Confessions d’une observatrice d’oiseaux en difficulté

Le billet d’aujourd’hui provient de Carlin Thompson, une responsable du programme Découverte au parc provincial Sandbanks.

Je m’appelle Carlin, et je suis une observatrice d’oiseaux en difficulté.

En tant que responsable du programme Découverte de Parcs Ontario, je suis entourée de collègues passionnés de la nature – une passion que je partage également.

Beaucoup d’entre eux partagent une spécialité dans l’identification des oiseaux – ce qui n’est pas mon cas.

Voici mes confessions.

1. J’hésite à m’appeler une observatrice d’oiseaux

Je suis une observatrice d’oiseaux… ou en suis-je vraiment une?

Suis-je une réelle observatrice d’oiseaux? Ou suis-je tout simplement une personne qui observe les oiseaux de temps en temps?

Mon incapacité à posséder l’un de ces titres découle de mon malaise face à mon propre manque d’expertise. Je suis entourée d’experts qui m’inspirent, mais j’hésite souvent à parler d’oiseaux avec eux de peur que mon incompétence ne transparaisse.

Une membre du personnel du parc et une visiteuse regardent le paysage à l’aide de jumelles.

Les observateurs d’oiseaux adorent partager leurs connaissances. J’ai beaucoup appris de ces personnes, mais je suis également passée à côté de beaucoup de choses en ne faisant pas part de mon intérêt et en ne discutant pas avec eux.

Avec la popularité croissante de l’observation d’oiseaux, il est plus facile que jamais de trouver une communauté de personnes partageant les mêmes intérêts. Entrez en contact avec d’autres ornithologues amateurs à un club local de naturalistes de terrain ou rejoignez un groupe Facebook. Ce sont d’excellentes façons de poser des questions et de célébrer vos observations.

Cela fait sept ans que je travaille au sein du programme Découverte. Il est temps de l’avouer : je suis une observatrice d’oiseaux!

2. Je n’ai pas la concentration nécessaire

On entend souvent les observateurs d’oiseaux passionnés rêver de leur « Grand jour » ou de leur « Grande année ».

En observant les ornithologues amateurs sérieux avec leurs listes et leur concentration de toute évidence particulière, on a l’impression que cette activité exige de renoncer à tout le reste.

J’ai découvert que l’observation d’oiseaux se combine bien à d’autres activités. Vous pouvez observer et identifier des oiseaux chaque fois que vous êtes en plein air, ou même à proximité.

Vous lavez la vaisselle du déjeuner? Regardez ce geai bleu sur la mangeoire à l’extérieur de la fenêtre!

Vous vous rendez à l’épicerie en voiture? Voyez-vous ces urubus à tête rouge qui décrivent des cercles au-dessus du champ?

Vous amenez les enfants au parc? Regardez ce nid de balbuzards pêcheurs au-dessus des lumières du parc de stationnement!

Le simple fait d’être conscient de la présence des oiseaux ajoute une toute nouvelle dimension au quotidien. Sans parler du jumelage fluide de l’observation d’oiseaux à d’autres activités en milieu naturel telles que la pêche, la randonnée pédestre, le ski de fond, et plus encore.

La vérité, c’est que je n’aurai jamais la concentration particulière nécessaire pour renoncer à tout le reste au nom de l’observation d’une espèce spécifique – et cela me convient.

L’observation d’oiseaux enrichit toutes mes expériences en plein air.

3. Je souffre d’un ego démesuré

Shakespeare a écrit un jour : « Qu’y a-t-il dans un nom? »

Pour oser remettre en question l’importance des noms, il est clair que Shakespeare n’était pas un observateur d’oiseaux, ou un parent de jeunes enfants qui demandent constamment « qu’est-ce que c’est? »

Un enfant regardant un œuf.

Une question à peine un peu moins posée que « mais, pourquoi? » dans mon foyer.

Je suis actuellement l’experte en oiseaux chez moi (et nulle part ailleurs), car je suis en mesure d’identifier les oiseaux que nous apercevons dans notre voisinage.

La façon la plus simple de commencer l’observation d’oiseaux est de vous familiariser avec les oiseaux qui se trouvent dans votre cour arrière. Apprenez leurs noms, observez leurs comportements et familiarisez-vous avec leurs cris. Vous serez étonné de voir à quel point vous apprécierez leurs visites.

Un enfant lève les yeux sur les  arbres.

En tant que mère, c’est stimulant pour l’ego de toujours avoir la réponse à « c’est quoi ça? ». En réalité, je risque fort d’être dépassée par mes fils de 6 et 8 ans. Leur curiosité insatiable dépasse rapidement ma capacité à rester en tête.

4. Je peux seulement identifier une portion des oiseaux que j’aperçois

J’ai téléchargé des applis – et il y en a qui sont vraiment bonnes!

J’ai un guide de terrain préféré, abîmé par l’usage.

J’ai même suivi des cours d’identification d’oiseaux auprès du Laboratoire Cornell.

Un oiseau sur une branche d’arbre

Et pourtant, sur le terrain, les noms m’échappent. Ce que j’aime, c’est observer les oiseaux, pas les identifier.

Même les espèces communes présentent un comportement intéressant lorsqu’on leur accorde plus qu’un simple regard.

Que vous soyez allongé sur une chaise sur votre balcon ou au fond des bois sur un sentier de parc, vous pouvez facilement observer des oiseaux dans leur quotidien : nidification, alimentation, chasse, accouplement, et plus encore.

Nommer un oiseau, ce n’est pas le connaître.

Mais si vous êtes comme moi et que vous aimeriez quand même le nommer, apportez ces livres, consultez ces applications et prenez des photos pour l’identifier plus tard.

J’ai lu quelque part que l’observation d’oiseaux exige principalement de la patience, une observation attentive et une volonté de laisser l’émerveillement et la beauté du monde naturel prendre le dessus. Je peux faire ça!

Si vous pouvez faire ça aussi, essayez l’observation d’oiseaux. Les nuances de l’identification des oiseaux de rivage peuvent m’échapper, mais je suis un travail en cours; je m’efforce d’améliorer mes compétences, et c’est bien ainsi.

À la recherche d’autres ressources pour l’observation d’oiseaux? Inscrivez-vous à iNaturalist! Téléchargez vos observations d’oiseaux au projet de Parcs Ontario, ou demandez à une communauté scientifique de vous aider à identifier l’espèce.

Ou participez à l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario. C’est un projet d’enquête sur cinq ans, et plus la communauté est impliquée, mieux c’est!