Oiseau rouge sur une branche

Un oiseau pour toutes les saisons au parc provincial du Lac-Supérieur

Le billet d’aujourd’hui provient de Kaitlyn Plastino, membre de l’équipe du programme Découverte au parc provincial du Lac-Supérieur.

L’abondance d’excellentes possibilités d’observation de la faune est l’une des meilleures choses à propos du parc provincial du Lac-Supérieur.

La diversité des habitats fait de notre parc un paradis pour les ornithologues tout au long de l’année, que vous y séjourniez pour une semaine ou que vous y alliez juste pour la journée.

Quelle que soit la saison, vous apercevrez certainement quelques-unes des espèces décrites ci-après.

Observation des oiseaux en hiver (décembre, janvier, février)

Bien que la plupart des oiseaux aient migré vers le sud pour l’hiver, il y en a encore de nombreux aux couleurs vives qui restent au parc provincial du Lac-Supérieur. L’hiver offre une excellente occasion de les voir sans le tohu-bohu des oiseaux nicheurs!

Les pics sont communs dans nos forêts, particulièrement le pic mineur, le pic chevelu et le grand pic.

Un oiseau noir à la tête rouge, perché sur le tronc d’un arbre.
Grand pic

Ces espèces peuvent percer les arbres à la recherche de fourmis, de larves d’insectes, de scolytes et même de grains et de baies!

Bien qu’il puisse être difficile pour les nouveaux ornithologues de distinguer ces espèces, le meilleur indice pour reconnaître les pics que vous observez, c’est leur taille. Les pics mineurs sont plus petits que les pics chevelus, et les pics chevelus sont plus petits que les grands pics.

Petit oiseau brun perché sur le tronc d’un arbre.
Sittelle à poitrine rousse

On peut voir les sittelles torchepots en train de chercher des graines et des insectes cachés dans les crevasses de l’écorce ou de se nourrir directement de cônes de conifères et de gousses.

Elles ont une silhouette assez unique, car elles descendent souvent des troncs d’arbre la tête en bas!

Lorsque vous vous promenez dans nos forêts mixtes, gardez l’oreille tendue pour entendre le cri nasal « yank-yank-yank » de la sittelle à poitrine rousse, et le cri rapide « oua-oua-oua » de la sittelle à poitrine blanche.

La sittelle à poitrine rousse est particulièrement commune sur le sentier Nokomis.

Les durbecs des sapins sont des oiseaux chanteurs éclatants qui apportent une touche de couleur aux arbres dénudés l’hiver.

Oiseau rouge perché sur une branche.
Durbec des sapins

On peut les voir en train de fouiller les conifères à la recherche de graines, ou encore en train de voltiger sur les branches d’autres arbustes en cassant des graines, des aiguilles et des bourgeons pour assouvir leur faim.

Les mâles et les femelles ont une apparence très différente; les mâles ont un corps rouge vif et une poitrine grise, tandis que les femelles ont une tête jaunâtre plus discrète et une poitrine gris fumé.

Observation des oiseaux au printemps (mars, avril, mai)

Bien que la plupart des espèces arrivent en été, il y a encore bien des oiseaux qui retrouvent leur chemin vers le parc à l’avance pour repérer les meilleurs territoires de reproduction. Comme le dit le proverbe, « Premier arrivé, premier servi ».

Si vous entendez un fracas tonitruant dans une litière de feuilles, ne paniquez pas; il pourrait simplement s’agir d’un bruant à gorge blanche!

Petit oiseau blanc à la face jaune perché sur une branche.
Bruant à gorge blanche

Pour un si petit oiseau, il fait terriblement de bruit en grattant les feuilles sur le couvert forestier et en bondissant sur les insectes qu’il découvre.

Cette espèce arbore deux couleurs différentes de rayures sur la tête : blanc ou brun clair. Son chant compte deux ou trois tons, montant ou descendant en imitant le rythme de « Où es-tu, Frédéric, Frédéric, Frédéric? »

Le sentier Trapper est un endroit populaire où entendre et voir le bruant à gorge blanche.

Les juncos ardoisés sont faciles à reconnaître grâce à leur tête de couleur ardoise, leur ventre de couleur pâle et les plumes blanches éclatantes de leur queue.

Petit oiseau perché sur une branche.
Junco ardoisé

On peut voir les juncos ardoisés en train de chercher de la nourriture sur le sol, se régalant avec de petites graines d’herbacées et de mauvaises herbes. Ils se nourrissent également de papillons de nuit, de mouches et de coléoptères dans les sous-bois, à mesure que les insectes deviennent plus nombreux au printemps.

On les voit souvent voler dans nos terrains de camping, et on peut entendre leur « chip » aigu et court lorsqu’ils cherchent de la nourriture.

Les chardonnerets jaunes sont faciles à repérer à leur arrivée sur leurs lieux de reproduction en mai – ils sont d’un jaune éclatant!

Petit oiseau jaune sur une branche nue.
Chardonneret jaune

Leur bec conique est spécialement conçu pour extraire les graines de leurs plantes préférées : l’aster, l’aulne et le bouleau.

