Employé lors de la randonnée historique

La grande tournée de la retraite à PO : Bon Echo

Dans le deuxième volet de notre plongée dans les vieux souvenirs, l’interprète David Bree nous offre ses expériences au parc provincial Bon Echo

Lorsque les gens me demandent quel est le parc où j’ai préféré travailler, je réponds sans hésiter Bon Echo.

La raison repose tant sur les circonstances que sur les caractéristiques physiques et les installations remarquables de ce parc.

J’ai travaillé à Bon Echo de 1992 à 1999 et je suis passé d’interprète principal à responsable du programme d’éducation pendant mon séjour.

Grâce à divers contrats conclus à un moment ou à un autre de mon séjour, j’ai pu travailler tous les mois de l’année, sauf en décembre. J’ai vraiment appris à connaître ce parc au fil de toutes ses humeurs et de ses saisons.

La circonstance la plus marquante a été les personnes avec qui j’ai travaillé.

Un deuxième chez-soi

cabanes du personnel

Bon Echo disposait d’hébergements pour le personnel, et la plupart de ceux qui vivaient avec moi étaient des collègues interprètes du parc, dans ce qui était alors les services aux visiteurs (plus tard le département d’éducation du patrimoine naturel, et maintenant le programme Découverte).

À l’époque, l’hébergement du personnel consistait en un groupement d’anciens vestiaires divisés en deux.

Chacun de nous avait sa propre petite moitié de cabane, avec cuisine, toilette et douche dans des bâtiments distincts.

C’était formidable.

Même quand j’étais le seul à y vivre en plein mois de janvier, c’était un endroit enchanteur.

Une équipe talentueuse

Même si la composition de l’équipe changeait chaque année, nous étions une équipe qui travaillait ensemble, vivait ensemble, mangeait ensemble, chantait ensemble et jouait ensemble.

Nous planifions des programmes et parlions de programmes à toutes heures du jour, et nous en rêvions même! Nous nous joignions aux programmes des autres et nous aidions, ou nous nous asseyions simplement à la réunion et apportions un soutien moral.

photo d’époque du personnel

Nous étions une famille et je suis resté en contact avec beaucoup de ces personnes jusqu’à ce jour.

Que dire du talent! Nous rêvions d’avoir un guitariste quand je travaillais à Charleston Lake.

À Bon Echo, nous en avons toujours eu au moins un et à un moment donné, nous en avions six! Nos programmes étaient agrémentés de chansons et de musique. Heureusement pour moi, nous faisions toujours des sketches.

Programme accompagné de musique

Bien que mon chant ne se soit pas amélioré, ma propre capacité de mise en scène s’est épanouie pendant cette période grâce à  tant d’énergie positive et d’éloges de la part de mes compagnons.

J’ai passé de nombreuses soirées au bureau, jusqu’à minuit, à travailler sur une histoire en diapositives sur la table lumineuse et à charger soigneusement les diapositives dans des carrousels – de bas en haut, à l’envers et à l’endroit.

carrousel de diapositives

À l’époque, le savoir-faire technique consistait à s’assurer que les diapositives étaient verrouillées dans le carrousel (il était catastrophique d’insérer une diapositive non verrouillée), à pouvoir libérer une diapositive bloquée en dix secondes ou moins (toujours avoir une pièce de 25 cents) et à ne jamais oublier de vérifier la bobine réceptrice sur le projecteur de film.

Une erreur de ce type pouvait entraîner un méli-mélo de spaghettis en celluloïd sur le sol particulièrement poussiéreux de la salle de projection.

Les visiteurs se sont joints à nous en grand nombre. Il était difficile de ne pas jouer la vedette avec 500 personnes présentes lors des programmes du soir et jusqu’à 90 en randonnée.

employé lors de la randonnée historique

Les gens m’abordaient dans les magasins de Belleville, Peterborough et Kingston, me saluant comme un ami de longue date, tandis que j’essayais désespérément de faire comme si je les reconnaissais.

Bien sûr, le but d’une bonne interprétation ne consiste pas à être la vedette, mais plutôt le catalyseur chargé de susciter l’émerveillement et l’intérêt du visiteur en l’aidant à établir des liens avec la terre, la nature et l’histoire qui l’entourent.

