Femme aux cheveux bruns et portant une veste s’adressant à un groupe avec le sourire aux lèvres

Intentions louables : Des directeurs passés et présents font part de leur point de vue

Ce billet a été rédigé par Warren Verina, directeur adjoint au parc provincial Algonquin.

Arrêtons-nous et remontons 125 ans en arrière (plus ou moins quelques mois).

Imaginez que l’on vous demande d’amasser des provisions, de quitter la trépidante ville de Toronto, et de vous diriger vers le nord pour explorer la nature de ce que l’on connaît maintenant comme le parc provincial Algonquin.

Vous êtes chargé de construire un poste central pour le parc et d’aménager un réseau de sentiers et de portages comprenant des abris qui serviront de postes de patrouille pour les gardiens du parc.

Un visiteur du parc (à gauche) discute avec les gardes de parc en patrouille Tim O’Leary et Stephen Waters, 1897

Un paysage changeant

Le terrain est vaste et sauvage, et la faune est abondante. Imaginez un instant le premier directeur du parc provincial Algonquin, Peter Thompson, qui observe le lac Canoe et pense à la tâche qu’il doit accomplir. Avait-il une idée de ce qu’il entreprenait et de l’héritage qu’il allait laisser?

Les premiers directeurs du parc cherchaient à dompter la nature pour les visiteurs, tandis que les directeurs d’aujourd’hui trouvent des façons de ramener les parcs à leur état naturel et de découvrir un paysage numérique de plus en plus sauvage. Il est vrai que le rôle de directeur de parc a beaucoup changé depuis que M. Thompson a pris les rennes du parc provincial Algonquin il y a près de 125 ans.

Même poste, deux perspectives différentes

Dans le cadre du 125e anniversaire de Parc Ontario que nous célébrons cette année, et en guise de clin d’œil aux nombreux directeurs de parc des 125 dernières années, nous avons récemment interrogé des directeurs de notre de époque sur leurs propres expériences, les invitant à réfléchir au passé, au présent et à l’avenir de Parcs Ontario.

Un homme plus âgé prend des notes sur une planchette à pince alors qu’un plus jeune prend un échantillon d’eau à un poste d’eau et qu’un enfant les regarde
Un directeur de parc enregistre les données d’un échantillon d’eau potable au parc provincial Restoule, juillet 1967

Nous avons communiqué avec Rick Hornsby, un directeur qui est récemment parti à la retraite, et Seaaira LeBlanc, l’une des plus nouvelles directrices de notre organisation. Ils ont eu l’amabilité de répondre à l’appel, de discuter de leur carrière au sein de Parcs Ontario, de faire part de certaines pratiques exemplaires à ceux qui souhaitent devenir des gardes de parc, et de donner leur point de vue sur l’avenir de Parcs Ontario.

Début de carrière

Rick et Seaaira ont tous deux débuté leur carrière dans des rôles uniques axés sur les services aux visiteurs. Rick était, au début de sa carrière, chargé de la vérification des sentiers de motoneige et de ski de fond dans la région de North Bay.

« À l’époque, le ministère avait versé des subventions à diverses associations des quatre coins de la province pour la construction et l’entretien des sentiers en vue de promouvoir la pratique croissante d’activités hivernales. Parcs Ontario s’était vu confier la tâche de visiter et de vérifier les diverses associations pour veiller à ce que les fonds soient utilisés conformément aux lignes directrices provinciales. »

Le personnel du dépôt et du parc, 1993
Personnel du dépôt et du parc au parc provincial Bonnechere, 1993

Rick se souvient du travail qu’il a accompli avec les intervenants et les groupes d’intérêts locaux, et se rappelle avec émotion de leur appréciation envers le ministère à ce moment-là : « Tout le monde appréciait grandement le travail réalisé par Parcs Ontario et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Je savais que c’était une carrière qui me conviendrait! »

Seaaira a débuté sa carrière tôt. En fait, son premier poste était celui de technicienne de musée au parc provincial Algonquin alors qu’elle était encore au secondaire.

Jeune femme aux cheveux bruns derrière un comptoir au centre d’accueil d’un parc
Seaaira LeBlanc (née Priddle) travaillant au centre d’accueil du parc provincial Algonquin, été 2007

« Nous devions nous occuper du musée et de la librairie en plus de renseigner les visiteurs du parc. Être une nouvelle venue au parc et dans la région présentait son lot de difficultés. Je me suis fait beaucoup d’amis pendant mes années au parc, et certains sont encore à l’emploi de Parcs Ontario. C’est dans ce poste que j’ai réalisé que je voulais devenir gardienne de parc et que j’ai commencé à déployer les efforts nécessaires pour réaliser mon objectif. »

Certains des moments les plus mémorables

Il est évident d’après les commentaires de Rick et Seaaira que les visiteurs sont la raison pour laquelle ils aiment leur travail. Des 38 années qu’il a passées au sein du ministère, Rick conserve des souvenirs particuliers du prix Amethyst que l’équipe de rétablissement dont il faisait partie s’est vu décerner, et de la toute première épinglette dorée qu’il a remis à Ed Ramsay pour « 50 ans de service à Parcs Ontario ».

