Dans les constellations en vedette du mois dernier, nous avons parlé du Sagittaire, du Capricorne et du Dauphin.
Dans l’édition de septembre, nous nous intéresserons à Pégase le cheval ailé (ou l’orignal ou le terrain de base-ball), au Verseau le porteur d’eau et au Poisson austral.
Le cheval ailé (ou l’orignal ou le terrain de base-ball)
À l’approche de l’automne, nous observons une constellation très grande et bien visible connue officiellement sous le nom de Pégase, le cheval ailé.
Chez le peuple anishinaabe, cette région était appelée l’orignal. L’orignal est un animal très fort, bien adapté à son environnement et très estimé.
Notre orignal céleste est bien représenté, même la fourrure visible sous le menton. Des étoiles peu brillantes constituent le devant de la ramure et d’autres étoiles composent le corps et les pattes.
L’orignal dans cette section du ciel convient bien à notre thème d’automne (tout comme le porteur d’eau et le poisson). Pour en savoir davantage sur les récits concernant le ciel des Anishinaabe, vois pouvez consulter des ouvrages, tel que Ojibwe Sky Star Map d’Annette Sharon Lee et de William Peter Wilson.
On peut également voir Pégase comme un terrain de base-ball. Dans ce cas, nous avons deux étoiles pour le lanceur et la balle, deux étoiles pour le frappeur et le bâton, et une étoile pour le receveur. Trois autres étoiles constituent les buts.
Au cours d’une nuit d’astronomie dans un de nos parcs provinciaux, les visiteurs ont eu le plaisir de voir un coup de circuit marqué à partir de ce terrain de base-ball! Un météore s’est élancé de l’étoile du « marbre » au moment où l’animateur finissait de décrire la constellation.
La forme classique de Pégase est celle d’un cheval ailé. Il s’agit de l’une des rares constellations qui rassemble vraiment un cheval, même si le cheval est à l’envers.
Bien que ce cheval n’ait aucune aile, les Grecs anciens l’associaient à Pégase, le cheval ailé né du corps de Méduse.
Chose intéressante, conformément au thème de l’eau de ce mois, « Pegai » en grec peut signifier « les eaux ». Le cheval aurait fait jaillir de l’eau après avoir frappé le sol avec son sabot.
En haut, et à droite du bout du nez du cheval, on trouve un amas stellaire globulaire – M15. C’est peut-être un des meilleurs amas du ciel d’automne.
Le porteur d’eau
La prochaine constellation de notre visite du ciel nocturne ce mois-ci est le Verseau le porteur d’eau. Il s’agit de l’une des constellations où il n’est pas facile de voir ce qu’elles sont censées représenter. En effet, il n’est pas aisé d’y voir une personne portant de l’eau.
Le Verseau représente Ganymède, un jeune garçon qui avait été envoyé fournir aux Olympiens le « nectar des dieux ». Près de son épaule gauche se trouve l’amas stellaire globulaire M2.
Le poisson austral
La dernière de nos constellations de septembre est le Poisson austral.
Dans ce cas, la constellation ne montre pas deux poissons comme les Poissons, qui sont beaucoup plus connus. C’est plutôt un poisson solitaire, qui est peut-être le parent des deux Poissons.
Ce qui distingue le Poisson austral, c’est l’étoile Fomalhaut, la plus brillante des étoiles de l’automne. Fomalhaut est une étoile qui se trouve à 25 années-lumière de nous, et qui est un peu plus brillante que notre soleil. Fomalhaut est entourée de plusieurs disques de débris vestiges de sa formation.
En 2008, une image prise par le télescope Hubble de la NASA dans le système Fomalhaut a permis de détecter pour la première fois une exoplanète (planète extrasolaire), soit une planète se trouvant hors de notre système solaire (voir l’image ci-dessous).
