Les écopassages aident la faune à traverser les routes sans danger

Alors que nous allons bientôt célébrer le Jour de la Terre, c’est le moment idéal pour aborder la façon dont nos écopassages contribuent à protéger la faune de l’Ontario!

Vous avez peut-être entendu parler de ces passages dans la nature aménagés au-dessus ou au-dessous de la Transcanadienne, pour permettre à la faune de la traverser. Les écopassages en sont des versions miniatures. Ce sont comme des tunnels de métro à la dimension des petites bêtes, qui passent sous la route.

Les « écopassages » sont des clôtures et des ponceaux spécialement conçus pour réduire le nombre de petits animaux tués sur la route en leur offrant un moyen sécuritaire de traverser.

Ecopassage fencing
La clôture incite les petits animaux — par exemple les serpents — à suivre la route jusqu’à ce qu’ils trouvent le ponceau

C’est bénéfique pour les espèces en péril de l’Ontario et la biodiversité dans l’ensemble de la province. C’est également un des moyens par lesquels nous développons la résilience biologique dans un climat en évolution.

Selon Brad Steinberg, coordonnateur provincial du PEPN :

« Les routes peuvent fragmenter l’habitat en isolant des “secteurs”, rendant par conséquent périlleux, dangereux ou impossible pour certain types d’animaux de se déplacer, de migrer ou de repeupler certains endroits.

hare in ecopassage

Cette fragmentation est encore aggravée par les changements climatiques, qui pourraient créer des conditions où les espèces doivent déplacer leur territoire plus au nord à cause des changements de température, mais ne le peuvent pas. »

Que faisons-nous pour remédier à la fragmentation de l’habitat?

Reptile crossing sign
De nombreux parcs installent aussi des panneaux indiquant un lieu de passage de la faune pour inciter les conducteurs à la prudence.

Nous nous attaquons au problème de la fragmentation des habitats par les routes des parcs de diverses façons. Par exemple, le parc provincial Rondeau a transformé une de ses routes en piste cyclable, empêchant ainsi des centaines de serpents d’être écrasés chaque année.

Nous soutenons également la recherche universitaire sur l’écologie routière et nous faisons équipe avec plusieurs chercheurs de l’Université Laurentienne pour améliorer les connaissances sur les routes de l’Ontario et d’ailleurs, et leur gestion.

Et plusieurs parcs provinciaux — notamment The Pinery, Killbear, Algonquin, Presqu’ile et Long Point — ont installé des écopassages.

L’écopassage de The Pinery

The Pinery et The Friends of the Pinery se sont récemment associés pour construire le premier écopassage du parc!

weasel in The Pinery ecopassage

Cet écopassage a été installé pour deux raisons :

  1. La construction d’une nouvelle structure de contrôle de l’eau dans le ponceau sous le Burley Causeway allait limiter les déplacements des mammifères, des reptiles et des amphibiens à travers le parc.
  2. On a observé des décès d’animaux sur la route à cet endroit du parc.

Un système automatisé de surveillance par caméra a déjà commencé à surveiller les déplacements des animaux à travers le passage. Jusqu’à présent le passage a été emprunté par des ratons-laveurs, des rats musqués, des castors, des tamias, des écureuils roux et gris, des mouffettes et des souris.

beaver in ecopassage

Ce printemps, les employés du parc espèrent découvrir que des reptiles et des amphibiens utilisent également le passage.

Alistair MacKenzie — responsable de la gestion du programme et des ressources du PEPN à The Pinery — souhaite qu’un jour le parc aura trois écopassages, un pour chacune des trois chaussées qui traversent le chenal Old Ausable.

Écopassages de Killbear

Le responsable du PEPN à Killbear, Kenton Otterbein, nous a parlé du succès des quatre écopassages du parc.

Ces passages ont été conçus spécifiquement pour le crotale Massasauga, une espèce en péril qui habite le parc.

massasauga rattlesnake

Un pic dans la mortalité chez les serpents sur les routes de Killbear a été enregistré pour la première fois en 2005. En 2007, le personnel a commencé à installer des clôtures spéciales pour empêcher les serpents de traverser les routes.

Le premier écopassage à Killbear a été construit en 2010. Trois autres ont été ajoutés depuis. Des ponceaux spécialement conçus ont été construits sous des routes du parc pour permettre à l’air et à la lumière de traverser, ce qui les rend plus attirants pour les serpents que les ponceaux habituels.

Alors qu’il était étudiant en maîtrise à l’Université Laurentienne, Mike Colley a consacré l’année 2013-1014 à colliger les recherches sur le terrain sur l’utilisation des écopassages. Ses recherches ont démontré que les crotales — tout comme d’autres habitants du parc — les utilisent.

snake in ecopassage

Parce que le crotale Massasauga est en péril, le personnel de Killbear met tout en œuvre pour sensibiliser les visiteurs. Un Massasauga et une couleuvre fauve de l’Est sont gardés au centre d’accueil afin que les campeurs puissent les reconnaître. En été, les naturalistes du parc font chaque jour des exposés sur les serpents.

Vous voulez aider? Ralentissez sur les routes du parc, et soyez à l’affût des serpents, des tortues et d’autres animaux.