Dans l’histoire, vous êtes Yoda, pas Luke Skywalker.

Cependant, toute cette attention était très stimulante pour l’ego et énergisante.

Le Rocher

L’autre partie de l’équation était, bien sûr, le parc lui-même.

Bon Echo est composé de deux parties.

Le côté ouest comportait une vaste zone de forêt sauvage du Bouclier canadien, des lacs et des terres humides. Il y avait du camping automobile à Hardwood Hill, et des emplacements de camping accessibles à pied et en canot ailleurs, une excellente initiation au camping en nature sauvage à proximité.

Le côté est comprenait les principaux terrains de camping, le centre d’accueil et bien sûr le Rocher.

Le rocher Mazinaw, ou le Rocher, est un pluton de gneiss granitique formant une falaise abrupte de 100 mètres de haut et de plusieurs kilomètres de long, plongeant dans les profondeurs du lac Mazinaw.

Il se dresse comme une sentinelle de l’autre côté du lac visible depuis les terrains de camping.

coucher de soleil à Mazinaw

C’est un lieu qui attire l’attention, qui est à couper le souffle et qui est une véritable source de pouvoir. C’est le seul endroit que je connaisse où les gens se rassemblent le soir pour admirer le coucher de soleil et regarder vers l’est! Le rocher de Mazinaw brille sous sa lumière réfléchie et le jeu de couleurs sur la falaise au coucher du soleil est magique.

Les Autochtones le reconnaissaient également comme un lieu de pouvoir.

Dans le passé, ils ont peint plus de 300 pictogrammes le long de la base de la falaise. Ce fut le début embryonnaire de ma sensibilisation à la spiritualité autochtone et à sa relation avec le monde naturel, une sensibilisation qui allait s’affirmer en travaillant au parc provincial Petroglyphs dans les années à venir.

Un de mes plus beaux souvenirs est d’avoir aidé l’Institut canadien de conservation à documenter tous ces pictogrammes avec des images en haute résolution.

visite en bateau

L’appareil photo devait donc être placé sur une plate-forme stable, ce qui a été fait en hiver sur la glace.

Nous avons également fait des excursions en bateau en été, organisées par les Amis de Bon Echo, au pied de la falaise, en discutant à la fois des caractéristiques naturelles et des pictogrammes le long de la falaise.

Flora et Merrill

L’histoire européenne de la post-colonisation qui s’y est déroulée est également fascinante.

plaque

Chaque parc dans lequel j’ai travaillé avait une importance historique régionale, mais je peux dire que celle de Bon Echo était d’ordre national.

affiche

Oui, il y a eu des histoires similaires de colonisation européenne, de subsistance sur le Bouclier canadien et de loisirs en rapport avec l’auberge Bon Echo, mais ce sont les propriétaires de cette auberge qui ont rendu Bon Echo unique : la féministe Flora McDonald Denison et son fils, le dramaturge Merrill Denison, entretenaient des liens avec l’élite intellectuelle et artistique de l’Amérique du Nord du début du 20e siècle.

Parmi les amis artistes de Merrill, on trouve des membres du Groupe des sept, dont certains ont séjourné à l’auberge et ont fait des dessins illustrant l’histoire de l’auberge. Mon préféré est une affiche réalisée par A.Y. Jackson.

De nombreuses pièces écrites par Merrill portaient sur l’auberge. C’était formidable de réaliser des sketches basés sur des pièces, réellement écrits au parc, sur le parc et joués par des visiteurs de l’auberge lors de leurs visites dans les années 1920. Nous avons vraiment recréé le passé.

Flora croyait fermement en l’égalité de l’humanité, étant une féministe luttant pour le droit de vote des femmes.

photo d’une gravure d’Old Walt

Ces idéaux ressortent de l’œuvre du poète américain Walt Whitman. Ses mots ont été gravés sur la paroi du rocher Mazinaw, et après 25 ans, je peux encore citer la partie de la strophe 20 de Song of Myself qui y est gravée :

« My foothold is tenon’d and mortis’d in granite,
I laugh at what you call dissolution,
And I know the amplitude of time. »

Un verset approprié pour un rocher âgé d’un milliard d’années.

Une beauté à conserver

Et que dire de ce rocher!

