Les visiteurs des parcs de l’Ontario, hier et aujourd’hui

Ce billet a été rédigé par Anne Craig, spécialiste principale du marketing à Parcs Ontario.

C’est l’été 1963. Lester B. Pearson vient d’être élu Premier ministre du Canada, et « It’s My Party » de Lesley Gore est en tête du palmarès de CHUM.

L’Ontario connaît une année de croissance économique, dans le sillage d’un secteur manufacturier en plein essor. Le camping dans un parc provincial est particulièrement populaire pour les vacances d’été.

Mais, en 1963, les campeurs étaient très différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Voyons quelques différences entre cette époque et maintenant.

La découverte

Large piece of paper with camping stats

Récemment, des membres du personnel de Parcs Ontario nettoyaient des fichiers lorsqu’ils ont découvert un tableau de ventilation sur la fréquentation des parcs en 1963.

De quoi cela pouvait avoir l’air, en 1963, avant les ordinateurs personnels et les fichiers Excel? C’est une unique feuille de papier, de sept pieds sur deux, avec des lignes et des colonnes soigneusement délimitées.

Le nombre de visiteurs en provenance de chaque région de l’Ontario, d’autres provinces, d’États des États-Unis et d’outre-mer est soigneusement consigné à la main pour chaque parc. Des sous-totaux sont calculés par catégorie et par région, et le grand total est indiqué au bas.

Close up of statistics information

N’oubliez pas que la calculette n’est apparue que pendant les années 1970. Ces nombres n’étaient au mieux additionnés qu’avec une machine à additionner, mais peut-être même en fait à la main. Imaginez!

Le réseau de parcs en 1963

1963 parks passEn 1963, le réseau de parcs était un peu différent de celui d’aujourd’hui. Il y avait 69 parcs pour le camping, contre plus de 100 aujourd’hui. Beaucoup des favoris actuels existaient en 1963 : Rondeau, Pinery, Balsam Lake, Esker Lakes, Killarney et Rushing River, entre autres.

Plusieurs ont changé d’identité. Sibley s’appelle maintenant Sleeping Giant, Remi Lake est devenu René-Brunelle, et Black Lake Sharbot Lake.

Quelques parcs ne font plus partie du réseau de Parcs Ontario. Holiday Beach s’est joint à l’Office de protection de la nature de la région d’Essex, et Clay Creek a été intégré à la promenade Sainte-Claire.

Les campeurs viennent-ils toujours des mêmes endroits?

Black and white campingimage
Le parc provincial Oastler Lake en 1965

En 1963, 29 % des campeurs venaient des États-Unis. Aujourd’hui, un peu plus de 3 % des campeurs sont américains.

Qu’est-ce qui a changé? En 1963, la frontière entre l’Ontario et les États-Unis était très ouverte. On pouvait en fait la franchir sans passeport! L’essence était bon marché et les voyages en voiture étaient la règle pour les vacances d’été. Les voyages en avion étaient un luxe coûteux. En 2018, les voyageurs ont beaucoup plus de choix pour l’endroit où passer leurs vacances.

En 1963, les visiteurs venus d’outre-mer étaient une rareté dans les parcs de l’Ontario. Un peu plus de 0,25 % des campeurs venaient d’un autre pays que le Canada ou les États-Unis. Aujourd’hui, les campeurs étrangers continuent d’être relativement rares, mais ils constituent près de 1 % des campeurs. Algonquin est une destination populaire pour les visiteurs venus d’Allemagne, des Pays-Bas et de Suisse.

Les migrations en Ontario

Black and white campground photo
Le parc provincial Presqu’ile en 1965

En 1963, 24 % des campeurs venaient d’un secteur qu’ils appelaient « métro », que nous considérerions aujourd’hui comme la RGT, ou région du Grand Toronto. En 2016, un peu plus de 9 % des campeurs venaient de la RGT.

Camping comic

Alors, qu’est-ce qui se passe? En 1963, Toronto était une ville moyenne, pas le centre d’une grande concentration urbaine comme aujourd’hui. Maintenant, les Torontois doivent faire un effort plus grand pour sortir de la grande ville et se rendre dans les parcs.

Par ailleurs, la composition de la population de Toronto a changé. Les Néo-Canadiens ont beaucoup contribué à la croissance de la région. Beaucoup de Néo-Canadiens n’ont jamais campé étant enfants, et sont moins susceptibles de visiter des parcs une fois adultes. Parcs Ontario s’efforce d’inverser cette tendance au moyen de programmes tels que Apprendre à camper.

Les Ontariens se rendaient également plus loin en 1963. Les Torontois visitaient des parcs du Nord, et les habitants du Nord visitaient en grand nombre des parcs du Sud. Aujourd’hui, nous allons moins loin pour camper, et nos vacances de camping sont plus brèves.

Pourquoi? Une théorie veut que les familles modernes soient davantage pressées par le temps. Les enfants d’aujourd’hui ont des activités programmées pendant l’été et les gens ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas quitter leur vie quotidienne aussi longtemps.

Qu’est-ce qui n’a pas changé? 

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Le parc provincial Killbear en 1965

Les Ontariens continuent d’aimer profondément leurs parcs et choisissent souvent des parcs comme destinations de vacances.

Le personnel des parcs aime toujours établir des statistiques sur les visiteurs, et veiller à ce que tous les Ontariens profitent de notre remarquable réseau de parcs.