Retour sur 28 saisons de pêche dans les parcs de l’Ontario

Le billet d’aujourd’hui a été rédigé par Rob Cunningham, directeur des parcs provinciaux Presqu’ile et Ferris.

J’ai commencé à travailler au parc provincial Killarney en 1988 et ce fut le début de nombreuses fabuleuses expériences de pêche à la ligne dans les parcs de l’Ontario. J’ai eu la chance insigne dans ma carrière de travailler dans 14 parcs, et j’en ai visité 40 dans lesquels j’ai pêché.

Ces parcs sont parmi les plus beaux endroits et offrent la plus riche expérience de pêche à la ligne qu’on puisse trouver où que ce soit.

C’est dans le nord de l’Ontario que j’ai vécu mes plus belles expériences

Les parcs de cette partie de la province sont des endroits magnifiques, isolés et peu fréquentés, où les lacs semblent entourés de mystère et où l’on peut se concentrer sur la pêche. Nulle part ailleurs peut-on simplement choisir un endroit sur le bord d’un lac et attraper un grand brochet tout en préparant le repas.

Les groupes d’amis peuvent également passer du temps ensemble en oubliant tout ce qui se veut si important pour la « vie dans le sud ». Les cellulaires ne fonctionnent habituellement pas, les lignes terrestres sont rares et les petites villes que vous traverserez pendant votre périple sont presque toujours pour caractéristique de se trouver dans un endroit « mémorable ».

J’adore pêcher, mais est-ce que ça vaut vraiment le déplacement?

La longueur du trajet peut être un vu comme un point négatif, mais c’est généralement un des aspects agréables du voyage.

Et je crois que tout périple dans un parc éloigné comporte son moment mémorable, de l’ami qui verse un gallon de mélange d’essence pour hors-bord dans le réservoir du tout nouveau véhicule utilitaire d’un autre membre du groupe, aux arrêts inopportuns pour se soulager.

friends on a fishing trip

Le trajet nous donne également du temps pour penser et discuter, et habituellement – si vous voyagez avec les bonnes personnes – pour dévoiler un fait diabolique qui ne l’avait encore jamais été. C’est ce type d’expérience qui forge les merveilleux ouvenirs et les grandes amitiés.

La pêche à son meilleur

Cependant, la principale raison de se rendre dans les parcs provinciaux de l’Ontario, ce sont les innombrables possibilités de s’adonner à une pêche de haute qualité. Sans oublier que la beauté de la nature environnante vous laissera un souvenir inoubliable.

Vous pouvez évidemment prendre de splendides dorés jaunes dans le sud de l’Ontario, mais attraper ces poissons avec en arrière-plan un paysage industrialisé et urbanisé et le pêcher sous les aurores boréales sont des expériences très différentes.

walleye
Une journée sur l’eau qui n’a pas été perdue

La diversité des espèces est difficile à imaginer. Dans certains parcs, vous pourrez attraper en une même journée des achigans à petite bouche, des grands brochets, des dorés jaunes et des touladis de taille impressionnante, tous dans le même lac.

Alors, où aller?

En réalité, presque chaque parc du nord de l’Ontario offre de la pêche fabuleuse, des mystères à découvrir et des aventures à vivre.  White Lake, Ivanhoe, Wabakimi, Wakami Lake, Halfway Lake, Nagagamisis, Quetico, Missinaibi — leurs noms mêmes évoque la magie.

fishing spot

Ce ne sont que quelques-uns des nombreux parcs qui vous offriront la meilleure expérience de pêche à la ligne de toute votre vie.

Trouver l’« endroit secret »

Voici un tuyau : une fois installé, allez bavarder avec les employés chargés de l’entretien du parc. Habituellement, ils ou elles connaissent les meilleurs endroits du parc. (Soyez conscients qu’ils ne vous les révéleront pas tous. mais ils vous en dévoileront quelques-uns.) Vous devrez vous-même découvrir  les endroits les meilleurs et les plus incroyables, ce qui fait partie de l’expérience. Toute expérience enrichissante doit être méritée et découvrir « le bon endroit » fait partie du processus.

Dans certains parcs, il a fallu plusieurs années avant que les employés d’entretien plus âgés m’aiguillent vers les bons endroits. Je savais qu’on l’aurait très mal pris si je n’avais pas su tenir ma langue, et jusqu’à ce jour je suis resté muet comme une carpe. Évidemment, je n’ai jamais partagé avec quiconque l’emplacement des lieux que j’ai découverts par moi-même.

Ce serait vraiment stupide 😉

Rob holding his catch

La vie est trop courte et ce n’est pas avachi sur son canapé qu’on se fait des souvenirs.

Alors cessez de penser à votre voyage de rêve. Réalisez-le!