Une personne assise sur un rocher sur le rivage regardant une autre personne pêchant sur un rocher plus loin dans l'eau.

À l’écoute de la nature : qu’entendez-vous?

Le billet d’aujourd’hui provient de l’écologiste Corina Brdar. Lorsque Corina ne travaille pas à Parcs Ontario, elle participe activement à la communauté grandissante d’adeptes de la tenue d’un journal d’observation et de pleine conscience de la nature.

Notre dernier moment de pleine conscience de la nature vous a permis de pratiquer un simple exercice de 10 minutes d’attention par l’observation, l’écoute et la sensation. Ce mois-ci, nous vous invitons à plonger un peu plus profondément en écoutant les sons du printemps.

Vous pouvez essayer cet exercice de base de pleine conscience la prochaine fois que vous serez seul à l’extérieur, dans un endroit où vous vous sentez bien.

Soyez à l’écoute du monde qui vous entoure

Il vous suffit de rester immobile pendant trois à cinq minutes.

Femme assise sur un rocher au bord d’un lac.

Détendez-vous.

Fermez les yeux, baissez le regard ou tournez-le vers un objectif neutre. Concentrez-vous sur l’écoute.

Vous n’avez pas à produire d’effort – il n’y a pas de but à atteindre. Laissez simplement les sons vous atteindre et votre conscience les reconnaître.

Écoutez un peu plus attentivement

De prime abord, les sons naturels peuvent ne pas paraître évidents.

À cette époque de l’année, la nature est si active que vous finissez par détecter ses sons, même si vous vous trouvez près d’une intersection très fréquentée.

Il y a les pépiements stridents des merles, les gouttes d’eau qui s’écoulent des gouttières, le bruissement de la brise et les piaillements et les gloussements des étourneaux.

Merle d’Amérique dans un arbre.

La nature s’éveille et en a long à dire!

Au printemps, tout dans la nature regorge d’énergie et se prépare à l’abondance. Lorsque votre cerveau commence à se détendre, il prend conscience de toute la gamme des sons, et pas seulement ceux qui sont forts ou distrayants.

Juste à portée de vos oreilles

Quels sons vous entourant dans votre vie quotidienne n’avez-vous jamais remarqués?

En cherchant la réponse, peut-être avez-vous été gêné par des sons artificiels comme les bruits de circulation ou mécaniques.

Le défi consiste à laisser tous les sons aller et venir sans se forger d’opinions fermes à leur sujet.

Chutes d’eau au parc provincial Pigeon River.

Il peut être utile de vous imaginer dans une réception de mariage, parmi la foule d’admirateurs d’un sport d’équipe après un match ou à la caisse d’une épicerie. Vous reconnaissez chaque invité du mariage, joueur de hockey, boîte de céréales, son au passage, sans vous accrocher à l’un d’entre eux pour un contact long et intense.

Vous saurez que vous avez perdu le fil lorsque vous aurez l’impression de n’avoir rien « entendu » pendant quelques minutes. Lorsque l’esprit s’accroche à des pensées, les oreilles semblent se mettre en mode veille.

Si vous réalisez que cela vous est arrivé, félicitez-vous!

Vous avez franchi une étape importante en tant que praticien de la pleine conscience : vous avez réussi à remarquer que vous vous êtes éloigné de l’attention du moment présent.

Parfait ! Maintenant, vous pouvez reprendre votre travail d’attention.

Trouver des environnements sonores différents

Si vous avez la chance de vous trouver dans un endroit où les sons de la nature sont évidents ou omniprésents, vous pouvez essayer d’une autre manière.

Vous vivez peut-être près d’un marais, d’un champ ou d’un bosquet où les grenouilles, les crapauds ou les oiseaux passent difficilement inaperçus. Les bourrasques et les averses de pluie du printemps sont également de bonnes occasions de prendre pleine conscience de la nature.

Trottoir en bois sous la pluie

Au lieu d’accorder à ces sons un simple intérêt passager (« oh, c’est sympa… où ai-je mis mon téléphone? »), vous pouvez choisir de faire une pause dans votre journée et de leur prêter attention.

Lorsque vous entendez une pluie fine tapoter sur votre fenêtre, essayez de vous asseoir pendant trois minutes et laisser les gouttelettes de pluie devenir votre centre d’attention.

Si un chœur de crapauds chante la sérénade lors de votre promenade du soir, arrêtez-vous sur le bord de la route et remarquez leurs voix, individuellement et à l’unisson.

Crapaud d'Amérique sur le sentier Stubbs Falls.

Vous pouvez vous lasser après 15 secondes.

Écoutez quand même un peu plus longtemps – observez ce qui se passe.

Une tâche : écouter

Vous pouvez être tenté de comprendre qui ou quoi produit les sons que vous entendez. Nous vous encourageons vivement à vous familiariser avec les bruits d’animaux afin d’apprécier la nature.

En fait, il existe d’importants projets scientifiques communautaires dans les parcs qui demandent aux volontaires d’écouter délibérément les oiseaux ou les amphibiens pendant des périodes déterminées et dans des endroits précis.

Mais ce n’est pas le sujet du présent billet!

Écureuil perché sur une souche en été.

Si vous êtes curieux de connaître la source du son, dites-vous que vous le saurez plus tard. Parce qu’à ce moment-ci, est-ce vraiment important? Pouvez-vous accorder à votre cerveau une petite pause relativement à son besoin de savoir?

Pour l’oreille expérimentée

Si vous pratiquez déjà, vous aimerez peut-être transposer votre expérience sur votre balcon, votre fenêtre ouverte ou un environnement extérieur.

Êtes-vous facilement distrait par des sons inconnus?

Parfait!

Un nouveau défi pour perfectionner votre pratique.

Geai bleu perché sur une clôture à Rondeau.

Les geais bleus de mon quartier, des oiseaux intelligents, semblent savoir que lorsque je suis assise dehors, les yeux clos, c’est l’heure du karaoké.

Moi, lors d’une bonne journée (c’est-à-dire une seule fois) : « Ah, les oreilles détectent des sons. Je reçois ces sons de manière neutre. »

Moi, la plupart du temps : « …qu’estcequ’ilsfontpourquoisontilssinombreuxsontilssurmatêtec’estridiculeilslefontexprèsjesaisquec’estpeut-êtrelecasjevaisjusteregarderuneseconde… »

Merci, la nature, pour les possibilités infinies de pratique.