Dans le billet d’aujourd’hui, Ankita Sharma nous fait part de l’expérience de camping de sa famille dans le cadre du programme Apprendre à camper.
L’été dernier, j’ai convaincu les cinq membres de ma famille indienne d’aller camper dans le parc provincial Emily.
Les Sharma n’ont jamais campé auparavant, mais voilà que nous nous trouvons là, plantés devant notre emplacement de camping.
Mon père me regarde et demande : « Où nous as-tu amenés? »
Notre emplacement, qui est entouré d’arbres, est un territoire nouveau pour ma mère. Elle s’active sans tarder à organiser nos affaires. Lorsque la pensée de dormir à l’extérieur lui traverse l’esprit, elle plaisante : « Je ne pourrai jamais dormir dans une tente cette nuit! » Et pourtant, c’est bien elle qui avait fait partie d’une équipe de guides quand elle vivait en Inde.
Ma sœur aînée est la personnification même du camping. Elle est tout à fait détendue et tient à vivre totalement l’expérience du plein-air. Chez nous, c’est elle qui installe les meubles Ikea. Ici, elle va monter notre matériel Apprendre à camper.
Se tenant proche de ma sœur ou de ma mère, mon frère cadet est ici pour ce que nous allons manger, pour l’eau et pour le feu de camp. C’est notre propre Joey de l’émission de télévision Friends.
Je suis la raison de la présence ici de ces cinq personnes, et je serai derrière la caméra et devant le micro de « Quand les Sharma sont allés camper! »
Nous sommes des participants idéaux pour Apprendre à camper parce que les Sharma sont tout à fait ignorants en matière de camping.
Au moment où nous gagnons à pied le camp de base d’Apprendre à camper, la séance est en cours avec les animatrices Mary et Sarah. On nous montre comment dresser les tentes et gonfler les matelas pneumatiques.
Il est question de l’organisation sécuritaire de la cuisine et du nettoyage, et de la bonne manière d’utiliser un réservoir à gaz propane. Les explications enjouées sont satisfaisantes et mes parents sont heureux de savoir comment préparer le lit pour une sieste l’après-midi.
Pendant qu’ils sommeillent, nous passons le temps avant le feu de camp à explorer la plage, les sentiers et les programmes éducatifs du patrimoine naturel du parc. Nous rencontrons la superstar d’Emily, la Chélydre serpentine Spike, et nous en apprenons davantage sur le projet de conservation de la tortue-boîte, qui protège les nids de tortue depuis des années.
Avec toutes ces choses agréables, il est difficile de ne pas oublier l’heure, mais pas question de manquer la dernière séance de la journée, car ces moments sont remplis de rires et chaleureux.
Au crépuscule, les animatrices d’Apprendre à camper nous enseignent deux méthodes de préparer notre feu : celle du tipi et celle de la cabane en rondins.
Pendant que les guimauves rôtissent sur le feu et que le soleil lance ses derniers feux, les animatrices nous font part de leurs expériences et prodiguent leurs conseils sur la faune qui nous entoure, et aussi sur des pratiques sécuritaires pour le temps que nous passons dans la nature à explorer et dormir. Les deux animatrices parlent de leur première nuit dans les bois et donnent quelques conseils pour éloigner les ratons laveurs de notre emplacement de camping.
Nous dormons très près les uns des autres en cette première nuit sous la tente. Le froid de la nuit est toute une expérience, qui prend fin avec le lever du soleil. Nous nous réveillons tous en nous disant à quel point nos sens sont aiguisés dans l’obscurité et dans le bois. Les petits bruits paraissent beaucoup plus proches qu’en réalité.
Avec toutes ces pensées, nous nous préparons à quitter notre tout premier emplacement de camping.
Au revoir, Emily.
Le temps passé dans la nature a inspiré à Ankita le poème suivant, qu’elle a mis dans une vidéo sur l’expérience Apprendre à camper de sa famille :
Je m’efforce de faire accepter
L’idée d’une nuit dans les bois
L’autre chemin est enveloppé de brouillard
Les proportions audio étaient délicates
Comme la liste de lecture de la nature
Le lointain semblait plus proche
Le ciel étoilé semblait plus proche
Retournement constant des sens
Humide sur l’eau
Le sol sur l’eau
Exister ensemble
Autour de l’obscurité
Sous le ciel
Avec le mouvement des vagues
Entre mon corps endormi et la terre
Avec l’odeur montant des poils de mon corps
Quand le froid s’emparait de la nuit d’été
J’ai trouvé endormi
J’ai trouvé récemment mes pieds
J’ai parlé récemment à mes pensées
J’ai trouvé récemment du bois
J’ai joué récemment avec mes sens
Je viens à peine de commencer à exister
Heures perdues
Minutes à récupérer
Le soleil est à l’heure
Mes paroles me quittent
Avec la buée du souffle
Adieu silencieux
Harmonie évanescente de l’existence
Vision des débuts
Dormir jusqu’à la fin des ténèbres
J’ai survécu
Premiers rayons du soleil
Couverture
Os frissonnants après la nuit
Acceptation humide
Introspection nue
Froides pensées persistantes.