Le rocher Mazinaw est né des pressions continentales qui ont plissé la croûte terrestre il y a 450 millions d’années et lui confèrent sa gloire brute comme la falaise que nous voyons aujourd’hui.

Les pressions continentales exercées lorsque la vallée de la rivière des Outaouais a été séparée ont finalement causé la compression et la déchirure de la terre à Mazinaw qui ont été à l’origine du rocher et du lac long, étroit et profond.

personnes faisant de la planche à bras sur le lac

Quelle excellente ressource pour réaliser des programmes à son sujet et la faire découvrir aux gens lors d’excursions en bateau ou en canot ou de randonnées sur le sentier Cliff Top jusqu’aux points de vue au sommet, ou simplement en admirant le soleil couchant.

L’excursion de la nostalgie

Le 6 août 2020, je me suis rendu à Bon Echo pour ma visite nostalgique.

Je suis d’abord allé rendre visite à des amis qui campent près du lac Joeperry, sur la rive ouest. La route de Joeperry était pavée à mon époque, mais elle est maintenant principalement en gravier.

Je me suis souvenu de la fois où j’y faisais du vélo, tôt un matin, et où la route avait disparu!

Lobélies cardinales

Un barrage de castors avait cédé en amont et le petit ruisseau était devenu un torrent assez puissant pour arracher 10 mètres de route et transporter des morceaux d’asphalte sur 100 m en aval.

En conduisant, j’ai regardé le long de la route en essayant de me remémorer des points de repère. Soudain, j’ai aperçu un éclat rouge vif. Qu’est-ce que c’était?

J’ai aussitôt freiné et sauté hors de l’auto.

Oh ! Bien sûr, les ruisseaux ici à cette époque de l’année sont couverts de lobélies cardinales. Comment pourrais-je oublier les lobélies cardinales?

Cette fleur a la couleur rouge foncé agressante pour la rétine la plus intense que l’on retrouve dans la nature ou hors de la nature. C’était une teinte que j’avais trouvé impossible à capter sur une pellicule de diapositive.

J’ai essayé ce jour-là avec un appareil photo numérique pour voir si ce moyen pouvait lui rendre justice.

Lobélies cardinales

Qu’en pensez-vous?

Amis d’autrefois

Le lac Joeperry dispose d’un certain nombre d’emplacements accessibles en canot, mais mes amis se trouvaient sur les deux emplacements qui peuvent également être accessibles à pied.

Il y a vingt-cinq ans, ces amis étaient tous des étudiants qui travaillaient avec moi à Bon Echo. Aujourd’hui, ce sont des professionnels établis ici avec leurs familles et les emplacements de camping bourdonnaient d’activités avec leurs enfants.

Les retrouvailles ont été géniales et le lac était toujours aussi agréable. Au fil de la conversation, nous avons vu passer des faucons émerillons, un grand héron pêchant depuis un rocher et une famille de huards voguant non loin.

Avant de partir, mes amis m’ont dit que les arbres étaient couverts de poux de l’écorce. Quoi? Je n’avais vu les poux de l’écorce qu’une seule fois auparavant et jamais à Bon Echo. Sans surprise, un examen des pins rouges a révélé des plaques denses de poux de l’écorce.

poux de l’écorce

Ces insectes, également appelés « vaches arboricoles », agissent comme du bétail se déplaçant en troupeau sur les troncs d’arbres, en broutant le lichen.

Les jeunes bourdons rayés étaient faciles à distinguer des adultes noirs brillants. Cela montre que même après des années passées dans un parc, il y a encore des merveilles à découvrir.

Observation des oiseaux forestiers

J’ai fait mes adieux et j’ai repris la route. Je me suis arrêté au terrain de camping Hardwood Hills. Pendant dix ans à Bon Echo, j’y ai observé les oiseaux forestiers au printemps. J’ai fait cinq emplacements sur le côté ouest.

Chaque emplacement comportait cinq stations à 200 m l’une de l’autre. Elles sont conçues pour se trouver dans la forêt profonde. Hardwood Hills était un terrain de camping tellement boisé qu’un de mes emplacements se trouvait sur le terrain de camping même.

