fort en bois de grève sur la plage

Bois de grève : façonner les rivages et compléter les communautés

Depuis un certain temps, le personnel du parc se demande pourquoi certains de nos invités qui viennent visiter les environnements naturels se sentent-ils obligés de laisser leur empreinte sur telle plage, telle chute d’eau ou tel belvédère après leur départ?

Au parc provincial MacGregor Point, nous avons remarqué que certains changements ont été apportés à nos rivages par des amateurs de soleil bien intentionnés qui visitent brièvement notre plage, mais qui laissent sur place des structures faites de bois de grève.

Le personnel de notre parc et d’autres personnes ont démonté plusieurs forts en bois de grève en les découvrant sur nos plages, ce qui peut s’avérer une tâche dangereuse.

Expliquons pourquoi nous préférons que nos visiteurs laissent le bois de grève là où il se trouve, et nommons certaines choses amusantes que vous pouvez faire à la plage au lieu de construire des forts.

Ne menacez pas un habitat

Vous vous demandez peut-être quel est le problème, et pourquoi le personnel du parc se préoccupe des forts faits de bois grève sur nos plages.

structure en bois de grève

Évidemment, nous sommes beaucoup plus dérangés par la vue de déchets abandonnés sur nos plages que par celle d’objets naturels comme le bois de grève.

Toutefois, dans le cas des forts en bois de grève, les visiteurs de nos plages ne sont tout simplement pas conscients du dommage qui peut être causé en créant ces structures sur une plage qui ressemblait auparavant à un habitat naturel du littoral.

Outre le dommage à l’habitat, leur démantèlement peut être très dangereux et prendre du temps pour le personnel.

Sauvez les oiseaux de rivage; laissez le bois de grève là où il se trouve

Le bois de grève n’a pas encore terminé son périple lorsqu’il s’échoue sur les rives de nos parcs.

Bois de grève sur le rivage

Si le bois flotté est laissé là où il s’échoue, les insectes, les arthropodes, les larves, les salamandres et d’autres créatures s’y installent, y élisent domicile et l’utilisent comme source de nourriture.

Les oiseaux de rivage, qui sont confrontés à de nombreuses menaces en raison des modifications de leurs habitats, peuvent être observés sur les plages en train de manger les insectes et les larves qui vivent à l’intérieur du bois de grève.

Ils utilisent également le bois de grève pour se cacher des prédateurs et pour protéger leurs nids.

Bois de grève sur le rivage
Bois de grève échoué laissé sur place sur la plage de MacGregor Point, procurant ombre, abri et stabilité

Certains de ces oiseaux de rivage ne nichent que sur des plages saines qui ont suffisamment de bois de grève et de plantes pour s’abriter.

Ce type d’habitat offre beaucoup plus de protection et de sécurité pour élever une famille qu’une plage de sable dénudée avec quelques forts décoratifs en bois de grève érigés sur place.

Une plage sans bois de grève n’a pas non plus de cachettes naturelles, ce qui rend les nids des oiseaux de rivage beaucoup plus vulnérables aux prédateurs tels que les renards, les mouettes, les chats et les ratons laveurs.

Façonner des rivages sains

Outre l’abri et la nourriture, le bois de grève apporte également la stabilité indispensable aux environnements de plage.

Bois de grève sur une plage
Le bois de grève stabilise une plage à MacGregor Point, permettant à la végétation de s’établir

Le bois de grève est une ligne de défense importante et naturelle contre l’érosion des vagues, qui est vitale lorsque le niveau de l’eau monte. En laissant le bois de grève là où il se trouve, les parties de nos plages qui s’érodent peuvent être stabilisées et restaurées au fil du temps.

Cela signifie que quelques morceaux de bois de grève peuvent en fait façonner le littoral et créer un nouvel habitat pour une grande communauté de la flore et de la faune. Ainsi, bien qu’il puisse sembler être le matériau parfait pour construire des forts, il est beaucoup plus précieux pour ceux qui en ont besoin pour survivre.

Bois de grève sur une plage
Niveaux d’eau élevés sur le littoral du lac Huron

Laisser le bois de grève là où il se trouve profite aux oiseaux, aux plantes, aux reptiles, aux humains et en fin de compte, à l’intégrité écologique de nos parcs.

Afin de protéger les écosystèmes sensibles, il n’est pas permis d’enlever ou de brûler du bois de grève ni de créer de structures à partir de celui-ci à Parcs Ontario.

Découvrez ici pourquoi le bois de grève est important.

Vous envisagez de construire une structure?

Demandez-vous pourquoi nous nous sentons obligés de construire des structures ou des tours à partir d’objets naturels lorsque nous visitons de beaux espaces sauvages.

Créer quelque chose de ses mains peut être une façon significative de se connecter à la nature, cependant il y a maintes façons de le faire sans diminuer la fonctionnalité de cet habitat.

Château de sable
Un château de sable sur la plage de MacGregor Point, capté juste avant que le lac Huron ne se le réapproprie

Si la création améliore votre expérience de nos parcs, nous vous encourageons à rechercher des activités à faible impact qui n’obligent pas à déplacer ou enlever des éléments structurels d’un écosystème.

Voici quelques choses amusantes à faire à la plage qui ne réduisent pas la capacité de survie de l’habitat de la plage pour la faune qui y vit :

  • construire des châteaux de sable
  • prendre des photos
  • se baigner
  • faire des sculptures de sable
  • faire de l’exercice
  • se faire bronzer ou lire
  • observer les oiseaux
  • faire du canot ou du kayak le long des rives

Les rives des Grands Lacs offrent une riche biodiversité lorsqu’on laisse la nature s’épanouir.

Gardez les grands espaces sauvages

Pour contribuer à notre mission de protection de ces espaces et à la sécurité de notre personnel, pensez aux avantages de laisser le bois de grève là où il se trouve.

Bois de grève sur une plage

Aidez-nous à garder les grands espaces sauvages en ne laissant aucune empreinte.

Nous voulons que tous les futurs visiteurs de ces espaces puissent faire l’expérience et profiter des merveilles naturelles de nos parcs.

Bois de grève au coucher du soleil

Et si vous vous sentez poussé à construire, demandez-vous combien de créatures ont pu abandonner leur gîte juste pour qu’une personne puisse laisser sa marque sur la plage?

Nous savons que vous serez d’accord : ça n’en vaut simplement pas la peine.