Le billet d’aujourd’hui nous vient de Marta Stares, la première artiste en résidence des Amis du parc provincial du Lac-Supérieur.
En 2021, le parc provincial du Lac-Supérieur et les Amis du parc provincial du Lac-Supérieur (en anglais seulement) ont établi leur tout premier programme d’artiste en résidence.
Ce fut un honneur pour moi d’avoir été sélectionnée comme première participante au parc, et de pouvoir peindre et capturer le paysage époustouflant de ce dernier.
Avec sa côte accidentée, ses hautes falaises, ses plages isolées, ses chutes d’eau et ses points de vue pittoresques, il est facile de comprendre pourquoi des générations d’artistes y ont trouvé l’inspiration.
À propos du programme
Le programme annuel est organisé et parrainé par les Amis du parc provincial du Lac-Supérieur.
Le programme offre des sommes en espèces, une allocation pour le matériel artistique, une allocation pour les repas et les déplacements, sept nuits de camping gratuit dans l’un ou l’autre des terrains de camping (Agawa Bay ou Rabbit Blanket) ou dans l’arrière-pays, ainsi que le marketing et la promotion des œuvres d’art.
En échange de mon séjour, je devais fournir une œuvre d’art de mon choix et un webinaire public virtuel de discussion sur l’art à propos de mon expérience et de l’œuvre que j’ai créée (visionnez la discussion sur la page des événements (en anglais seulement) des Amis du Lac-Supérieur!)
À propos de l’artiste
Je suis une artiste et une éducatrice basée à Toronto, qui s’intéresse à la peinture en plein air, en particulier aux paysages du Nord de l’Ontario.
L’inspiration pour mon travail vient de longues excursions en canot et de camping dans l’arrière-pays.
Au cours de ces excursions en région éloignée, je ressens un profond contact avec l’eau et la terre.
Je travaille principalement avec la peinture à l’huile et j’utilise des couleurs vives et audacieuses dans mes œuvres, offrant aux spectateurs un aperçu de ce que l’on ressent dans la nature sauvage canadienne.
Vous pouvez admirer d’autres de mes œuvres ici.
L’expérience
Si vous êtes familier avec la région d’Algoma, vous savez que cette région est une source d’inspiration et de patrimoine culturel.
Tout comme le lac, le parc est pittoresque et grandiose.
La façon dont la lumière du soleil se déplace sur la rive du lac Supérieur me rappelle toujours les peintures de Lawren Harris.
J’étais à la fois ravie et nerveuse de peindre ici, craignant de ne pas pouvoir rendre justice à cet endroit spectaculaire.
Pendant que je préparais et emballais le matériel artistique pour la résidence, j’ai pensé à tous les sites magnifiques que j’avais l’intention de capturer sur une toile.
À ma grande surprise, ce que j’ai créé s’est inspiré des petits endroits intimes et des moments de tranquillité.
La partie la plus profonde de l’expérience a été d’avoir le temps d’être pleinement présente dans la nature, d’être consciente de mes sens, de savourer les petites choses et de capturer un moment dans le temps.
Le souvenir de cette expérience continue d’influencer ma pratique en studio, même aujourd’hui.
Pendant la résidence, j’ai passé du temps à tenir un journal tous les matins, à faire des randonnées pédestres sur la côte, à écouter la forêt boréale, à regarder les couchers de soleil, à faire des croquis rapides et à peindre en plein air.
En plein air
À l’occasion, j’installais mon téléphone sur un petit trépied et je filmais des extraits de moi-même en pleine action. Je voulais garder un souvenir de cette expérience particulière.
Peindre en plein air est une expérience complètement différente de la peinture en studio, qui est un espace contrôlé où je peux ajuster la lumière, m’arrêter pour préparer une tasse de thé et peindre en plusieurs couches.
Dans mon studio, je dispose de temps; je peux travailler lentement, me référer à plusieurs photos, et réfléchir à chaque marque si je le veux.
