Rendre Pinery plus accueillant pour les papillons

Dans le billet d’aujourd’hui, la stagiaire d’été Barbara Alber nous décrit un projet qu’elle a réalisé cette année dans le parc provincial The Pinery.

Les papillons. Ils sont beaux, ils sont importants pour l’écologie et ils figurent parmi les rares insectes qui ne rebutent pas les gens.

Mais ils sont également en danger.

Des espèces comme le célèbre monarque voient leur population décliner à cause de l’éradication de leurs végétaux hôtes et de ceux dont ils tirent le nectar. Les papillons sont des pollinisateurs d’un extrême importance et leur diminution pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’environnement de l’Ontario.butterfly garden

J’ai développé une passion pour ces merveilles ailées au cours des dernières années. Récemment, j’en ai eu assez de répéter aux personnes participant à mes programmes que les monarques étaient en train de disparaître, sans rien faire pour l’empêcher. Alors j’ai mis la main à la pâte.

J’ai décidé de faire un « jardin pour les papillons » dans une aire pour s’asseoir inutilisée à l’extérieur du centre d’accueil de The Pinery.

Mon objectif était de créer un espace où faire croître des plantes hôtes et des plantes à nectar. Cela fournirait aux papillons un endroit où pondre leurs œufs et se nourrir, alors que ces plantes précieuses sont détruites ailleurs.

Ce projet m’a initiée au monde étonnamment intense du jardinage. J’ai passé des heures à creuser par une chaleur de 30 degrés, j’ai soulevé manuellement des livres et des livres de terre et de paillis, mais le plus dur a été d’entretenir le jardin.

digging the gardenÀ cause d’un lapin vorace, ç’a été plus facile à dire qu’à faire.

Ce lapin semblait priser surtout l’asclépiade, un plante hôte des monarques, ce qui était particulièrement frustrant.  Après plusieurs tentatives pour protéger les plants, j’ai finalement éloigné le lapin à l’aide d’un mur en grillage à poule et d’une clôture de lignes de pêche, et en utilisant de la farine de sang (un fertilisant qui a un effet dissuasif sur les lapins. Comme diplomate, je fais mieux qu’Elmer Fudd.

Après des mois de planification, de construction, d’arrosage et de frustrations, j’ai finalement créé un jardin dont je suis fière.

Je dis toujours aux campeurs que chaque effort — même minime — pour améliorer l’environnement a une incidence, et je suis heureuse d’avoir enfin suivi mes propres conseils et d’avoir réalisé ce jardin petit mais efficace.

C’est un symbole d’intendance et d’intégrité écologique mais, plus important encore, il montre au public qu’il peut avoir une énorme incidence avec quelque chose d’aussi inattendu que le jardinage.

butterfly garden at the pinery

J’ai déjà vu des espèces de fritillaires, de damiers, d’espéries et d’autres encore voleter dans mon jardin. Cela me prouve que mon petit jardin fait vraiment une grande différence et permet véritablement à The Pinery d’affirmer que c’est un parc accueillant pour les papillons.