Je pouvais le parcourir à vélo. C’était assurément le seul emplacement d’observation des oiseaux forestiers de tout le pays où vous pouviez utiliser un véhicule à cette fin!

J’ai passé de nombreuses belles matinées à marcher et à faire du vélo dans ce terrain camping avant qu’il ne soit ouvert chaque printemps; alors parcourir à nouveau ce terrain de camping vide correspond à mes souvenirs. Mais il y a eu des changements. Il y avait autrefois des hêtres à grandes feuilles ici, l’écorce de leur tronc étant marquée de cicatrices laissées par les griffes des ours noirs qui grimpaient pour atteindre les faînes à l’automne.

Ils ont tous disparu maintenant. Le parc a dû les abattre après qu’ils aient tous été infectés par la maladie corticale du hêtre et qu’ils soient morts. J’ai marché jusqu’aux cinq stations, mais les étiquettes n’étaient plus là. Pas surprenant, puisqu’elles ont été installées il y a plus de 30 ans.

Je suppose que plus personne ne couvre ces emplacements; je pourrais peut-être les reprendre maintenant que je vais être libre au printemps.

En pleine nature

Mon emplacement préféré, le 490, est toujours là.

Poteau d’emplacement

Ce n’est pas du goût de tout le monde; je me souviens d’un campeur qui s’interrogeait sur la raison d’une personne de situer un emplacement de camping au bord d’un marécage.

D’accord, les insectes peuvent déranger, mais quelle vue magnifique sur un marécage forestier inondé.

Poteau d’emplacement

Des moucherolles à côtés olive y ont déjà nidifié. Qui ne sourirait pas à leur joyeux appel : « Vite, trois bières! »?

Le marécage est devenu mature et la plupart des arbres sont tombés, les moucherolles ont disparu et le marécage s’est transformé en prairie de castors; mais un séjour à cet emplacement serait tout de même intéressant.

Un lieu de rencontre

Finalement, je me suis rendu du côté est. C’est là que se trouvent la plupart des infrastructures : terrains de camping, hébergement du personnel, centre d’accueil, bureau principal, magasin et, bien sûr, le lac et le rocher Mazinaw.

J’hésitais étrangement à y passer beaucoup de temps. C’était très fréquenté, mais je me sentais seul.

le rocher Mazinaw

Ces personnes ne savaient-elles pas que ce parc avait été mon parc? En cette année de la Covid-19, le fait que le centre d’accueil n’était pas ouvert et que les visites en bateau n’avaient pas lieu – des parties intégrantes de mon temps ici – n’a pas aidé.

Je suis descendu sur la rive et j’ai présenté mes respects au Rocher de l’autre côté de l’eau.

plaque des pictogrammes

J’ai remarqué qu’il y avait maintenant au bord de l’eau une plaque fédérale honorant les pictogrammes, accompagnant la plaque bleue de l’Ontario qui commémore l’auberge Bon Echo.

Chalet Greystones

Cette dernière a été dévoilée au cours de ma deuxième année ici, lors des célébrations du 100e anniversaire de Parcs Ontario en 1993. J’ai également regardé par les fenêtres du centre d’accueil et du chalet Greystones, où se trouvait mon bureau avant qu’il ne soit transformé en magasin.

Prendre son envol

L’un des faits saillants de mon séjour ici a été les trois années (1994-1996) où les faucons pèlerins ont été lâchés depuis le rocher Mazinaw.

oisillon faucon pèlerin en cage

Des oisillons éclos en Alberta ont été transportés par avion à Bon Echo et placés dans des cages d’élevage fixées sur le bord de la falaise. Les cages et les oisillons ont été transportés par hélicoptère jusqu’au sommet.

Bien que ce ne soit pas mon projet, le personnel sur place a pu monter et « aider ». Nous avons chacun placé un oisillon dans la cage d’élevage. Plus tard, à l’automne, lorsque les étudiants qui s’occupaient des oisillons sont partis, je suis monté plusieurs fois pour laisser de la nourriture aux oiseaux avant qu’ils ne migrent vers le sud.

Ironiquement, aucun des oiseaux de Bon Echo n’est jamais revenu, mais bien des années plus tard, les faucons pèlerins ont commencé à nidifier sur le rocher Mazinaw et l’ont fait encore cette année-là. Je n’ai pu en repérer aucun lors de ma brève observation.