Peindre à l’extérieur signifie s’immerger totalement dans l’environnement et relever les défis qui en découlent.
Par exemple, il y a des insectes – beaucoup d’insectes! Parfois, de minuscules phlébotomes ou d’ennuyeux moustiques peuvent rendre impossible l’achèvement d’un petit tableau en une seule séance.
Un autre défi de la peinture en plein air consiste à simplifier le sujet sans se laisser submerger par l’immensité du paysage. Il y a tellement de formes, de couleurs et de détails dans un paysage. Il peut être assez difficile de les traduire en quelques coups de pinceau simples.
La partie la plus difficile de la peinture en plein air est peut-être la lumière changeante.
Le soleil qui se cache derrière un nuage pendant un instant peut rapidement changer l’aspect de la vue. Peindre au parc du Lac-Supérieur était sans aucun doute une course contre la montre – cela m’a obligé à prendre des décisions rapides et à peindre avec plus de confiance.
Trouver mes endroits préférés
J’ai vécu de nombreux moments mémorables dans différents coins de ce magnifique parc.
J’ai visité quelques fois ce bel endroit situé juste au sud de la rivière Coldwater. J’ai adoré les variations des roches roses et la texture du lichen vert aux couleurs vives sur fond d’eau turquoise.
Ma première tentative de peinture ici n’a pas été fructueuse. Peu après avoir installé mon chevalet et mis mes premières couleurs, le vent s’est levé si brusquement qu’il a emporté ma toile avec lui!
Tant d’insectes et de débris étaient collés à la peinture à l’huile fraîche que je ne pensais pas que la peinture était récupérable.
Déterminée, je suis retournée au même endroit le lendemain et j’ai terminé ce petit tableau.
C’était l’un de mes meilleurs moments de peinture.
Un autre jour, j’étais seule dans un endroit très populaire de l’anse Katherine par un matin brumeux, à l’exception du serpent résident qui me tenait compagnie.
Les rochers étaient frais sous mes pieds, la lumière est restée constante pendant des heures, et le doux son de l’eau clapotant contre les rochers était ma musique de fond – c’était parfait.
J’ai revisité le sentier Sand River à plusieurs reprises pendant la résidence. Chaque fois, j’ai appris quelque chose de nouveau sur la façon dont l’eau tombait en cascade sur les rochers.
Ce chemin, un sentier utilisé par les Anishinaabe depuis des temps immémoriaux, m’a laissé une impression durable.
De retour au studio, j’ai peint à nouveau les chutes Pinguisibi, cette fois sur une grande toile de 60 pouces sur 48 pouces.
De ce point de vue, les chutes sont grandioses, féroces et pleines d’énergie. Ce tableau, intitulé Pinguisibi, est celui que j’ai choisi de donner. Il pourra être admiré au centre d’accueil Agawa Bay du parc.
Ce fut un privilège d’avoir eu la possibilité de créer dans ce lieu remarquable. J’ai recueilli d’excellentes sources d’information pendant mon séjour, suffisamment pour m’inspirer et continuer à peindre le lac Supérieur pendant des années.
Cependant, la source la plus précieuse demeure l’expérience – s’immerger dans la nature.
Si vous êtes un artiste à la recherche d’un endroit inspirant pour créer de nouvelles œuvres, je vous recommande d’envisager de poser votre candidature au programme d’artiste en résidence des Amis du parc provincial du Lac-Supérieur pour la prochaine saison.
Vous voulez devenir le deuxième artiste du programme d’artiste en résidence du parc provincial du Lac-Supérieur?
Les candidatures pour le programme d’artiste en résidence du parc provincial du Lac-Supérieur de 2022 doivent être présentées avant le 31 mars 2022.
Pour plus d’information, et pour poser votre candidature, veuillez consulter le site Web des Amis du parc provincial du Lac-Supérieur.