huard

Le cri du huard

Tous ceux qui ont déjà entendu le cri du huard vous diront que c’est le son le plus hypnotique, le plus mystérieux et le plus beau que vous entendrez jamais.

Son echo envoûtant peut se propager à travers un grand lac. Tout comme un réveille-matin ou une sérénade nocturne, l’appel du huard nous éveille doucement le matin et nous endort le soir.

Les Canadiens adorent leurs huards – il y en a 800 millions et ce nombre s’accroît sans cesse

huard qui nage

Le huard est une des images les plus emblématiques du Canada pour une raison importante – la pièce de monnaie à son effigie.

Il a été gravé sur plus de 800 millions de pièces de monnaie. Le huard a touché pratiquement tous les Canadiens qui ont des pièces dans leurs poches.

Le Canada est idéal pour les huards avec ses dizaines de milliers de lacs et d’anses offrant des aires de nidification et un habitat parfaits pour élever des bébés huards.

L’art d’être photogénique

Le huard est spectaculaire avec son dos orné d’un motif en damier noir et blanc, sa tête d’un noir de jais et ses yeux rouges perçants.

huard

Le huard craint naturellement les humains et préfère les eaux libres, étant un excellent nageur. Les meilleurs sites de nidification se trouvent sur les rivages des îles et des baies comportant suffisamment de végétation pour s’y cacher. Là, ses œufs sont à l’abri de prédateurs comme le raton-laveur, le coyote et le renard.

Le huard a une taille impressionnante. Il peut atteindre un mètre d’envergure et peser de 2,5 à 6 kg.

Bien que généralement pacifique, le huard n’hésite pas à faire preuve d’agressivité s’il est menacé. Dans ce cas, vous l’entendrez émettre un trémolo ou un rire dément, qui est une sorte de staccato frénétique signalant un danger ou une revendication territoriale.

On n’est jamais aussi bien que chez soi dans le nord

À la fin d’avril et au début de mai, les huards mâles s’envolent vers leurs zones de reproduction depuis les côtes est et ouest de l’Amérique du Nord pour établir leur territoire et chercher une femelle.

Le ioulement, un cri prolongé qui va en crescendo et peut durer jusqu’à six secondes, indique aux autres huards l’endroit où ils établissent leur résidence estivale. Pour défendre leur territoire, les mâles n’hésiteront pas à se battre au besoin avec un mâle rival.

Loon taking flight

Lorsque les huards se battent, ils étendent leurs ailes et chargent sur l’eau pour chasser l’intrus. Si ça ne suffit pas, ils utilisent leur bec acéré.

Une fois son territoire établi, le mâle construit un nid pour la femelle et les futurs oisillons. Les nids, constitués de boue, d’herbe, d’aiguilles de pins et de mottes de boue et de végétation, sont habituellement construits dans de petites anses ou une crique en bordure d’un lac. Ces endroits leur assurent l’intimité, à proximité immédiate de l’eau.

un huard assis dans les roseaux

Occasionnellement, les huards construiront de grands nids sur l’eau pour mieux se protéger des prédateurs. Une fois le foyer familial construit, le mâle courtise une femelle. La lune de miel est brève et les deux huards s’emploient rapidement à fonder une famille.

Et voici bébé… au bout de seulement quatre semaines

un huard dans un nid

La période de gestation d’un huard femelle est de seulement quatre semaines.

Elle pond habituellement un à deux œufs. Les deux parents s’occuperont des petits pendant environ trois mois, puis ils laisseront les jeunes huards adultes trouver leur place dans le monde.

swimming loon with chick

À l’automne, les huards s’envolent vers les côtes continentales pour trouver des eaux libres. Ils chassent les poissons à vue, se propulsant sous l’eau avec leurs pattes et exécutant d’incroyables manœuvres acrobatiques pour attraper leurs proies.

Bien que les huards passent autant de temps au bord de l’océan qu’au Canada, nous imaginons qu’ils doivent se sentir le plus chez eux sur les lacs canadiens.