Lorsqu’ils volent, ils émettent un cri qui ressemble à « pèr-tchi-co-ri, pèr-tchi-co-ri ».

Observation des oiseaux en été (juin, juillet, août)

Les parulines arrivent en même temps que l’été. Le parc provincial du Lac-Supérieur offre un habitat diversifié et largement protégé à des centaines d’espèces d’oiseaux, ce qui en fait un excellent lieu de reproduction.

Où que vous soyez dans le parc en été, vous êtes assuré de voir une abondance d’amis à plumes.

Les plongeons huards sont nombreux dans le parc, et ils nous rappellent de paisibles aventures estivales en plein air.

Grand oiseau noir nageant dans un lac.
Plongeon huard

On peut entendre leur cri obsédant et reconnaissable sur de nombreux lacs, y compris le lac Supérieur. Ils sont également des résidents permanents du lac Mijinemungshing, le plus grand lac intérieur du parc.

On les voit souvent en couple, en train de pêcher des grenouilles, des sangsues, des écrevisses et d’autres espèces aquatiques. Ouvrez l’œil pour repérer ces nageurs bien camouflés.

Grand oiseau avec des serres perché sur le côté d’une roche.
Faucon pèlerin

Les faucons pèlerins sont les animaux les plus rapides du monde, atteignant, en piqué, une vitesse maximale de 390 km/h.

Bien qu’ils aient disparu de l’Ontario dans les années 1960 en raison des effets nocifs des pesticides DDT, ces oiseaux de proie majestueux ont fait un retour en force grâce aux programmes de rétablissement du parc.

Vous les verrez probablement tourner autour des rives du lac Supérieur, près des falaises, un endroit facile à partir duquel chasser les mouettes, les canards ou les oiseaux de rivage.

Si vous voulez voir ces oiseaux à l’œuvre, assurez-vous de lever les yeux vers le ciel lorsque vous êtes sur le sentier Coastal!

Les parulines bleues ont un dos et une tête bleus qui contrastent fortement avec leur face noire et leur poitrine blanche.

Petit oiseau perché sur une branche.
Paruline bleue.

L’été, vous pouvez les voir ramasser soigneusement des insectes sous les feuilles des arbres, dans la partie inférieure du couvert forestier inférieur ou les arbustes.

Pendant la saison de reproduction, leur chant peut être décrit comme un étrange « zee-zee-zeeee » bourdonnant avec une inflexion vers le haut, et ils sont un attrait populaire à l’île Gargantua.

Observation des oiseaux en automne (septembre, octobre, novembre)

Bien que la saison de reproduction soit terminée et que bon nombre des oiseaux les plus colorés aient entamé leur voyage de retour vers le sud pour l’hiver, le lac Supérieur demeure un endroit idéal pour observer les oiseaux en automne si vous savez quoi chercher.

Comme les mésanges à tête noire sont à la fois acrobates et curieux, vous devriez apercevoir ces petites boules de feu dans nos terrains de camping toute l’année.

Petit oiseau noir et blanc perché sur une branche enneigée.
Mésange à tête noire

Ils sont une véritable figure emblématique avec leurs joues d’un blanc éclatant qui contrastent avec leur calotte et leur gorge noires.

Ils commencent à chercher leur nourriture en volée à l’automne, chaque individu mettant en réserve jusqu’à 80 000 graines pour l’hiver.

On peut entendre leur chant mélodieux « fi-bi-bi » ou leur cri « tchik-a-di-di-di » ressemblant à leur nom en anglais lorsqu’ils passent d’une branche à l’autre.

Bien qu’ils ressemblent aux cardinaux femelles avec leur crête brune, les jaseurs d’Amérique sont facilement identifiables par leur « masque » noir sur les yeux, leurs petites taches rouges sur les ailes et les plumes à bout jaune de leur queue.

Petit oiseau brun perché sur une branche.
Jaseur d’Amérique.

À l’automne, il est très probable de voir des volées de ces oiseaux à la recherche de baies. Ils aiment particulièrement manger les fruits de sorbier!

Les gélinottes huppées sont des gibiers à plumes présentant une coloration cryptique que l’on retrouve en abondance au parc provincial du Lac-Supérieur à l’automne.

Grand oiseau brun dans la neige.

Elles passent la plupart de son temps au sol, à cueillir des baies, des glands et d’autres végétaux.

Elles peuvent être difficiles à repérer, mais ne soyez pas trop surpris si, lors d’une randonnée, une gélinotte sursaute à travers les feuilles d’automne.

À vos marques, prêt, observez!

Maintenant que vous connaissez les oiseaux communs qui sont présents toutes les saisons au parc provincial du Lac-Supérieur, vous êtes prêt à partir pour une aventure ornithologique!

Assurez-vous d’apporter un carnet de notes pour noter toutes vos magnifiques découvertes, puis téléchargez-les sur iNaturalist.

Si vous avez des questions au sujet des oiseaux que vous avez observés, passez au bureau d’information du centre d’accueil, de la fin du mois de mai à la mi-octobre, et nous serons heureux de vous aider.

Sortez vos jumelles et allez-y!