhabituelle de ses yeux. Cet oiseau chanteur commun de l’Ontario est connu pour sa capacité à chanter – des milliers de chansons par jour! La plupart des oiseaux chanteurs chantent le matin, mais celui-ci chante toute la journée.

Edith respecte l’espace des oiseaux qu’elle photographie, les approchant principalement en kayak. « J’ai beaucoup d’énergie et le kayak me permet de méditer. »

Un oiseau blanc et brun aux pattes orange sur une plage de cailloux
De passage seulement! Ce pluvier semipalmé est un oiseau de rivage qui niche dans la toundra et le long de la côte de la baie d’Hudson, et il peut avoir niché dans le parc provincial Polar Bear cet été!

Edith a passé tellement de temps à observer les oiseaux qu’elle photographiait qu’elle a commencé à remarquer non seulement leur beauté, mais aussi leurs comportements, leurs personnalités et leurs interactions. Enseignante à la retraite, Edith se souvient que « [parmi] mes élèves préférés, il y en a toujours un ou deux qui sortent du lot, qui ne sont pas comme les autres, qui ne cadrent pas dans le groupe. Et j’ai remarqué cela chez les canards aussi ».

« C’est vraiment un parc magnifique. Il y a tellement de choses pour tout le monde. » Nous sommes tout à fait d’accord, Edith. Comme les oiseaux qui y ont élu domicile, Nagagamisis est unique et vaut le détour.

Le parc provincial Nagagamisis ouvre ses portes pour la saison 2023 le 19 mai, date à laquelle nous accueillerons à nouveau nos oiseaux migrateurs et nos campeurs!