Le retour des faucons pèlerins en Ontario grâce aux réintroductions est une grande réussite en matière de conservation et je suis fier que Bon Echo y ait joué un petit rôle.

David tenant un jeune faucon pèlerin

South Beach

Je suis aussi rapidement descendu jusqu’à ce que nous appelions New Beach. Nous devions nous assurer de prononcer distinctement, car beaucoup de gens entendaient « Nude Beach ». Je constate qu’elle s’appelle maintenant South Beach, ce qui est probablement préférable.

C’est un endroit encore largement sous-utilisé, bien que la nouvelle aire de plage pour chiens ait été très fréquentée.

Reprenant de vieilles habitudes, j’ai dirigé un couple semblant chercher son chemin vers le sentier d’exercice pour chiens.

J’ai pensé que j’avais peut-être le même air perdu.

Réservation préalable d’un séjour de camping

Je suis passé par le bureau, mais je ne m’y suis pas arrêté. Il ne reste plus personne de l’époque où j’y ai travaillé. Mais cela m’a rappelé que j’y étais à mon premier printemps en tant que responsable lorsque les réservations ont ouvert.

Aucun système de réservation en ligne n’existait à l’époque. La journée d’ouverture en avril était un événement important. Cinq préposés aux réservations commençaient à 9 heures précises pour prendre les réservations : deux au téléphone, un pour ouvrir le courrier qui s’accumulait depuis des semaines, et deux pour faire les réservations en personne, le tout simultanément.

J’étais chargé de m’occuper des personnes en file sur place. Les réservations étaient informatisées pour éviter les doubles réservations, mais un emplacement pouvait disparaître pendant que vous le regardiez, happé par quelqu’un dans la pièce d’à côté!

Appel nominal

Les groupes en personne étaient une communauté en soi. Les gens commençaient à arriver jusqu’à deux semaines plus tôt (généralement dans des roulottes, il faisait froid !). Ils étaient autorisés à utiliser le terrain de camping, même s’il n’était pas encore ouvert. Ils s’inscrivaient à l’arrivée pour leur place dans la file d’attente et devaient se présenter tous les matins pour l’appel nominal afin de garder leur place.

Loin d’être en concurrence, les groupes en personne étaient une petite communauté à eux seuls. Ils saluaient chaque nouvel arrivant comme un ami de longue date, confrontaient leurs impressions sur le déroulement de l’hiver et attendaient avec impatience l’arrivée des retardataires (pas de téléphone portable ni de Facebook pour s’informer).

Le camp de réservation préalable était aussi important pour eux que les séjours pour lesquels ils faisaient la file en vue de réserver. Cette histoire s’est répétée dans une douzaine de parcs différents dans tout l’Ontario jusqu’à ce que nous passions au système de réservation en ligne. Un système plus équitable peut-être, mais qui a causé une perte, et le jour d’ouverture n’est plus un événement dans les parcs.

Passer à la suite

C’est donc le temps d’y aller.

En partant, j’ai réfléchi à mes dernières années à Bon Echo. Après ma septième année à Bon Echo, mon poste est passé d’une affectation de huit mois à un emploi à temps plein. Cela signifiait que c’était un nouveau poste et que je devais le postuler.

Travailler à plein temps à Bon Echo nécessiterait une certaine organisation avec ma femme qui travaillait à Sandbanks, mais nous pensions pouvoir y arriver. Après mon entretien, j’ai attendu avec impatience l’appel à la maison. Finalement, il est arrivé.

Je n’ai pas obtenu l’emploi.

Rétrospective

Je peux dire maintenant que je n’étais pas prêt. J’avais encore à évoluer dans les emplois de parc, mais à l’époque, j’étais perdu.

David

J’ai réussi à travailler une saison de plus à Bon Echo et j’ai pu me concentrer entièrement sur la programmation.

Mais Bon Echo me semblait différent, et j’avais besoin de plus d’expérience en matière de supervision si je voulais progresser.

Ainsi, l’année suivante, lorsqu’un remaniement des emplois dû à un congé de maternité a libéré un poste de responsable de l’éducation au parc provincial Sandbanks, j’ai saisi l’occasion.