Des petites plantes poussant à proximité d’une rivière et de petites collines.

Les meilleurs attraits d’un été dans le Nord de l’Ontario, selon un naturaliste du Sud

Le billet d’aujourd’hui nous vient de Connor Ferguson, un chef adjoint du programme Découverte au parc provincial Samuel de Champlain.

Chaque été, vous me trouverez dans les parcs du Nord de l’Ontario, en train de partager mon amour de la nature avec des visiteurs du monde entier. C’est mon travail, en tant que naturaliste à Parcs Ontario.

Lorsque la saison d’ouverture est terminée, et que les visiteurs sont rentrés chez eux, je retourne d’où je viens : l’extrême sud de la province. J’aime penser que me déplacer entre ces régions me permet d’apprécier tout particulièrement mes moments passés dans le Nord.

Voici certaines des raisons pour lesquelles j’aime passer mes étés dans le Nord de l’Ontario.

Le climat estival

Un arbre de forme étrange penchant vers la gauche.
Les paysages spectaculaires du Bouclier canadien sont des sources d’inspiration depuis des générations, y compris ce lieu, peint par le célèbre Groupe des sept

Le changement climatique a reçu beaucoup d’attention ces derniers temps, et dans le Sud, il est facile de voir pourquoi. De mon vivant, les vagues de chaleur atteignant des températures au-delà de 40 ºC sont passées de pratiquement inouïes à régulièrement présentes pendant l’été. L’humidité des Grands Lacs n’aide pas la situation non plus.

Donc vous comprendrez pourquoi me rendre dans le Nord et échapper à cette température est un énorme soulagement. Un été dans le Nord est tolérable, au pire, et au mieux, rafraîchissant, et ce, même les jours où des avis de chaleur sont en vigueur.

De nouvelles communautés écologiques à explorer

Entre les différents habitats et la vaste région sauvage du Nord de l’Ontario, il y a tant à voir ici que vous ne trouverez pas dans le Sud.

C’est dans le Nord que vous trouverez l’unique faune du Canada. L’orignal regarde la vie passer du côté de la route, et les ours errent librement à travers les vastes forêts. En comparaison, le dernier signalement d’un ours près de chez moi dans le Sud remonte à 1906!

Un orignal se tenant debout, isolé parmi les arbres dépourvus de feuillage.

Les plantes et les animaux abondent dans les nombreux étangs de castors, que vous pouvez observer du haut des falaises de granite et dans les innombrables lacs.

Je suis toujours enchanté de trouver des frênes en santé, qui me rappellent que l’impact de nombreuses espèces envahissantes  n’est pas aussi grand dans le Nord. La maison où j’ai grandi était à proximité du point zéro de l’invasion de l’agrile du frêne.

Au moment où j’ai commencé à travailler pour Parcs Ontario, les frênes du Sud de l’Ontario n’étaient plus. Les retrouver dans le Nord est tout comme croiser un vieil ami que je n’ai pas vu depuis longtemps.

Sons et chansons du Nord

Avec la densité démographique du Sud de l’Ontario, le bruit de la circulation inonde même la campagne.

En revanche, dans le Nord, de nombreuses régions sont hors des sentiers battus. Passer du temps ici vous donne la possibilité de vous endormir au bruit des grenouilles dans un marais à proximité, de vous réveiller au chant des oiseaux ou de tout simplement écouter une rivière au courant rapide pendant que vous réfléchissez.

Un petit oiseau jaune sur une branche d’arbre
On peut entendre le viréo aux yeux rouges, une espèce d’oiseau courante du Nord de l’Ontario, chanter au mois d’août, jusqu’à 22 000 fois par jour

Les types de sons sont également différents. En tant qu’avide observateur d’oiseaux, le chant des oiseaux est l’exemple le plus évident pour moi. Le fait qu’il existe différentes espèces dans le Nord et dans le Sud signifie qu’on peut entendre des chants différents également.

Et tandis que les parcs du Sud ont la chance de tenir un spectacle migratoire comme nul autre, les oiseaux arrêtent de chanter très tôt. Dans le Nord, pas tant que cela, car certaines espèces courantes d’oiseaux y chantent tout l’été.

Une culture de plein air

Dans le Nord de l’Ontario, les habitants adorent sortir leur chapeau de plein air. C’est le cas pour tout le monde, pas juste des visiteurs de parcs. Dans le Sud, les amateurs de plein air, et particulièrement les naturalistes, sont moins courants, malgré la plus population plus dense.

Cependant, tout près d’Orillia, la culture de l’Ontario montre un côté différent. La culture informatique est certainement présente, mais elle partage la scène avec la culture du canotage et une plus grande appréciation de la nature.

Un canot se trouvant sur un lac embrumé un matin d’été

J’avais huit ans la première fois que je suis allé faire du canot. Après quelques expérimentations précoces, je n’ai pas eu l’occasion de faire du canot avant l’âge de 12 ou 13 ans, et plus tard, avant le début de la vingtaine. Je crois que c’est pour cela qu’embarquer dans un canot est toujours spécial pour moi, peu importe le nombre de fois que je le fais à l’âge adulte.

Si la lecture de ce billet vous rend nostalgique par rapport à quelque chose qui vous  manquait et dont vous ne vous en rendiez pas compte, je vous recommande de vous rendre dans le Nord. Il y a tant de choses qui vous attendent ici, et Parcs Ontario est un excellent point de départ.

Bon voyage!

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