Groupe de cinq hommes prenant la pose lors d’un jour ensoleillé
50e anniversaire du parc provincial Killbear, 2010. De gauche à droite : Ed Ramsay, Tom Wilson (ancien directeur), Pat Walsh (ancien directeur), Gord Badger et Rick Hornsby (directeur en poste à la date à laquelle la photo a été prise)

« Dans le sud-ouest, nous avons dû effectuer des brûlages contrôlés à la fin de mars ou au début d’avril avant le retour des membres du personnel de gestion des incendies de leur congé saisonnier », explique Rick, discutant d’un autre excellent souvenir. « Les responsables de la zone sud-ouest ont accepté le défi et ont veillé à la formation des employés du parc pour les brûlages. Après une journée de brûlages contrôlés réussie, une photo de l’équipe de gestion des incendies a été prise dans une aire brûlée de la prairie où l’herbe était longue (avant le brûlage). Tous les membres de l’équipe de gestion des incendies ce jour-là étaient des employés de Parc Ontario! J’avais le sourire fendu jusqu’aux oreilles! »

Groupe de personnes prenant la pose sur de l’herbe brûlée
Équipe des brûlages contrôlés, parc provincial Rondeau

Parcs Ontario est comme une famille

Seaaira partage les mêmes sentiments exprimés par Rick : « Pouvoir échanger avec les gens et apprendre d’eux est stimulant et rafraîchissant. Les employés de Parcs Ontario sont comme une famille. Nous avons tous au moins une chose en commun : l’avenir de Parcs Ontario nous tient à cœur. »

Femme aux cheveux bruns et portant une veste s’adressant à un groupe avec le sourire aux lèvres
Seaaira, parc provincial Sibbald Point

Voir les employés s’épanouir dans leur carrière à Parcs Ontario, leur transmettre de nouvelles connaissances, leur inculquer des compétences essentielles et les former est l’aspect le plus enrichissant de la carrière de Seaaira jusqu’ici.

Les mesures que vous devez prendre :

Seaaira a d’excellents conseils pour les personnes qui souhaitent devenir des directeurs ou cherchent à travailler ou à s’épanouir au sein de Parcs Ontario : « N’oubliez pas d’apprendre tout ce que vous pouvez et d’assumer toutes les responsabilités possibles indépendamment du poste que vous occupez. »

Seaaira attribue son succès à sa volonté d’apprendre et de croître. « Plus vous apprenez au sujet de chaque poste, plus cela vous aidera à superviser et à gérer ce programme à l’avenir. »

Étudiante à l’accueil au parc provincial Driftwood

 

Rick souligne l’importance d’être soi-même. « Il faut être un chef d’équipe et non le patron! Il faut bien connaître et soutenir les membres de votre équipe… Il faut croire en les objectifs de Parcs Ontario et d’efforcer de les réaliser. Profitez de ce que vous offre votre travail tous les jours! Le moment de la retraite arrive plus vite qu’on ne le croit! »

Être philosophe

Dans le cadre des célébrations de cette année, nous soulignerons non seulement les réalisations du passé, mais jetterons également un regard sur l’avenir de notre organisation en plein essor et le rôle de nos directeurs.

Employés et épuisettes
Des employés de Parcs Ontario prélevant des échantillons dans un ruisseau

Seaaira a encore plusieurs années devant elle avant de partir à la retraite, et elle croit fermement que « nous devons tous nous soucier de l’avenir de Parcs Ontario ».

Elle poursuit en affirmant : « C’est particulièrement vrai pour nos parcs les plus fréquentés; nous devons apprendre à nos utilisateurs à respecter nos paysages à la fois époustouflants et fragiles, et à promouvoir l’intégrité écologique. En tant que directrice du parc Sibbald Point, je suis confiante que je peux provoquer ce changement chez nos utilisateurs grâce à l’éducation, à des programmes promotionnels, aux médias sociaux et à l’application de règles s’il le faut. »

Canot sur une rivière traversant des falaises boisées
parc provincial Mattawa River

Rick, qui a récemment pris sa retraite, a une perspective différente à laquelle nous pouvons tous nous identifier : « Mon rôle à la retraite sera de continuer à visiter les nombreux parcs, et à soutenir et encourager tout le monde à sortir et à profiter des parcs provinciaux de l’Ontario! Il y a beaucoup à voir et à faire, et cela enrichira grandement leur vie. »

Rick est confiant qu’avec le temps, tous les Ontariens prendront connaissances des avantages sociaux et pour la santé que procurent les parcs provinciaux de l’Ontario!