Bienvenue à la série « Les yeux vers le ciel » de Parcs Ontario. Cet « espace » couvrira un vaste éventail de sujets d’astronomie, et particulièrement ce qu’on peut observer dans les ciels purs de nos parcs provinciaux.
Les journées froides et tonifiantes de la nouvelle année nous gratifient souvent de nuits fantastiquement belles, où abondent les étoiles brillantes et les observations intéressantes.
Parmi les 17 étoiles les plus brillantes visibles en Ontario, neuf sont présentes lors des nuits d’hiver, et beaucoup d’objets intéressants attendent l’observateur prêt à braver le froid.
Voici les faits saillants astronomiques du mois de janvier :
Le Soleil
Nombreux sont ceux qui pensent que le solstice d’hiver (généralement autour du 21 décembre) est le jour où le soleil se couche le plus tôt et se lève le plus tard.
Cependant, bien que le solstice d’hiver marque le point le plus bas du soleil dans le ciel à midi, et qu’il marque le jour où la lumière est la plus faible, le coucher de soleil le plus précoce a toujours lieu plus tôt dans le mois. De même, le lever du soleil le plus tardif a généralement lieu au début du mois de janvier.
Cette année, pour les observateurs situés à 45 degrés nord, le lever de soleil le plus tardif a lieu le 3 janvier. Par coïncidence, cette année, la Terre est au plus près du soleil le même jour.
Notez également que nos températures ont tout à voir avec la quantité de lumière directe qui nous éclaire plutôt qu’avec notre distance du soleil; consultez notre discussion sur l’équinoxe pour de plus amples renseignements.
Heures de lever et de coucher du soleil :
| 1er janvier | 15 janvier | 30 janvier | |
| Lever du soleil | 8 h 08 | 8 h 03 | 7 h 49 |
| Milieu de la journée | 12 h 29 | 12 h 35 | 12 h 39 |
| Coucher du soleil | 16 h 51 | 17 h 07 | 17 h 30 |
La lune
La lune captive depuis longtemps les observateurs de tous âges. Voici les phases de lune du mois de janvier :
Nouvelle lune : 2 janvier
Premier croissant : 6 janvier
Premier quartier : 9 janvier
Lune gibbeuse croissante : 15 janvier
Pleine lune : 17 janvier
Lune gibbeuse décroissante : 21 janvier
Dernier quartier : 25 janvier
Dernier croissant : 28 janvier
Les planètes
Le 10 janvier, au coucher du soleil, vous pourrez peut-être voir la planète la plus proche du soleil : Mercure.
Elle apparaîtra comme un point faible, pas plus de deux largeurs de poing, directement au-dessus du ciel du sud-ouest à 17 h 40. Des jumelles ou un téléobjectif, ainsi qu’un horizon exceptionnellement dégagé au sud-ouest pourront vous aider à trouver la planète.
Les planètes Saturne et Jupiter sont encore bien visibles dans le ciel du sud-ouest au coucher du soleil, mais se rapprochent lentement de l’horizon. À la fin du mois de janvier, vous ne pourrez plus voir Saturne dans le ciel nocturne et Jupiter suivra quelques semaines plus tard.
Pluies de météores
Janvier nous apporte l’une des meilleures pluies de météores invisibles : les Quadrantides.
Cette pluie de météores peut offrir autant (sinon plus!) de météores que les célèbres Perséides du mois d’août ou les Géminides du mois de décembre.
L’événement culmine pendant les nuits presque sans lune des 2 et 3 janvier. Si le ciel est clair et que vous vous trouvez dans une zone sombre, vous pourrez peut-être observer plus de 100 météores.
Les étoiles
Pendant des milliers d’années, les humains ont levé les yeux vers le ciel pour observer les étoiles. Les étoiles les ont aidés à tenter de comprendre le but de leur existence, et le rôle qu’elles jouent dans notre vie.
Pour aider à mémoriser les différentes étoiles, de nombreuses cultures ont imaginé des dessins de figures reliant les points. De nos jours, nous reconnaissons 88 dessins officiels ouconstellations.
Aujourd’hui, nous allons explorer l’une des constellations les plus connues : Orion.
Orion est le grand chasseur vantard de la mythologie grecque.
L’étoile centrale de la ceinture d’Orion (Alnilam) semble avoir la même luminosité que les deux autres étoiles de la ceinture. Cependant, en réalité, elle est deux fois plus éloignée que l’étoile de la ceinture la plus à gauche, Alnitak, et que Bételgeuse, l’étoile rouge qui marque l’une des épaules d’Orion.
Sous la ceinture d’Orion se trouve son épée. L’objet central à l’intérieur de l’épée est un objet flou et nébuleux qui, lorsqu’il est agrandi, apparaît comme un nuage de gaz incandescent (facile à voir dans le ciel des parcs provinciaux avec des jumelles).
Orion est accompagné de ses chiens de chasse (Grand Chien et Petit Chien), et se bat contre le Taureau.
Pour trouver le Grand Chien, suivez la ceinture d’Orion en direction de Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel nocturne. Un ensemble d’étoiles moyennement brillantes descendant vers le bas et vers la gauche délimite le corps du grand chien.
Si l’on suit les étoiles de la ceinture en haut à droite, on trouve l’étoile rougeâtre Aldébaran qui, avec un ensemble d’étoiles faibles, forme un « V ». Le « V » représente le visage du taureau (Aldébaran est l’œil), et il y a deux étoiles au-dessus du visage qui forment les cornes du Taureau.
Vers l’arrière du Taureau, on peut trouver un amas d’étoiles connu sous le nom de Pléiades. Cet amas, également connu sous le nom des « Sept Sœurs », n’est pas une constellation officielle. Cependant, il est souvent confondu avec la petite Ourse.
Saviez-vous que…
Les origines astronomiques du calendrier.
Bien que les constellations ont été, en grande partie, créées pour aider les gens à se souvenir des figures importantes que dessinent les étoiles, elles ont bien d’autres usages, notamment la création du calendrier.
Par exemple, dans l’Égypte ancienne, on surveillait l’étoile Sopdet, connue de nos jours sous le nom de Sirius au Canada. Chaque année, lorsqu’ils observaient Sopdet se lever, ils savaient que la crue annuelle du Nil approchait.
Cliquez ici pour en savoir davantage sur la création du calendrier.
Ceci conclut l’ode au ciel nocturne du mois de janvier
Revenez chaque mois alors que nous soulignons les événements célestes au fil des saisons, ou cliquez ici pour en savoir davantage sur l’astronomie dans les parcs provinciaux.