À jamais protégés : les raisons pour lesquelles Mark S. Burnham a sa place

Notre série « À jamais protégés » explique pourquoi chacun des parcs a sa place à Parcs Ontario. Dans le billet d’aujourd’hui, Alexander Renaud, spécialiste des médias sociaux, nous raconte l’histoire de Mark S. Burnham.

Pendant presque deux siècles – alors que les alentours du parc provincial Mark S. Burnham passaient d’une zone de nature sauvage à des champs de culture, et finalement à une ville effervescente – les arbres compris dans ses limites sont demeurés relativement intacts.

Cette absence de développement est un phénomène rare dans le sud de l’Ontario. L’écosystème de la région a pu s’épanouir et créer un habitat pour diverses espèces, devenant ainsi l’une des forêts anciennes les mieux préservées du comté.

Pour ces raisons, Mark S. Burnham a sa place.

Écosystèmes représentatifs de Mark S. Burnham

Panneau décrivant le drumlin.

Le champ de drumlins de Peterborough couvre une superficie de quelque 5 000 km2, ce qui en fait une des plus grandes aires du genre en Amérique du Nord. Il compte environ 3 000 drumlinoides bien développés.[1]

Les drumlins sont de grandes collines – en forme de cuillère renversée ou de larme sur le côté – qui ont été créées par le recul des glaciers.

Le drumlin est constitué de dépôts de sable, de gravier et de till glaciaire. Vous pouvez même établir dans quelle direction un glacier se déplaçait selon la formation du drumlin. Dans ce cas, il montre que la glace provenait du nord-est.

Le parc Mark S. Burnham ne comporte qu’une seule de ces collines, mais le changement d’élévation qu’elle a créé a façonné la forêt qui l’entoure. La forêt ancienne est divisée en deux peuplements d’arbres dominants en raison de cette caractéristique géologique.

À l’ouest, une zone plus basse de type marécageux est peuplée de conifères tels que la pruche et le cèdre. Comme la plupart des zones où les conifères dominent, très peu de végétation recouvre le sol forestier à cause de la nature acide de ces plantes.

Basses terres à l’est.
Herbes, fougères et semis clairsemés sur le sol forestier

À l’est, au sommet du drumlin, vous trouverez le côté des feuillus caducs du parc. Hêtres, frênes et érables masquent le ciel de leurs couverts entiers, tandis que le sol en dessous est recouvert de plantes et d’arbustes, notamment des arisèmes petits-prêcheurs, des groseilliers des chiens et des adiantes du Canada.

Trilles blancs.
Même une profusion de trilles blancs de ce côté du parc!

Espèces représentatives de Mark S. Burnham

En Ontario, vous trouverez deux espèces différentes d’écureuils volants : le grand polatouche et le petit polatouche. Récemment encore, la région de Peterborough semblait n’héberger que de grands polatouches, [2] mais des études révèlent que des populations de petits polatouches s’y sont maintenant jointes.

Petit polatouche dans un arbre.
Petit polatouche. Photo : Jeff Bowman

Il semble que des hivers toujours plus chauds et une abondance de nourriture aient permis aux petits polatouches d’étendre leur aire de répartition au nord de 200 km supplémentaires

Ils ont également élargi leur habitat de prédilection. Les petits polatouches préfèrent généralement les grands espaces sauvages connectés, mais les populations augmentent dans les boisés isolés, comme ceux des parcs provinciaux Mark S. Burnham et Peter’s Woods [3] – une première pour cette espèce volante (volante ou planante)!

Petit polatouche. Photo : Michael Brown

Vous espérez apercevoir ce nouvel habitant? Gardez à l’esprit que ce sont des créatures nocturnes. Vos meilleures chances d’observation seront de vous promener juste après le crépuscule. Surveillez attentivement tout mouvement dans le couvert forestier.

 

Restez à l’affût d’autres billets « À jamais protégés » traitant des formidables espaces naturels qui constituent notre réseau de parcs provinciaux.


[1] Marich, A.S. 2016. Quaternary geology of the Lindsay and Peterborough areas, southern Ontario; Ontario Geological Survey, Open File Report 6321.

[2] Stabb, M. 1988. Report on the status of the southern flying squirrel
Glaucomys volans in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa, Ont

[3] Bowman, Jeff & Holloway, Gillian & Malcolm, Jay & Middel, Kevin & Wilson, Paul. 2005. Northern range boundary dynamics of southern flying squirrels: Evidence of an energetic bottleneck. Canadian Journal of Zoology. 83. 1486-1494.