Le billet d’aujourd’hui a été rédigé par l’auteure Ashley Rae, de SheLovesToFish.com, qui pêche toute l’année toutes sortes de poissons.
Je pense que tout pêcheur à la ligne admettra qu’il est à peu près impossible de dormir dans l’attente d’une prochaine excursion de pêche. Ç’a certainement été le cas pour moi et mon amie Lori, qui s’est jointe à moi pour une récente aventure dans le parc provincial Silent Lake.
Cette excursion a été particulièrement passionnante, car Lori pêchait pour la première fois le touladi et nous explorions un nouveau plan d’eau. Nous avions également hâte de nous installer dans une yourte, ce que nous n’avions jamais fait ni l’une ni l’autre.
Nous avons fait au petit matin le trajet de trois heures en voiture de la région d’Ottawa au parc, à côté de Bancroft. Au moment où le soleil commençait à illuminer le ciel, nous nous sommes lancées sur la glace. J’avais apporté pic à glace pour vérifier l’épaisseur de la glace, et Lori suivait et traînait notre matériel dans un traîneau.
J’avais imprimé une carte bathymétrique (trouvée sur le site Web de l’Angler’s Atlas) pour voir les profondeurs et les courbes de niveau du lac. Cela nous aiderait à déterminer où percer nos trous. Le parc ne permet que les tarières manuelles, et une seule ligne est permise par pêcheur. La saison du touladi dure du 1er janvier au 30 septembre, et une limite est établie pour la taille (en 2017). Ne manquez pas de consulter les règlements de la pêche avant de vous rendre dans le parc, car il peut y avoir des changements d’une année à l’autre.
Au cours des mois chauds, on trouve normalement le touladi dans les secteurs plus profonds, où la température est plus basse. Lorsque l’eau refroidit, on peut le trouver à différentes profondeurs, généralement le long des courbes de niveau pas loin du poisson-appât, lequel se déplace à ces endroits. Le touladi, étant une espèce d’eau froide, devient très actif pendant les mois d’hiver, contrairement à beaucoup d’autres espèces, qui le sont moins.
Nous avons passé la première moitié de la journée à parcourir le lac à la recherche de poissons. Nous avons creusé des trous dans l’eau, de 12 pieds jusqu’à 70 pieds, mais c’est un endroit par 40 pieds d’eau qui affichait le plus d’activité sur mon sonar de type flash MarCum. Quelques poissons se sont précipités vers nos appâts lames et nos tubes, apparemment très intéressés, mais se sont retirés après nous avoir taquinées un peu. Nous avons décidé de tenir bon pour voir si nous pouvions convaincre l’un ou l’autre de ces poissons de mordre.
À la fin de la matinée, un poisson est monté comme une flèche et a brisé mon appât lame! Après être monté jusqu’au trou, ce poisson a filé avant que j’aie pu l’apercevoir. Je n’en suis toujours pas revenue, car il avait livré tout un combat contre mes accessoires de lancer léger moyens-lourds et avait plié ma canne. C’était un peu décourageant, mais j’étais heureuse de voir un poisson enthousiaste et j’espérais qu’il y aurait encore de l’action.
Peu après, un autre poisson a fait montre d’intérêt et après quelques encouragements j’ai pu sortir de l’eau mon premier touladi de cette excursion! Oh là là! Nous étions toutes les deux aux anges et heureuses d’avoir pris le temps de trouver des poissons et d’être restées à cet endroit. Lori était fascinée par les splendides couleurs de ce touladi. Après avoir pris une photo, nous avons relâché le poisson. J’espérais que Lori en attrape un à son tour.
Une fois l’excitation retombée, je passais d’un trou à l’autre dans le secteur quand Lori, avec laquelle je conversais, s’est tue tout à coup. Je savais qu’elle avait repéré un poisson. Je l’ai vue préparer l’hameçon et je l’ai rejointe pour l’aider à le descendre. Après un rude combat, elle l’a remonté à la surface et je l’ai saisi. Nous étions ravies et nous hurlions et nous nous tapions dans les mains.
Son poisson était plus gros que le mien et l’orange des nageoires était magnifique. J’étais on ne peut plus heureuse de la voir attraper son premier touladi. Elle n’en revenait pas de la résistance de ces poissons et de leur agressivité. Nous avons pris une photo vite fait et elle a relâché son poisson.
L’inscription pour la yourte était à 15 h et nous avons quitté la glace pour défaire nos bagages et nous installer. Nous avons adoré la yourte!
Elle était spacieuse, confortable et à la fois moderne et d’un charme désuet. Elle était équipée d’un foyer au propane, de lumières, de l’électricité ainsi que d’une terrasse, d’un foyer extérieur, d’un espace de stationnement et d’un barbecue; nous avons convenu que nous reviendrions au parc Silent Lake. Je n’arrive pas à comprendre que j’aie attendu si longtemps pour camper dans une yourte.
Nous avons terminé la soirée en préparant un délicieux repas constitué de poitrines de poulet marinées dans des herbes et de l’ail, et de légumes poêlés sur le barbecue. Rien ne vaut un repas chaud après avoir passé toute une journée d’hiver en plein air.
Je sais que nous parlerons de cette expérience pendant des années et j’ai très hâte à notre prochaine excursion.